
EDITO
Metallian a besoin de vous !
Metallian Magazine, ce sont 31 ans au service de la scène Metal et aujourd’hui, nous avons besoin de vous, car l’époque n’est pas à la fête… Très loin de là ! Certains le savent déjà, j’ai le plaisir de faire partie de cette belle équipe, de ce beau magazine et je n’ai aucune intention de baisser les bras. Actuellement, le monde du Metal en France vit des moments très, très compliqués, au moment-même où certains autres profitent de notre travail bénévole. Mais commençons tout de même par une bonne nouvelle : le numéro 137 sera en kiosque vendredi prochain avec une rentrée bien remplie… Mais, tout n’est pas aussi rose !

TesseracT : futuriste
Sur une production massive signée en collaboration avec Peter Miles et Katherine Marsh de Choir Noir, TESSEARCT livre « War Of Being », un opus conceptuel et particulièrement immersif. Pointus et techniques, les Anglais posent des ambiances souvent avant-gardistes, et toujours aussi Metal et progressives. Et en se réinventant à chaque fois, leur parcours est assez renversant. A noter que la pochette a été réalisée avec l’assistance d’une IA, une chose qu’on ne verra pas se produire sur la musique du groupe, selon son guitariste James Monteith.

Molybaron : une noblesse acquise
Il faut dorénavant de plus en plus compter sur la scène française, car que ce soit en termes de Metal ou de Rock, l’hexagone tient la draguée haute au reste de l’Europe et même beaucoup plus loin. Avec sa troisième réalisation, « Something Ominous », MOLYBARON se fait une place de choix dans un registre Alternative Metal/Rock aux contours très progressifs.

Staind : time to rock again
Pas encore totalement ancré dans la culture européenne, l’Alternative Metal fait partie de ces styles que l’on aime détester, avant même d’y avoir jeté une oreille. Alors quand l’un des plus gros vendeurs du genre réapparaît après de longues années d’absence, les critiques sont faciles. Sauf que STAIND n’est pas du genre à s’endormir sur ses lauriers et « Confessions Of The Fallen » se montre d’une explosivité sans faille.

Conspiracy Of Blackness : sombres sensations
Originaire de Turin, le quatuor de Modern Metal conjugue des aspects symphoniques dans la voix essentiellement, même si les morceaux de « Pain Therapy » sont très directs et loin d’être pompeux et orchestrés. Grâce à une chanteuse qui impose sa personnalité, CONSPIRACY OF BLACKNESS livre une deuxième réalisation dynamique et puissante. Ainsi, le combo entame une transition musicale très réussie.

Parker Barrow : outlaw groove
Enjoué, rugueux et tendre à la fois, PARKER BARROW livre un premier opus très abouti, malgré son aspect un peu débridé. Groovy et audacieux, « Jukebox Gypsies » est un voyage dans le sud des Etats-Unis avec ses élans Rock, Blues et Soul. Au-delà d’évidentes filiations, la formation Southern affiche un visage très personnel et des chansons fougueuses pleines de feeling. Très prometteur.

Dom Martin : across the Éire
Captivant et électrisant, le chanteur et guitariste DOM MARTIN livre un peu d’un an après le très bon « A Savage Life », un disque tout aussi poignant de vérité où l’Irlandais distille un Blues unique, qui fait le pont entre des influences américaines marquées, l’empreinte omniprésente d’un British Blues étincelant et une atmosphère celtique chaleureuse. « Buried In The Hail », s’il est plus sombre dans son approche, ne manque pourtant pas d’élégance, ni d’éclats lumineux.

Baroness : des émotions non-figées
Entièrement autoproduit et sortant sur son propre label, ce sixième album de BARONESS tient plus que jamais son rang en refusant clairement d’adopter un chemin linéaire, ce qui le rend beaucoup plus créatif et novateur que la plupart des formations actuelles. « Stone » surprend, s’aventure là où on ne l’attend pas et élargit encore un peu plus le monde du Metal.

Nine Skies : frogressive land
Après la tragique disparition d’Eric Bouillette, l’un des principaux maîtres d’œuvre de la formation, on aurait pu s’interroger sur la suite qu’auraient donné les membres de NINE SKIES, et à juste titre d’ailleurs. En lui dédiant « The Lightmaker », le groupe de Rock Progressif opte donc pour la poursuite de leur si belle entreprise et on ne saurait que les en remercier. Très varié, aérien et parfois même aux frontières du Metal, les Français montrent une créativité toujours aussi féconde et basée sur une histoire saisissante.

Legba : la danse des esprits
Avec un tel patronyme, on pourrait s’attendre à un disque influencé par des rythmes caribéens ou à une plongée au coeur du bayou. S’il flirte légèrement avec l’atmosphère du Blues marécageux américain, LEGBA livre plutôt un Hard Rock direct, efficace et dont les mélodies sont imbibées d’un Blues épais. Avec « Oscuro », le quintet français se montre dynamique et inspiré. Une véritable révélation !

Bad As : à la croisée des chemins
Pour peu d’avoir l’esprit ouvert, cette nouvelle réalisation de BAD AS va ravir les amateurs de Hard Rock, de Heavy Metal et de Prog. Car les Transalpins, à travers « Fight The Demons », ne se mettent aucune limite et laissent libre-court à une inspiration qui va puiser dans une culture musicale aussi vaste que pointue. Techniquement imparable, le groupe joue sur les mélodies en y insufflant des accélérations ravageuses et un chant d’une superbe polyvalence.