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Hard US Rock US Sleaze

Drew Cagle & The Reputation : rebel yell

Provocateur et explosif, DREW CAGLE & THE REPUTATION donne enfin une suite à un premier essai très concluant sorti il y a quelques années. Cette fois, le musicien de l’Illinois met les petits plats dans les grands avec beaucoup d’audace et surtout dénué de tout complexe. « Bad Attitude » montre une assurance folle et les riffs racés distillés sur des mélodies entêtantes viennent mettre en valeur une performance vocale éclatante. Original et moderne, ce deuxième opus a déjà tout d’un futur classique.

DREW CAGLE & THE REPUTATION

« Bad Attitude »

(Pavement Entertainment)

Cela fait déjà un moment que DREW CAGLE traîne sa réputation et ce serait plutôt une fierté qu’un boulet. Car, trois ans après « Haunted », il semble plus jamais déterminé à livrer au monde entier son savoureux mélange de Hard et de Rock US. Dans la lignée de la scène notamment californienne des années 80/90, le chanteur, guitariste et compositeur tire son épingle du jeu avec beaucoup d’habileté et une énergie débordante. Magistralement conçu, « Bad Attitude » ne souffre d’aucun temps mort, malgré quelques petites accalmies.

Il faut préciser que DREW CAGLE & THE REPUTATION affiche un line-up assez incroyable. Enregistré à Nashville, le frontman s’est entouré des guitaristes Sol Philcox-Littlefield (Luke Combs, Jelly Roll), Sam Hunter (Willie Nelson) et B. James Lowry (Kenny Chesney). Ajoutez-y Shannon Forrest (Toto, Taylor Swift) derrière les fûts et Craig Young (Elton John, Post Malone) à la basse et vous obtenez une véritable dream team. Et « Bad Attitude » transpire un Rock authentique, sleaze et généreux de bout en bout.

Et on prend en compte que Matt Coles (Eagles, Alice Cooper) est à l’enregistrement, au mix et à la production, on tient là un disque de haute volée. Sur huit titres (seulement !), DREW CAGLE & THE REPUTATION se montre très inspiré, que ce soit sur des chansons percutantes comme « All Figured Out », ou encore le morceau-titre où l’Américain accueille Tracii Guns dans une belle complicité. Pour le reste, on passe par toutes les émotions avec une passion sincère (« If It’s Not Love », « So Cold », « Live Right », « Wine Talkin’ »). Une bouffée d’oxygène !

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Rock Hard Rock US

Miss Velvet : sans fard

Pour son premier opus, MISS VELVET impressionne tant elle rayonne par l’incroyable palette qu’elle déploie à travers cette prestation irrésistible et irréprochable. Résolument Rock’n’Roll, elle affiche un visage très moderne sur des chansons à la fois bien rentre-dedans et très délicates, car « Traveler » se veut avant tout un disque très personnel. Folk, plus orchestral ou flirtant avec le Hard Rock, le style de la néo-Californienne rassemble de nombreux courants du Rock avec une petite nostalgie et une élégance palpitante et émouvante. 

MISS VELVET

« Traveler »

(Independant)

Dans le flot incessant et indécent des sorties était paru en novembre dernier « Traveler », en indépendant et de l’autre côté de l’Atlantique. Quelques médias français s’en sont fait l’écho, mais pas suffisamment si l’on en juge par la qualité de cet excellent premier album. Si elle ne propose pas de réels bouleversements dans le petit monde du Rock, MISS VELVET a le mérite de balancer quelques bons coups de pied dans la fourmilière, grâce à une voix incroyable, de belles compositions et un charisme rare et évident.

Il y a trois ans environ, la chanteuse décide de prendre un nouveau départ en quittant sa ville natale de New-York pour Los Angeles. Et ce voyage d’une côte à l’autre a renforcé son désir de musique et de scène. C’est en Californie que MISS VELVET rencontre le producteur Esjay Jones (Head, The Underdogs) avec qui la connexion est immédiate et qui débouche sur une complète collaboration, puisqu’ils co-signent à deux « Traveler ». La production est très léchée, dynamique et le soin porté aux arrangements est tout aussi pointilleux.

Puissante et légèrement voilée, la voix de l’Américaine sert à merveille un Rock US bardé de grosses guitares, où elle passe d’un registre musclé à des ambiances plus calmes avec une totale maîtrise. MISS VELVET est une musicienne chevronnée et cela s’entend, car elle joue de ses cordes vocales avec une dextérité de chaque instant. Ouvertement féministe dans ses textes, elle montre aussi beaucoup de vitalité, boostée par une récente et inspirante maternité. Entre Rock Hard et Classic Rock, elle n’élude rien et séduit tout simplement. 

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Hard 70's Occult Rock Proto-Metal

Time Rift : raw & organic

Originaire de Portland dans l’Oregon, TIME RIFT signe sa deuxième réalisation. Cependant,  celle-ci a des allures de première, tant les changements de musiciens se sont multipliés en une décennie et surtout il dégage aujourd’hui une réelle unité musicale, qui manquait peut-être un peu sur son prédécesseur. « In Flight » marque donc un nouveau départ pour les Américains et le moins que l’on puisse dire est qu’ils sont dans les starting-blocks. Dans un proto-Metal aux contours occultes, ils nous emportent sur un rythme effréné dans un univers d’une nostalgie assumée.  

TIME RIFT

« In Flight »

(Dying Victims Productions)

Fondé par le guitariste et bassiste Justin Kaye sur les cendres de Doomsower en 2014, TIME RIFT a mis du temps a stabilisé son line-up, s’essayant à de multiples moutures. Avec l’arrivée de Terrica Catwood derrière les fûts en 2017, puis celle de Domino Monet (Hadean, Nyx Division) au chant en 2023, le power trio semble désormais fixe et surtout en parfaite adéquation. Après « Eternal Rock » sorti en 2020 dans le marasme qu’on connait, le groupe a écumé les scènes dès ce fut possible et s’est aguerri pour livrer ce « In Flight », qui porte particulièrement bien son nom.

Car, forcément, avec ce deuxième album, on peut aisément dire que TIME RIFT prend enfin véritablement son envol et les compositions témoignent d’une volonté à toute épreuve. Resserré sur une grosse demi-heure, les neuf titres nous font faire un bond dans le temps, dans cette époque bénie des 70’s et du début des 80’s. Ce mix entre proto-Metal et Hard Rock 70’s aux saveurs Doom et Occult Rock débouche sur un disque au revival très réussi et porté par une production brute, organique, qui manque pas de vélocité et de dynamisme. Il bouscule autant qu’il séduit.

Savoureusement rétro, on pense évidemment à Led Zeppelin ou aux premiers Scorpions d’un côté et à Doro et aux Runaways de l’autre, mais TIME RIFT y pose une patte originale et personnelle et nous entraîne dans un tourbillon de décibels finalement très frais. Grâce à une frontwoman aussi polyvalente qu’efficace, le combo livre un opus convaincant où chaque instrument dispose de l’espace nécessaire pour s’exprimer avec force (« The Spear », « Coyote Queen », « Thunder Calling », « Dancing With The Sun », « Hellbound » et le morceau-titre). Costaud et accrocheur ! 

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Heavy Rock Rock Rock Hard

Sons Of Silver : classy Rock

Il y a assez peu de groupes qui dégagent autant de classe, de facilité et de maîtrise du songwriting sur un premier long format comme c’est le cas sur « Runaway Emotions ». Porté par la voix chaleureuse et touchante de son leader, SONS OF SILVER laisse pourtant la place à chacun, que ce soit sur des parties de guitares sauvages, une rythmique soutenue et tellement raffinée que sur des claviers aussi discrets qu’indispensables. L’union au sein du combo est incroyable de fluidité et la qualité d’écriture est renversante. Quand expérience et intelligence entrent en symbiose ! 

SONS OF SILVER

« Runaway Emotions »

(4L Entertainment)

Au moment de sa création en 2019, Peter Argyropoulos, leader de Pete RG, n’a pas manqué de s’entourer de pointures, faisant de SONS OF SILVER un groupe hors-norme dont le nom d’ailleurs reflète parfaitement son ambition : solide, délicate et créative. Il est accompagné de Marc Slutsky, batteur emblématique qui a tourné avec les Goo Goo Dolls et Peter Murphy notamment, Adam Kury (bassiste de Candlebox) l’ancien guitariste de Skillet, Kevin Haaland, et, enfin, la claviériste et ingénieure de renom Brina Kabler. Et suite à deux EPs assez expérimentaux, voici enfin le premier album, « Runaway Emotions », où la direction musicale est beaucoup plus nette.

Basé à Los Angeles, SONS OF SILVER rassemble un beau patchwork de ce que la Cité des Anges offre depuis des décennies. Très Rock et tirant sans complexe sur le Hard Rock, voire le Glam, avec une base très américaine dans le son et un côté Indie qui donne justement beaucoup de finesse à l’ensemble, le collectif peut se montrer de prime abord un peu insaisissable. Assez classique tout en étant avant-gardiste, notamment dans les arrangements, « Runaway Emotions » accroche avec une simplicité apparente, qui laisse l’espace aux musiciens pour s’exprimer pleinement à travers des compositions très libres et entraînantes.

Puissantes de bout en bout, les chansons de ce premier opus affichent la technicité, le groove et le sens de la mélodie de ses membres. C’est à un véritable travail d’orfèvre auquel s’est livré SONS OF SILVER grâce aussi à un sens du détail très poussé. Bien sûr, les Californiens font écho à The Cult et même à Bowie, au Juju Hounds d’Izzy Stradlin et parfois bien sûr aux combos dont ils sont issus. Mais le style est personnel et assez unique en son genre. Rien n’est surjoué, exagéré, ni convenu, le quintet présente un univers bien à lui, magnifié par une production irréprochable et brillante. Un disque complet qui s’écoute et se réécoute à l’envie…! 

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Funk Rock Fusion Livre

Red Hop Chili Peppers : funky California

Avec des débuts fracassants et enthousiasmants, les RED HOT CHILI PEPPERS ont marqué profondément et de manière indélébile le monde du Rock au sens large. Précurseurs d’un registre qui a fait des émules et traversé plusieurs générations, ils sont les plus funky de la côte ouest et ont balisé leur parcours à grands coups de riffs brûlants, de slaps phénoménaux et de hits aussi nombreux qu’incontournables. Fédérateurs et parfois borderlines, les Américains font des étincelles jusque dans cette belle docu-BD.

RED HOT CHILI PEPPERS

B. Figuerola/C. Cordoba/F. Vivaldi/S. Degasne

Editions Petit à Petit

La maison d’édition normande poursuit sa belle série dédiée à la musique et elle s’attaque cette fois à un nouveau monument du Rock mondial. Et c’est du côté de la Californie que l’on suit les aventures des RED HOT CHILI PEPPERS. Fondé sous le soleil de Los Angeles en 1982 par deux amis d’enfance, Anthony Kiedis (chant) et Flea (basse), le groupe prend véritablement forme avec les arrivées en 1988 de Chad Smith (batterie) et Jon Frusciante (guitare), qui stabilisent le combo, malgré deux départs de ce dernier par la suite.

Aujourd’hui, du haut d’une discographie de 13 réalisations studio, les R.H.C.P. approchent les 80 millions d’albums vendus et, pour ceux que ça intéresse, plus de cinq milliards de streams. Autant dire que le quatuor pèse dans l’industrie musicale et ce n’est pas une question de marketing. Non, il est le créateur d’un style et d’un son unique, identifiable entre mille et en quelques secondes. Une touche très personnelle où se mêlent de manière très naturelle Rock, Funk, Metal, Soul, Rap ou Punk dans une harmonie totale.

Cela dit, et avec tout le respect que j’ai pour les R.H.C.P., il faut bien avouer qu’ils se sont éteints à l’aube des années 2000. Si techniquement, ils sont irréprochables, les productions qui ont suivi « Californication », voire même avant, manquent de souffle. D’ailleurs, les puristes affirment que « Mother’s Milk » est même leur dernier joyau. Bref, la bande dessinée, bien documentée, relate l’incroyable succès et les frasques qui ont émaillé la carrière exceptionnelle de quatre musiciens appréciés de tous… d’une manière ou d’une autre.

128 pages/Format 19×26 cm/19,90€

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Blues Extrême International Metal Rock Stoner/Desert

Top 24 : Reste du monde (2024)

Si l’hexagone n’a pas été timoré en termes de productions cette année, le reste de la planète n’est pas en reste… très loin de là ! C’est même un peu la saturation pour tout dire. Car, si la plupart des gens ne voit que la partie émergée, l’iceberg musical mondial est assez colossal !

En 2024, certaines valeurs sûres ont sorti de très bons albums et confirmé leur statut, tandis que d’autres s’installent doucement ou créent la surprise, voire la sensation. Ce Top 24 du reste du monde revient sur quelques beaux moments qui ont émaillé ces derniers mois.

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Blues Extrême France Metal Rock Stoner/Desert

Top 24 : France (2024)

Encore une belle et fructueuse année vient de s’écouler et ce Top 24 vient rappeler quelques souvenirs et servira peut-être de pense-bête pour plus tard. Parmi un peu plus de 400 chroniques et interviews réalisées sur le site, quelques albums sortent facilement du lot dans les différents styles que traite Rock’n Force.

Le Top 24 est bien sûr un clin d’œil aux douze derniers mois, et il n’y a rien de trop si l’on considère le nombre surréaliste, et franchement aberrant, de disques sortis. Avant de regarder le reste du monde, commençons par la France et j’en profite aussi pour saluer tous ces artistes, dont les réalisations m’ont ravi et convaincu.

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folk Rock

Détroit : fière poésie

Parfois à fleur de peau, mais aussi très solide et sûr dans ses écrits, l’ancien leader de Noir Désir n’a rien perdu de sa verve, de son sens du propos et de la métaphore. Aller chercher la petite bête au carrefour de ses mots est sincèrement inutile, tant les nouvelles compositions de DETROIT sont limpides, personnelles et fluides. Avec « L’Angle », le groupe nous balade dans des ambiances et des atmosphères diverses avec beaucoup de délicatesse et de force, sans jamais tomber dans ce lyrisme désuet très contemporain. Et grâce à une production lumineuse, c’est le genre de disque d’une qualité devenue très rare.

DETROIT

« L’Angle »

(Independant)

Evacuons d’abord toute polémique. Certes, on pourra toujours trouver un double-sens, voire certaines allusions dans les paroles de Bertrand Cantat, mais on peut aussi s’arrêter à l’aspect poétique de ses textes, car il reste bel et bien l’un des derniers en France à exceller dans le domaine. Et, très sincèrement, à l’écoute de « L’Angle », toutes tentatives de fouiner en quête d’éventuels règlements de compte de sa part seraient malvenus et déplacés. Surtout dans un pays où l’on célèbre un écrivain comme Céline qui a autant brillé par son rôle de fervent propagandiste du parti nazi que par sa fadasse prose, c’en serait presque vulgaire et à l’évidence ne rien connaître l’œuvre de DETROIT et de son chanteur.

Alors qu’en est-il donc de ce deuxième album (trois avec le live « La Cigale »), « L’Angle » ? Quand la majorité des médias s’est surtout posée la question de savoir s’il fallait l’écouter, ou pas, personne ou presque ne semble s’être penché sur son contenu. A croire que cela ne se fait pas. C’est à penser que les amoureux de la musique et des textes de Bertrand Cantat se doivent de l’écouter en catimini… Et sans mot dire, en deux mots. Bref, dix ans après « Horizons » et sept depuis « Amor Fati » sorti en solo, l’auteur, guitariste et harmoniciste poursuit l’aventure DETROIT en trio, où il est brillamment accompagné de Pascal Humbert (basse, batterie, guitare) et Jérémie Garat (violoncelle, guitare).

Très acoustique et mystérieux à bien des égards, « L’Angle » dévoile une nouvelle facette musicale, toujours aussi intense et profonde. Des terres andalouses (« Je Ne Savais Pas », « Recueillement »), en passant par le très secret Pays Basque, DETROIT met légèrement le Rock de côté (excepté sur « Oh Non Non Non » et « Au Royaume Des Aveugles ») et se consacre à des élans fiévreux, atmosphériques et captivants portés par une voix vive et percutante, qui domine dans le moindre détail ces nouvelles chansons (« La Beauté », « Les Roseaux Soucieux », « Les Âmes Sauvages », « Fleur Du Chaos » et le morceau-titre). La maturité artistique de ce nouvel opus est un écrin pour ces paroles étincelantes.

Photo : Détroit

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Metal Progressif Rock Progressif

Wedingoth : en prise directe

Très bien accueilli par le public et les critiques lors de sa sortie, WEDINGOTH a décidé de surfer sur l’engouement suscité autour de « Five Stars Above » pour enregistrer et filmer un concert donné dans sa ville en vue de la parution d’un CD et d’un DVD. « Five Stars (A)Live » reprend donc l’ensemble des morceaux, et dans l’ordre, de leur précédente production et sur une petite heure, le Rock/Metal Progressif des Français se montre tout aussi immersif qu’en studio et l’attention des fans présents renforce encore ce sentiment d’immédiateté.

WEDINGOTH

« Five Stars (A)Live »

(Independant)

Avec la sortie de son quatrième opus l’an dernier, WEDINGOTH avait un peu créé la surprise, tant « Five Stars Above » montrait un niveau de jeu remarquable. Suite à quelques changements de line-up, le groupe a désormais trouvé la stabilité depuis « A Love In The Crowd » (2016) et n’a depuis de cesse de peaufiner son style dans une veine progressive où se côtoie Rock et Metal. Guidé par une frontwoman dont le chant tout en nuances révèle une identité profonde, la formation confirme ici son savoir-faire sur scène. 

Enregistré le 27 mai 2023 à ‘La Rotonde’ à Lyon, WEDINGOTH a donc joué à domicile l’intégralité de son album studio devant un public conquis et tout acquis à sa cause. Très bien capté, le résultat est à la hauteur des attentes, autant au niveau du son que de la prestation exemplaire des Rhodaniens. La musique du quatuor prend tout son sens en live, ce qui offre aussi un aspect plus brut et direct. Plus musclés et moins arrangés que sur disque, les titres gagnent en proximité et la différence est nette.

En jouant pleinement la carte de la parité, WEDINGOTH libère également une sensibilité assez rare, et l’entente vocale entre Céline Nephthys et la bassiste Manon Fortin sur les chœurs est parfaite. De leur côté, Stéphane Rochas (batterie) maintient le cap, tandis que Steven Segarra, fondateur et guitariste, livre une performance sans faute et irrésistible. Et si « Five Stars (A)Live » s’écoute dans son entier, on retiendra les versions de « Masterpiece Of Life », « Time », « Cross The Mirror » et l’incontournable « My Own Sacrifice ». Classe !

Photo : MAAO

Retrouvez la chronique de « Five Stars Above » :

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Glam Rock Heavy Rock Punk Rock Sleaze

Dharma Guns : free spirit

Conçu avec l’aide de son ingénieur du son, le quatuor a géré de bout en bout la conception de son premier album, et « Ex-Generation Superstars » vient mettre de jolis coups de pied dans la fourmilière du Rock’n’Roll. Très inter-générationnel, DHARMA GUNS remonte aux origines du style pour mieux le rendre actuel. Et si une teneur assez Punk revient régulièrement avec ce côté très direct, le quatuor se place bien au-dessus, grâce à une technique irréprochable et un sens de la mélodie qui reflète son expérience. Brut et très bien arrangé, ce premier opus est une véritable bouffée d’air frais.

DHARMA GUNS

« Ex-Generation Superstars »

(Rockhopper Music)

Si vous connaissez l’œuvre de Jack Kerouac, peut-être avez-vous déjà entendu parler de « The Dharma Bums » (« Les Clochards Célestes ») ? C’est en tout cas ce qui semble avoir inspiré le chanteur Pete Leppänen pour le nom du groupe. Avec sûrement aussi Guns N’Roses, car on retrouve la fougue et le côté sleazy des débuts des Californiens. Deux belles références donc. Tous issus de la scène Rock d’Helsinki, les membres de DHARMA GUNS n’en sont pas à leur coup d’essai et il faut reconnaître qu’ils se sont bien trouvés.

Les Finlandais n’ont pas perdu de temps et, à l’image de leur musique, la dynamique s’est rapidement mise en route. Fin novembre 2023, ils commencent les répétitions avant d’entrer en studio en février quelques semaines plus tard. Et en seulement deux jours, DHARMA GUNS enregistre l’essentiel d’« Ex-Generation Superstars », qui sort la même année. On n’est pas là pour traîner ! Autoproclamé ‘Street Rock’ avec des touches de Glam et de Classic Rock mêlées à une énergie proto-Punk, l’ensemble a de belles saveurs live.

Derrière cette façade aux teintes Garage, on devine beaucoup d’ambition de la part des Scandinaves, qui ne se contentent pas des deux/trois accords habituellement utilisés dans le registre. Ici, ça joue et chante bien et les solos distillés viennent valider une maîtrise et une qualité de composition aussi pêchue que parfaitement ciselée. DHARMA GUNS avance sur un groove qui ne manque pas d’élégance et des refrains carrément entêtants (« Far Out », « The Vipers », « Love Bug », « Psychobabble », « Dharma Guns »). Une petite bombe ! 

Photo : Marek Sabogal – Juha Juoni