Toujours très présent sur la scène progressive, FROST* se détache peu à peu de l’étiquette de super-groupe qui lui colle à la peau et affirme au fil des albums un style de plus en plus personnel et reconnaissable dès les premières notes. Sur ce quatrième véritable album, les Britanniques font parler la poudre sur des mélodies originales, entre percussion et raffinement.
FROST*
« Day And Age »
(InsideOut Music)
Et si on arrêtait de demander à des groupes comme FROST* de révolutionner le genre pour n’attendre simplement d’eux qu’ils livrent de bons et même de très bons albums ? Le hasard (quoique) faisant bien les choses, c’est très précisément ce que les Britanniques viennent de faire avec « Day And Age ». Nul besoin de revenir sur la qualité technique du trio tant elle est incontestable, alors profiter simplement de ce nouvel album suffit finalement à y prendre du plaisir.
Les plus austères aficionados de Rock Progressif y verront toujours des sonorités proches de Genesis, Alan Parson ou encore Pink Floyd et le reste du catalogue. Mais peu importe, FROST* mène avec vigueur, dextérité et créativité sa barque, qui n’est pas prête de chavirer… contrairement à toutes celles précitées. Le trio reste dans un registre qui a construit sa réputation et qui, s’il ne surprend pas toujours tout le monde, a au moins le mérite d’être très bon à bien des égards.
Talentueux et chevronnés, Jem Godfrey (claviers, chant), John Mitchell (guitare) et Nathan King (basse) font toujours preuve de puissance et de raffinement dans leurs compos (« Day And Age », « The Boy Who Stood Still »). Mélodique et sur des structures aux breaks féroces, FROST* a également fait appel à trois batteurs différents, tout en maintenant un groove explosif (« Island Life », « Repeat To Fade »). Multipliant les ambiances, les Anglais livrent un album intense et très personnel.