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Les ‘Tribute Bands’… mou ! [Edito]

Depuis le début de l’été, la fête bat son plein dans les villes et les villages de notre beau pays et c’est souvent l’occasion pour beaucoup de monde de découvrir de nombreux groupes, ou pas, et même éventuellement des styles de musique rarement mis en avant. Le plus souvent gratuits, les concerts se multiplient et offrent ainsi une belle alternative aux gros festivals. Si l’initiative est belle, elle l’est souvent uniquement sur le papier… et dans nos rêves ! Faut quand même pas abuser… !

Place donc à tous les groupes dont les prestations sont de plus en plus rares et qui ont souvent des difficultés à défendre un album fraîchement sorti sur scène ? Pas vraiment, car avant de penser à l’artistique, il faut d’abord blinder la buvette. Et pour ça, il existe un truc fantastique, une sorte de bidule intemporel… bref, un machin qui traverse le temps et les modes avec plus ou moins de bonheur : le ‘Tribute Band’, celui-là même qui rend hommage aux idoles !

Et étant donné le nombre d’hommages rendus, il semblerait donc que l’on manque cruellement de talents et d’imagination. Mais les gens aiment tellement les madeleines qu’on en bouffe toute l’année maintenant. Certains vont même plus loin et jouent les sosies, c’est dire la pauvreté culturelle ambiante. Ca ne suffit plus d’avoir les disques à la maison, ou les chansons alignées soigneusement dans un flux numérique interminable, on veut voir la copie de nos groupes préférés sur scène.

Deux en un !

Ce qui est incroyable, c’est que l’on en compterait environ 20.000 dans le monde (Source : Marianne). Ca fait rêver ! Chez nous, autour des imitations des Beatles, des Stones, de Queen, de Pink Floyd, de Maiden, de Motörhead, d’Ac/Dc ou de Led Zep, nous avons la chance de pouvoir encore profiter un peu plus de nos perles nationales comme Johnny bien sûr, Cloclo, Aznavour, Balavoine, Sardou ou Goldman (de leur vivant !). C’est dire la peine qui nous ronge et nous habite. Pire que la nostalgie : l’autoflagellation.

Plusieurs choses me laissent un peu songeur, même si ça ne devrait pas. Tout d’abord et n’étant pas musicien moi-même, j’ai toujours pensé que pratiquer un instrument était un désir d’expression, comme l’écriture d’ailleurs, et pas un besoin d’anesthésier ses frustrations. De mon côté, il ne me viendrait pas à l’esprit de recopier les œuvres de Baudelaire ou de Victor Hugo, par exemple. C’est d’autant plus étrange que j’ai du mal à comprendre où se situe le supplément d’âme dans la copie.

Eddie…fiant !

Alors, peut-être que tous ces artistes minutieusement repris à l’identique (dans le meilleur des cas !) aurait pu faire mieux et peut-être qu’ils ont bâclé leurs compositions ? Pour ma part, j’ai de gros doutes. C’est vrai que les orchestres classiques rejouent les partitions de Mozart, Beethoven ou Vivaldi, par exemple. Oui, sauf que nous n’avons pas de traces sonores d’époque comme repère et donc ça se justifie. Par conséquent, monter un ‘Tribute Band’ est une démarche purement égoïste et narcissique, selon moi.

Pour conclure cette (trop !) courte réflexion, il y a dans ce pays trop de ce genre de formations qui prennent la place de musiciens et vrais artistes qui ne demandent qu’à pouvoir monter sur scène pour livrer des prestations de musique originale et pour certains de pouvoir en vivre. En plus de flinguer la créativité et toute démarche artistique, les ‘Tribute Bands’ se posent comme un vulgaire objet de consommation destiné aux masses et une régression manifeste tellement navrante. Et ce recul intellectuel et culturel agit comme une gangrène… déjà !

Toute ressemblance…

PS : Qu’est-ce que ça va mieux en le disant, vraiment ! Par ailleurs, j’ai quelques amis qui participent, ou ont participé, à des ‘Tribute Bands’ essentiellement pour compléter leur revenus et leur intermittence. Il n’y a évidemment rien de personnel dans cet édito les concernant. J’aimerais surtout que, pour vous d’abord, cela change au plus vite. Et tant pis pour tous les amis que je viens de perdre : je l’ai bien mérité !

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2023… et tant de vœux ! [Edito]

En ce début d’année, et à l’heure de la reprise, c’est avec enthousiasme que je vous adresse tous mes vœux pour 2023. Et je vous la souhaite à toutes et à tous encore meilleure et en l’occurrence bercée d’harmonieux décibels, ou brutaux c’est selon ! Après une activité musicale dense et de grande qualité en 2022, d’autres belles surprises ne manqueront sûrement pas de nous enchanter à nouveau. Ainsi, à cette époque donc, vient le temps des vœux…

Outre le succès presqu’annoncé de plusieurs évènements comme les sorties d’albums très attendus et d’un Hellfest sold-out dont l’affiche suscite un engouement très légitime, j’aspire aussi à une évolution des usages et des mentalités dans notre cher et très resserré milieu ‘professionnel’. Car si certains tirent toujours aussi bien leur épingle du jeu, d’autres, et ils sont nombreux, peinent à sortir la tête de l’eau malgré un travail, une volonté et un savoir-faire indiscutables.

Le 6 janvier dernier, Rock’n Force a également fêté son deuxième anniversaire sur le Web. En ressuscitant le désormais webzine et en lui offrant son indépendance, je n’imaginais pas qu’il bénéficierait d’une reconnaissance aussi rapide même si son démarrage sur Facebook avait rapidement rencontré une belle adhésion avec plus 3.600 abonnés à ce jour. Sauf que le fonctionnement des réseaux sociaux est bien différent de celui d’un site traditionnel. Ici, tout a un coût, si l’on choisit la liberté.

Naïvement, je l’avoue, il y a un mois, j’ai lancé un appel au don ici même et sur les réseaux. Pensant que l’histoire serait vite réglée, j’ai très vite déchanté. Une espèce de passage au growl involontaire et surtout forcé ! L’essentiel du soutien apporté à Rock’n Force vient de vous, lectrices et lecteurs, et je vous en remercie infiniment. En revanche, le silence est assourdissant de la part des acteurs du secteur. Pourtant, c’est d’eux-mêmes que vient l’essentiel des sollicitations. Donnant-donnant ? Pas tout à fait, non.

La presse écrite spécialisée connait aussi de grandes difficultés et les groupes qui ne sont pas ‘installés’ ne sont pas logés à une meilleure enseigne. Alors peut-être qu’il y a trop de webzines ? La question peut en effet se poser, c’est clair. Modestement, je pense que Rock’n Force a sa place. Vraiment ! Les chiffres, et surtout vos retours, ne mentent pas. Ainsi, j’espère de tout cœur que votre soutien ne sera pas seulement ponctuel et que le site a encore de belles heures devant lui et de belles pages à écrire.

Même si cette première campagne n’a pas été concluante et que les raisons sont sans doute multiples, une chose est sûre : Rock’n Force n’est pas prêt de rendre les armes. Car le fait que vous soyez de plus en plus nombreux est une chose, mais le plaisir que j’y prends en est une autre… et elle est de taille ! La désertion et la résilience ne faisant pas partie de mon vocabulaire, je préfère reprendre le combat, le couteau entre les dents ! Et enfin, une fois encore, je vous souhaite une très, très belle année ! Et merci à toutes et à tous !   

Le visuel de l’édito est signé par mon ami graphiste Laorz Le Guilloux et fait partie d’une série de stickers que voici. Pour vous les procurer, un simple mail suffit : laorz@outlook.fr

Le sticker est à 5€ + 1,50 € de frais de port (et je ne touche pas de commission… comme pour tout ce je fais ici !).

Et encore et toujours : https://rocknforce.com/faire-un-don/

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Le nerf de la guerre [Edito]

En deux ans d’existence, Rock’n Force est parvenu à fidéliser un lectorat (puisqu’il n’y a toujours pas de son, ni d’image) assez conséquent à travers un site que j’ai souhaité aussi humble que sérieux et professionnel. Vous êtes aujourd’hui de plus en plus nombreuses et nombreux à venir découvrir ou juste recevoir un avis sur les sorties, qu’elles viennent des labels, mais aussi et surtout celles réalisées en autoproduction.

Face à l’incroyable inflation du prix de l’hébergement du site, du changement de statut nécessaire très bientôt en raison d’un trop grand flux (et c’est une bonne nouvelle !) et pour aider à payer l’encre et le papier notamment, je ne vois pas d’autres solutions que de vous proposer directement de soutenir Rock’n Force dans son fonctionnement. Certes, d’autres financements seraient envisageables, mais je m’y refuse.

En deux ans, plus 1.000 articles (chroniques et interviews) ont été mis en ligne, ce qui montre une activité dynamique et soutenue. Comme vous le savez, je suis seul aux commandes en parallèle de mon travail pour l’excellent magazine Metallian. Cependant, pour ces deux postes, je ne suis pas rémunéré. Ainsi va la vie de la presse spécialisée dans notre beau pays ! Et il n’est pas question que Rock’n Force cesse de sitôt !  

Contrairement à la plus grande partie des autres webzines et magazines papier gratuits, je me fais également un point d’honneur à ne mettre aucune publicité sur le site, ce qui lui garantie une totale liberté. Rock’n Force décide de son contenu et de son propos ! Ici, rien n’est imposé par les labels, les maisons de disques ou autres et je compte combattre le plus longtemps possible toute pollution visuelle ici.

Bien sûr, il ne s’agit pas pour moi de faire l’aumône comme certains pourraient le penser, ou de tenter de m’offrir un billet pour les Maldives (je préfère Dublin !), mais de vous proposer de participer à la bonne tenue du site et surtout à son indépendance. A l’heure des campagnes de financement participatifs en tout genre, Rock’n Force a juste la faiblesse de solliciter un petit coup de pouce.

Afin que le site soit aussi un peu le vôtre, je vous remercie par avance de soutenir Rock’n Force dans sa quête d’autonomie, pour garantir son identité et pour qu’il garde toute latitude dans la liberté de sa ligne éditoriale. Rendez-vous sur l’onglet « Devenez mécène faites un don ! » situé en haut à droite sur la page d’accueil. Un grand merci à toutes et à tous !

François Alaouret

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Trop digital, tu perds ton sang-froid ! [Edito]

Celles et ceux qui suivent Rock’n Force depuis ses débuts, c’est-à-dire bien avant la création du site, peuvent constater des absences régulières sur Facebook, qui reste pourtant un relais intéressant pour suivre les chroniques et les interviews. Plus aussi essentiel qu’il y a quelques mois, ça demeure un petit souci… qui est dû à un algorithme mal-conçu et intraitable. Alors, tout à coup, on devient invisible.

Je ne vais pas écrire une tartine, mais sachez que les causes de restrictions de compte sont multiples. Cela peut venir de la pochette d’un album (n’essayez pas « Balance » de Van Halen, j’ai pris 3 semaines !), d’une réaction irritée suite à un commentaire provenant d’un ou d’une fan à la culture musicale quasi-inexistante et même de dénonciations de frustré(e)s, car on est bel et bien en France !

Tout ça pour vous dire que j’ai encore porté le bonnet d’âne pendant un mois … Mais tout va bien en termes de visites sur le site de Rock’n Force et même sur Instagram (@rocknforcewebzine), dont je ne maîtrise d’ailleurs pas encore tous les rouages, et qui n’est finalement pas très utile. Bref, tout va très bien, même s’il ne vaut mieux rien dire d’impulsif sur ces réseaux sociaux, qui n’aiment plus beaucoup les gens.

Cela dit, si les robots et leurs algorithmes vous ont à l’œil, gardez les vôtres grand ouverts et surtout restez curieuses et curieux ! N’hésitez à venir de temps en temps, il y a toujours du neuf en plus des 500 articles et interviews en ligne (le moteur de recherche est utile). D’ailleurs, le nombre d’albums en février est encore impressionnant. Alors, bonne lecture à vous sur Rock’n Force, et ailleurs, et prenez soin de vous !