Très éclectique et cinématographique, ce nouvel album de l’extraterrestre du Massachusetts surgit au cœur d’une pandémie : le propre du zombie ! Divertissant et un peu dispersé, ROB ZOMBIE semble avoir tout misé sur une production chiadée et des arrangements très soignés au détriment de morceaux vraiment convaincants.
ROB ZOMBIE
« The Lunar Injection Kool Aid Eclipse Conspiracy »
(Nuclear Blast)
Après près de cinq ans d’absence, ROB ZOMBIE réapparait avec un septième album au nom interminable : « The Lunar Injection Kool Aid Eclipse Conspiracy ». Façon bande originale de film dont l’Américain est fin connaisseur, ce nouvel opus est une sorte de périple musical inclassable et iconoclaste, assez étonnant et toujours très bien produit…. Et parfois même un peu lisse. L’Américain s’est transformé en monsieur propre, et rien ne dépasse de cette réalisation où le sample est devenu roi.
Que tout le monde se rassure, ROB ZOMBIE fait toujours du ROB ZOMBIE ! Seulement, on peut être en droit d’attendre un peu de nouveauté et d’impertinence de la part d’un tel artiste. Si l’album s’écoute tout seul, il peine cependant à surprendre malgré des titres accrocheurs. Les 17 plages s’étalent sur un peu plus de 40 minutes, mangées par des bidouillages en tous genres, mais quelques titres parviennent à émerger dans ce qu’il reste de l’album.
Entre Metal, Electro, Indus et quelques gros riffs Stoner, le chanteur reste le touche-à-tout que l’on connait. Parmi de nombreuses expérimentations à base de samples se glissent tout de même quelques titres vraiment taillés pour la scène… mais assez peu nombreux (« The Triumph Of King Freak », « 18th Century Cannibals, Excitable Morlocks & A One-Way Ticket On The Ghost Train», « Shake Your Ass-Smoke Your Grass», « Get Loose »). ROB ZOMBIE se fait plaisir et, au final, cet hédonisme est très solitaire.