Du sang neuf dans un Heavy Metal traditionnel, c’est ce que propose DEAD END IRONY avec ce très bon « Battles And Brotherhood », un album qui marque sa véritable entrée sur la scène européenne. Avec force et sans négliger les détails à travers des arrangements très soignés, le quintet va de l’avant à travers des compositions pertinentes et inventives, qui montrent aussi qu’il connaît et maîtrise parfaitement son sujet. Aucune influence majeure ne ressort ici, preuve d’une originalité et d’une identité musicale claire et affirmée.

DEAD END IRONY
« Battles And Brotherhood »
(Inverse Records)
C’est devenu tellement rare de voir apparaître autant de fraîcheur dans le Heavy Metal de nos jours que ce premier effort de DEAD END IRONY mérite que l’on s’y penche de plus près. Cela dit, les Finlandais, originaires d’Imatra, ne sont pas des débutants, loin de là. Formé il y a une quinzaine d’années maintenant, ils ont patiemment peaufiné leur style et leur jeu, essuyé aussi quelques changements de line-up et la stabilité affichée aujourd’hui débouche sur un travail rondement mené et sur une créativité en pleine ébullition.
Très bien produit, « Battles And Brotherhood » vient se ranger d’entrée dans le haut du panier du Heavy Metal ‘moderne’ sur une dynamique fluide et puissante. Grâce à un frontman solide et qui n’en fait pas trop (Vesa Winberg), un duo basse/batterie (Antti Vainio à la basse et Antti Pekonen derrière les fûts) et deux guitaristes très affûtés (Simo Jokela à la lead et Kristian Valkama à la rythmique), DEAD EN IRONY se dévoile sous les traits d’une formation à la recherche de renouvellement, plutôt que passéisme.
Loin des actuelles effluves Old School et vintage qui refont surface avec plus ou moins de bonheur, le quintet a une vision nette et actuelle du registre qu’il déploie. Bien rentre-dedans, un brin épique, mélodique, tout en restant aussi agressif, DEAD END IRONY accroche l’oreille avec beaucoup de facilité. Entre riffs acérés, solos millimétrés et un chant très personnel, ce premier opus est dense et solide à souhait (« Fight ! », « Patton », « Day Of Reckoning », « Catch My Soul », « Razor Gods »). Souhaitons qu’il prenne la lumière !
