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CoreLeoni : adrenaline distiller

Avec son nouveau combo, Leo Leoni poursuit d’une certaine manière l’aventure Gotthard, dont il semble avoir du mal à se défaire, malgré de solides albums avec CORELEONI. Ainsi, il n’est pas vraiment étonnant de voir que la tracklist de « Live At Hallenstadion Zürich » est surtout issue de son ancien groupe. Fers de lance d’un Hard Rock à l’européenne, les cinq musiciens passent par la case souvenir pour entretenir la flamme avec ardeur et dévouement. Un beau moment de pur Rock.

CORELEONI

« Live At Hallenstadion Zurich »

(Perception)

Il n’y avait pas de meilleur endroit pour CORELEONI pour mettre en feu au public, lors du caniculaire 3 juillet dernier, que le Hallenstadion, lieu même où fut enregistré le légendaire « Made In Switzerland/Live In Zürich » en 2006 par Gotthard. Leon Leoni et ses musiciens ne pouvaient rendre un meilleur hommage à leurs fans de la première heure, sachant que l’actuelle formation se voulait au départ un Tribute Band dédiée au mythique groupe helvétique. Le quintet a en quelque sorte bouclé la boucle… et avec la manière.

Entouré du line-up à l’œuvre sur « III » sorti en 2022, le guitariste se produisait en première partie de Judas Priest devant une foule aux anges pour une soirée qui s’annonçait inoubliable, d’autant qu’il était pioché dans le répertoire du Gotthard des origines. Et cette configuration explique aussi le fait que « Live At Hallenstadion Zürich » ne dure qu’une quarantaine de minutes. Mais la passion d’un côté et la ferveur de l’autre ont fait toute la différence, et CORELEONI a livré un set époustouflant.

Avec un Eugent Bushpepa des grands soirs au chant, le quintet a ouvert avec « Sister Moon » et ainsi rappelé d’où il venait, tout en mesurant le chemin parcouru. Si « Like It Or Not » et « Sick & Tired », issus de « III » ont remué la salle, les Suisses avaient surtout l’œil dans le rétro et on ressent clairement le plaisir qu’ils ont à interpréter leurs classiques (« Downtown », « Firedance », « Mountain Mama » et « Standing In The Light »). CORELEONI a fait plus que tenir son rang en déployant une énergie folle dans un Hard Rock flamboyant.

Photo : Alexandre Zveige

Retrouvez les chroniques des dernières sorties de CORLEONI, ainsi que celle de Gotthard :

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CoreLeoni : la chaleur du live

CORELEONI a enfin pu reprendre le chemin des concerts l’an dernier juste après la sortie de son troisième album. L’occasion pour nos chevronnés hard rockeurs de regoûter aux joies et aux plaisirs de la scène, de revenir au contact de leurs fans et par la même occasion de voir leur nouveau chanteur à l’œuvre et à l’épreuve du feu. Opération réussie et plus que concluante grâce à un plaisir palpable des deux côtés. « Alive » renoue avec talent avec la réalité et la vérité des albums live.

CORELEONI

« Alive »

(Metalville)

Après avoir laissé une empreinte forte avec Gotthard sur la scène européenne, Leo Leoni a fondé CORELEONI, où il fait régulièrement revivre son ancien groupe, mais aussi et surtout avec lequel il livre un nouveau répertoire. Toujours mélodique, mais moins commercial (si cela veut encore dire quelque chose !), il a sorti trois albums, dont deux avec Ronnie Romero. Et avec toute l’affection que j’ai pour ce dernier, son remplaçant, Eugent Bushpepa, lui tient la dragée haute, jusqu’à le faire oublier.

L’an dernier, le chanteur albanais a fait sa première apparition sur « III » et c’est dans la foulée que le quintet a pris la route et c’est donc la période durant laquelle « Alive » a été enregistrée lors de plusieurs concerts donnés en mars 2022 dans le cadre du ‘Rock Generation Tour’. On y retrouve évidemment quelques compos de Gotthard (« Sister Moon », « All We Are », « Mountain Mama », « Here Come The Heart »), mais CORELEONI est loin d’être en reste et l’énergie déployée correspond parfaitement à l’ambiance live.

C’est en ouvrant leurs concerts avec « El Padrino », le thème du ‘Parrain’, que les Helvètes mettent leur public en condition et le choix est bien sûr judicieux et évident. Très à l’aise, le frontman harangue la foule dès « Higher » et CORELEONI se lance dans une setlist de 13 titres sur lesquels le duo de guitaristes (Leo Leoni et Jgor Gianola) se fait vraiment plaisir (« Standing In The Light », « Downtown », « Firedance », « Purple Dynamite »). Le groove imparable de la rythmique fait ronronner l’ensemble et la puissance des refrains fait le reste.

Photo : Ueli Frey

Retrouvez la chronique de l’album « III » :

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CoreLeoni : modern vintage

Vétéran incontournable de la scène européenne depuis trois décennies, Leo Leoni a toujours son étincelante Gibson, et elle fait dorénavant briller son nouveau groupe CORELEONI depuis trois albums. Avec « III », les Suisses commencent à trouver leur véritable identité musicale, forgée dans un Hard Rock mélodique et relevé. Une éternelle jeunesse.

CORELEONI

« III »

(Atomic Fire Records)

Depuis 2018, le légendaire guitariste et fondateur de Gotthard, Leo Leoni, continue d’entretenir la flamme du Hard Rock classique et vigoureux qui brûle en lui. Après un « Greatest Hits, Part 1 », « puis « II », CORELEONI enchaîne assez logiquement avec « III » et tout de même avec quelques changements. L’excellent Ronnie Romero, parti chez MSG, laisse sa place à l’Albanais Eugent Bushpepa, qui s’avère être un redoutable vocaliste lui aussi.

Si l’ombre de son ancien groupe plane toujours sur CORELEONI, le six-cordiste se détache de plus en plus de son répertoire d’antan et parvient sans mal à se renouveler. Il faut reconnaître que l’arrivée de ce nouveau chanteur au style plus personnel apporte beaucoup de fraîcheur à ce troisième opus. Soudé, le quintet avance comme un seul homme sur des morceaux musclés, toujours très Rock, ainsi que des ballades plus délicates.

Fidèle à sa réputation, ça sent bon la Les Paul et les Marshall chez CORELEONI, ce qui maintient une certaine intemporalité dans les nouveaux titres des Helvètes. Classique et à la fois très actuel, « III » regorge de morceaux taillés pour la scène comme « Let Life Begin Tonight », « Purple Dynamite » ou « Guilty Under Pressure ». Et en plus des dix nouvelles compos, le groupe livre une version explosive de « Jumpin’ Jack Flash » et quatre autres de Gotthard.