En pleine tournée mondiale pour la célébration de leur soixantième anniversaire, l’emblématique combo se devait de faire une halte dans sa ville d’Hanovre pour célébrer avec ses fans cette incroyable longévité. Le temps d’un double-album, SCORPIONS livre un show musclé avec, notamment, ses deux guitaristes en très grande forme. Si Klaus Meine a quelque peu perdu de sa puissance, il n’en demeure pas moins un chanteur qui traverse le temps avec beaucoup de classe. « Coming Home Live » possède ce petit côté nostalgique, qui n’enlève rien à la saveur électrique de la mythique formation teutonne.

SCORPIONS
« Coming Home Live »
(Polydor/Universal)
Pourquoi chroniquer le huitième album live de SCORPIONS ? A vrai dire il y a tellement de raisons que toutes les énumérer serait presque malvenu. Tout d’abord, « Coming Home Live » a été enregistré le 5 juillet dernier dans le stade de leur ville d’Hanovre devant 45.000 fans, qui n’attendaient que ça et dont l’accueil a été plus que chaleureux. Ensuite, le groupe fêtait ses 60 ans de carrière, ce qui reste assez inédit à ce niveau-là dans l’Histoire du Hard Rock. Aussi parce que la tracklist, certes assez conventionnelle, est un magnifique résumé d’un parcours hors-norme. Et puis enfin, parce que tout bon rockeur qui se respecte possède au moins un disque du groupe à la maison.
Parfaitement capté, « Coming Home Live » reflète l’esprit live des Allemands, et si on n’échappe pas aux ballades qui ont fait une partie de leur succès (« Send Me An Angel », « Wind Of Change », « Still Loving You »), SCORPIONS n’a rien perdu de son mordant, bien au contraire. Derrière son trio magique composé de Klaus Meine au chant, de Rudolph Schenker et Matthias Jabs aux guitares, l’ex-Motörhead Mikkey Dee tient la boutique et nous gratifie même d’un court solo de batterie sur « New Vision ». Quant à Pawel Maciwoda, sa basse fait ronronner l’ensemble. Il faut bien avouer qu’après six décennies d’une carrière explosive, le plaisir est intact.
Avec un public au diapason, auquel le légendaire frontman s’adresse bien sûr dans sa langue, Hanovre vibre d’un seul et même élan sur les classiques du quintet. Et on n’est pas en reste ! Si on se régale des deux belles versions de « Bad Boys Running Wild », « Delicate Dance » (avec un solo de Matthias Jabs), les standards de SCORPIONS rayonnent toujours autant : « The Zoo », « Big City Nights », « Black Out », « Rock You Like A Hurricane » et le solide medley 70’s composé de « Top of the Bill », « Steamrock Fever », « Speedy’s Coming » et « Catch Your Train ». Certes, nos vétérans ont pris de la bouteille, mais pour qui les suit depuis de longues années, ils restent incontournables.

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