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Extrême Groove Metal

Jinjer : fané

Avec « Wallflowers », le quatuor ukrainien annonçait proposer une véritable volte-face et une contre-attaque face à la pandémie qui nous paralyse depuis maintenant trop longtemps. Très attendu, ce quatrième album devait confirmer la main-mise du groupe sur le Groove Metal, teinté de Death et d’une modernité assumée. Sauf que, cette fois, JINJER dévoile autant de lassitude que de fatigue et ce, dans un registre qu’il ne parvient pas à renouveler.

JINJER

« Wallflowers »

(Napalm Records)

JINJER, JINJER, JINJER…! Les Ukrainiens, et surtout leur chanteuse, font la Une de tous les magazines de presses spécialisées (y compris celui dont je suis un fervent défenseur et une petite main appliquée) ce mois-ci. Alors, comme tout le monde, je me suis contraint à l’écoute de ce nouvel album, « Wallflowers », pour voir si nous étions d’accord et surtout pour me rendre compte par moi-même de la qualité que tous vantent. 

Sans s’arrêter sur la production ‘petits bras’ de « Wallflowers », pourtant inhérente à ce genre de musique, on retiendra surtout le manque d’envie et la facilité de JINJER à mener ses compos avec une certaine désinvolture. D’accord, Roman Ibramkhalilov, le guitariste, a probablement usé et même abusé de l’écoute des albums de Cynic, mais ça ne fait pas tout. Incapable de réaliser un solo, ses riffs se suivent et se ressemblent tellement. Lassant.

Quant à Tatiana Shmailyuk, star et pièce maîtresse du combo, on ne saurait que lui conseiller d’évoluer dans un chant clair qu’elle maîtrise assez bien, car le growl dont elle nous inflige (et qui devient affligeant) est lourd et convenu. Avec « Wallflowers », JINJER ne montre rien, ne propose rien et se confond dans une banalité sans nom. Le quatuor, qui avait fait preuve d’originalité sur ses premiers albums, s’endort sur ses lauriers… en grognant.