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Blues Rock

Blue Deal : avec élégance

Après le fulgurant « Can’t Kill Me Twice », les Allemands dévoilent une autre facette de leur personnalité musicale. Loin d’avoir abandonné leur fougueux Blues Rock, ils se montrent d’une belle audace en abordant un Blues plus sensible et introspectif, toujours sur un groove constant et enveloppant. BLUE DEAL élargit encore son univers et le fait avec beaucoup de finesse, de maîtrise et de fluidité. Ponctué d’orgue Hammond, d’harmonica et de slide, il n’élude rien et nous régale sur ce « Make A Change » complet et savoureux.

BLUE DEAL

« Make A Change »

(Dixiefrog)

Un peu plus d’un an après son deuxième album, « Can’t Kill Me Twice », le quatuor enchaîne déjà avec « Make A Change », preuve d’une créativité qui ne faiblit pas. Toujours guidé par l’ancien leader du Cadillac Blues Band, Joe Fischer (chant, claviers, cigar box), BLUE DEAL continue d’explorer le Blues Rock et ses contours, en affinant de plus en plus son identité artistique. Moins percutante que son fiévreux prédécesseur, cette troisième réalisation montre un aspect plus délicat et aussi plus acoustique, sans perdre de son dynamisme, bien au contraire.

En assez peu de temps, le groupe est parvenu à s’imposer bien au-delà de ses frontières, et « Make A Change » devrait contribuer à l’installer durablement dans le milieu. Ayant déjà démontré ses facultés à produire un registre musclé et direct, BLUE DEAL se penche cette fois sur le côté émotionnel de son jeu avec des morceaux aux tempos moins relevés, mais tout aussi captivants (« Easy To Hurt », « Greenland Shark », « Over Jordan », « Storm Will Come »). Une exigence que l’on retrouve aussi dans la sonorité très organique de l’ensemble.

Pour autant, la formation germanique et ne se repose pas sur ses lauriers. Intense, elle joue sur les sensations avec des changements d’ambiances bien sentis. Le jeune prodige Tom Vela s’y dévoile en vieux roublard du genre, toujours aussi inspiré, technique et véloce. BLUE DEAL compte dans ses rangs un guitariste rare, qui vient compléter un combo expérimenté, et qui traverse les paysages sonores avec grâce (« Get It Done », « Bad Boogie Woman », le torride instrumental « Hey Valley » et le morceau-titre). La voie est toute tracée.

Retrouvez la chronique de l’album précédant :

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