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post-Rock Progressif

Toundra : de sombres tourments

A chaque nouvel album, TOUNDRA déconcerte autant qu’il envoûte et « Hex » ne faillit pas à la règle. Fort d’un univers très personnel, le quatuor espagnol joue de sa technicité pour rendre son style immersif à travers des morceaux pourtant très pêchus et relevés. Toujours instrumental, ce huitième opus est hypnotique et musclé.

TOUNDRA

« Hex »

(InsideOut Music)

Groupe incontournable de la scène post-Rock espagnole et même européenne, TOUNDRA est de retour moins de deux ans après « Das Cabinet Des Dr. Caligari », son précédent album. Comme beaucoup, le quotidien des Madrilènes a du faire face à de nombreux bouleversements et obstacles ces derniers mois. C’est donc dans une ambiance particulière qu’a été composé « Hex ».

Bravant des conditions pénibles, inhabituelles et inconfortables, le quatuor ibérique a fait de cette période une source d’inspiration. Forcément, ce huitième album de TOUNDRA est assez sombre et tourmenté et a, par ailleurs, été conçu à l’image d’un vinyle (format dans lequel il est disponible) en deux faces bien distinctes et musicalement très différentes et complémentaires.

« El Odio », qui constitue la première partie et aussi la première moitié de l’album, s’étale sur 22 minutes d’un post-Rock à la fois immersif et entraînant. Posant une atmosphère percutante et aérienne, TOUNDRA nous propulse dans un univers obsédant. Le très Electro « La Larga Marcha », le langoureux « Watt » et bien sûr « Fin » qui vient clore l’album sont tous d’une finesse et d’une précision rare.

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