Ce sixième album de DAUGHTRY vient sonner la fin de la récréation très mielleuse infligée par le chanteur américain depuis quelques temps. Avec « Dearly Beloved », le frontman à la voix incroyable renoue avec de puissantes rythmiques et d’énormes guitares, le tout sur une production exceptionnelle de bout en bout : l’un des albums de Rock US Alternatif le plus brillant depuis très longtemps.
DAUGHTRY
« Dearly Beloved »
(Dogtree Records)
Oui, je sais que sur ses deux derniers albums, Chris DAUGHTRY s’était perdu dans une sorte de soupe très Pop, acidulée, gavée de synthés et de mièvreries. Mais le garçon s’est repris et, sans tomber dans un Metal extrême non plus, renoue avec un Rock US Alternatif de bonne facture et percutant à souhait. Certes, l’Américain livre toujours des ballades très radio-friendly, mais beaucoup moins.
Nettement plus sombre et profond que sur les précédents albums, DAUGHTRY envoie un son lourd sublimé par une production cristalline et puissante : un vrai modèle du genre comme on n’en voit plus beaucoup. Apparu sur le « Live From Red Rocks » de Nickelback récemment avec le titre « Savin’ Me », le chanteur se rapproche cette fois encore de ceux qui ont été un exemple pour lui, et il excelle dans le domaine.
Accrocheurs et fédérateurs, les morceaux de « Dearly Beloved » mettent en valeur l’incroyable voix de DAUGHTRY, qui est plus convaincant que jamais (« Desperation », « World On Fire », « Heavy Is The Crown »). Imparable lui aussi, le mur de guitares est massif et écrasant… enfin ! Les titres s’enchainent et se font plus menaçants et efficaces (« Asylum », « Evil », « The Victim »). Ce nouvel album fait beaucoup de bien et c’est tout ce qu’on lui demande.