Catégories
Hard Rock

Gotthard : eternal crush

Alors qu’ils n’ont pas joué aux Etats-Unis depuis le début des années 90, les Suisses de GOTTHARD sont pourtant les plus Américains des représentants européens du Hard Rock. Un son unique inscrit entre Rock US et Hard mélodique, qui fait mouche à chaque album. Avec « Stereo Crush », pas de réel bouleversement, mais justement une belle continuité et une grande fidélité à un style où le groupe livre ce qu’il a de meilleur. Une sorte d’intemporalité entretenue avec talent et respect. Le genre de disque qui fait du bien.

GOTTHARD

« Stereo Crush »

(Reigning Phoenix Music)

L’emblématique formation helvète nous revient cinq ans après « #13 » avec la ferme intention de perpétuer ce Hard Rock mélodique qui fait sa réputation depuis plus de trois décennies maintenant. Même si les fans de son phénoménale guitariste ont pu se rassasier un temps avec les trois albums de CoreLeoni, c’est encore avec GOTTHARD qu’il s’exprime le mieux, où le tandem Freddy Scherer/Leo Leoni fait toujours des étincelles. Et avec un Nic Maeder en grande forme, « Stereo Crush » présente de bien belles choses.

Toujours produit par l’ami de longue date Charlie Bauerfeind (Helloween, Blind Guardian), le quintet ne dévie pas franchement de sa trajectoire habituelle, et on ne saurait s’en plaindre. Si la rythmique est toujours aussi solide, GOTTHARD fait aussi de la place pour des morceaux plus calmes, entre ballades et mid-tempos, un registre qu’il maîtrise parfaitement. Et puis, il y a ces (gros) clins d’œil à un certain Richie Sambora que les amateurs ne mettront pas longtemps à repérer sur « Rusty Rose » et « Boom Boom ».

Ce quatorzième opus confirme encore toute la polyvalence dont il est capable et si l’on met de côté la fadasse reprise de « Drive My Car » aussi insipide que l’originale, il faut bien avouer que GOTTHARD tient son rang et assène avec le même dynamisme quelques compositions bien rentre-dedans (« AI & I », « Shake Shake », « Devil In The Moonlight »). Classique et efficace, « Stereo Crush » compte parmi les très bons albums du combo et c’est toujours un plaisir de constater qu’il reste inspiré et plus que fringuant.

Photo : Manuel Schütz

6 réponses sur « Gotthard : eternal crush »

Salut François
Cet album des helvètes m’a plutôt déçu, je trouve l’ensemble un peu mou du genou, peut-être un trop soft à mon goût… à part justement Rusty Rose et sa métal box,pas grand chose à se mettre sous la dent…la reprise est étonnamment faiblarde quand on la compare à la super reprise de « Hush « ( à écouter pour ceux qui l’auraient loupée !) qu’ils avaient sorti en 2007… l’âge sans doute !!?

Hello,
Est-ce que tu penses que Federer était meilleur à 40 qu’à 20 ans ? Ben non… 😉 Je ne vois pas ce qu’on peut attendre des groupes comme Gotthard, sinon passer un bon moment. Et celui-ci, je pense, en est un ! 🙂 Le titre d’ouverture est top, « Shake Shake » et « Devil In The Moonlight » aussi, non ? Il faut arrêter de chercher la petite bête systématiquement, ça ne sert à rien. 99% des albums qui sortent par an ne sont pas indispensables… Le truc est juste de trouver le plaisir dès qu’on peut ! 😉 Et oui, je vieillis aussi comme Gotthard ! 😉

Hello,
Rassure-moi, j’ai le droit de trouver l’album un peu moyen, même si il t’a enthousiasmé ? Pour faire un parallèle avec un groupe au moins aussi âgé que Gotthard, j’ai beaucoup aimé le dernier Tokyo Blade, qui a conservé la hargne et l’intensité originelles… (comme quoi c’est possible) et ça m’a procuré un certain plaisir … et je ne cherche pas la petite bête, je donne juste mon avis, parfois positif, parfois non, c’est la vie…
À bientôt
Pat

Plus qu’enthousiasmé, il ne m’a pas dérangé, en fait… 😉 C’est vrai que dans un autre registre, le Tokyo Blade est bon aussi. Après, le Hard US est toujours un peu rentre-dedans que le Heavy Metal ! 😉
Et si tu savais comme je rame en ce moment pour trouver un bon album dans cette jungle ! 🙂

Si je peux te conseiller un groupe français ( ou franco-suisse ?) qui m’a impressionné par sa maîtrise et sa créativité dans le power symphonique c’est Hartlight,leur tout nouvel album « the triumph of métal » m’a bien bluffé…
À bientôt
Pat

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *