Catégories
Hard US Hard'n Heavy Sleaze

Kickin Valentina : a shot of nitro

Mené par un D.K. Revelle impérial au chant, KICKIN VALENTINA remet le Hard US version déjanté et aguicheuse au firmament, où il siégeait il y a encore quelques décennies. Les bases sont épaisses, le sens de l’audace nourrit les chansons avec appétit et les refrains pénètrent le cerveau pour ne plus en sortir. Avec « Star Spangled Fist First », l’exaltation se fond dans une fièvre très Rock, comme on en n’avait plus entendu depuis de longues années. Le quatuor est aussi ravageur qu’accrocheur : une belle prouesse !

KICKIN VALENTINA

« Star Spangled Fist Fight »

(Mighty Music)

Le bouillonnant combo d’Atlanta est de retour, et quel retour ! Depuis ses débuts en 2013 avec un EP éponyme qui avait fait beaucoup de bruit, il poursuit son ascension en étoffant régulièrement son répertoire. Dorénavant, aux côtés de trois formats courts, il faut ajouter un quatrième album, qui ferait presque passer le brûlant « The Revenge Of Rock » (2021) pour une simple mise en jambe. KICKIN VALENTINA a sorti la sulfateuse et ce « Star Spangled Fist Fight » démonte tout sur son passage… et dans les règles.

Et les Américains se sont aussi très bien entourés, puisqu’ils ont confié la production du disque à Andy Reilly (UFO, Bruce Dickinson, Cradle Of Filth) et le résultat est massif, moderne et véloce. Du Hard Rock très Sleaze version 2024 ! Certes, les références à la scène du Los Angeles de la grande époque, les 90’s, sont évidentes, mais KICKIN VALENTINA y a injecté le souffle vivifiant de sa Georgie natale. Mélodiques et musclés, les morceaux de « Star Spangled Fist Fight » transpirent le Rock’n’Roll par tous leurs pores.

Avec irrévérence, le groupe affiche un Hard Rock direct, où se mêlent avec parcimonie des effluves de Glam, de Sleaze et de Hard US dans un élan dénoué de toute fioriture. « Star Spangled Fist First » avance avec un enthousiasme palpable sur un groove irrésistible, bardé de gros riffs, de solos hyper-Heavy et avec un duo basse/batterie plus que complice. KICKIN VALENTINA est précis et joue brillamment avec les clichés sexy du genre (« Gettin Off », « Dirty Rythm », « Died Laughing », « Takin A Ride » et le morceau-titre). Hell Yeah !

Photo : Joe Schaeffer
Catégories
Hard US Hard'n Heavy

The End Machine : brand new machine

C’est avec son nouveau chanteur, Girish Pradhan, que le légendaire bassiste Jeff Pilson a enregistré et produit le nouvel opus de THE END MACHINE dans son studio de Santa Clarita en Californie. Et complétée par George Lynch et Steve Brown, la machine est plus que rôdée. Le Hard US, toujours assez Heavy, du combo claque comme il se doit. Ces quatre-là se font vraiment plaisir et cela s’entend tant la communion est évidente. « The Quantum Phase » avance à grand coup de riffs étincelants et d’éclatants solos sur des tempos véloces, le tout porté par un frontman dans une forme exceptionnelle.

THE END MACHINE

« The Quantum Phase »

(Frontiers Music)

Parmi les multiples projets du très prolifique George Lynch, il y a THE END MACHINE, qui est probablement le plus intéressant d’entre eux. Au départ, formé autour du guitariste, ses anciens compagnons de Dokken, Jeff Pilson à la basse et Mick Brown à la batterie, le groupe avait sorti un très bon premier album éponyme, renouant avec le son de leur ancienne formation. Mais les aléas se sont multipliés et c’est aujourd’hui le chanteur Girish Pradhan (Firstborne, Girish And The Chronicles) qui tient le micro, tandis que l’excellent Steve Brown de Tesla, Ronnie Montrose et Oleander officie derrière les fûts.

Cela dit, sur le papier, c’est à se demander si le line-up actuel n’est pas le meilleur, du moins le plus cohérent, malgré tout. Car, même si le deuxième effort, « Phase 2 », avait tenu toutes ses promesses, THE END MACHINE se surpasse sur « The Quantum Phase ». En effet, le quatuor est beaucoup plus direct et donc efficace dans ces nouveaux titres, qui sont la quintessence-même d’un Hard’n Heavy, qui ne renie pas ses origines, mais qui se projettent aussi très habillement dans l’air du temps. Même Lynch, qui a une forte tendance à en mettre partout, donne une petite impression de sobriété dans son jeu.   

Girish Pradhan s’éclate comme au premier jour, sûr de son chant et de ses lignes mélodiques. Il est le parfait ‘rockeur’ dont le groupe avait besoin. Sa voix éraillée et puissante offre cette tonalité très Hard US à ce troisième album, qui ne manque pas de fraîcheur. Bien sûr, THE END MACHINE ne révolutionne pas le genre, et ce n’est pas ce qu’on lui demande, mais il redonne des couleurs à un style toujours aussi fédérateur. Le duo basse/batterie cinq étoiles impose le rythme et Lynch y va de ses riffs tranchants, de ses solos si relevés où le tapping et la wah-wah règnent en maître. Gourmand et généreux.

Retrouvez la chronique de « Phase 2 » :

Catégories
Hard US Sleaze

Eve’s Bite : Forez guns

De Saint-Etienne à la Cité des Anges, le vol est direct et finalement la distance importe peu, tant les idées et la musique rapprochent inévitablement. Riffs tendus, solos millimétrés, rythmique appuyée, rien ne manque à EVE’S BITE, dont les refrains et le chant de ce premier opus sont entêtants et fédérateurs. Avec « Blessed In Hell », le groupe se montre créatif et s’inscrit dans une belle tradition à laquelle il fait vraiment honneur. L’énergie très live qu’il dégage s’ouvre sur un univers très personnel.  

EVE’S BITE

« Blessed In Hell »

(M&O Music)

A l’œuvre depuis un bon moment maintenant, le revival Hard, Heavy et Glam Metal de la fin des 80’s et des 90’s commence sérieusement à prendre de l’ampleur aux Etats-Unis bien sûr, et aussi dans nos contrées. Et il faut croire que ce bel héritage a été parfaitement digéré, car la scène hexagonale n’est pas en reste. Avec « Blessed In Hell », EVE’S BITE vient grossir les rangs et présente un premier album autoproduit sous la bannière de M&O Music. Et si la production est un peu froide, l’ensemble se veut musclé.

Certes, on est un peu loin de la chaleur californienne, mais les Stéphanois n’ont pas froid aux yeux et montrent de bien belles choses. Leur Hard Rock est racé et efficace, les mélodies sont accrocheuses et les touches Glam et Metal habillement distillées. « Blessed In Hell » court d’ailleurs sur près d’une heure, preuve que sur ses 12 morceaux, le quatuor a des choses à dire. EVE’S BITE se montre infatigable, un brin Sleaze et la puissance affichée ne manque ni de maîtrise, ni d’entrain.

Bon, on ne va pas se mentir non plus, on pense très fort au Skid Row de la belle (et unique !) époque de Sebastian Bach, notamment au niveau du chant. Pour le reste, les Français s’appuient sur des valeurs sûres comme Dokken pour le côté Heavy et Mötley Crüe pour la partie texte notamment. Appliqué et sérieux, EVE’S BITE fait preuve de beaucoup d’’explosivité et on se prend vite au jeu (« Fire, Fire, Disaster », « She’s Got More Balls Than You », « Rock Fever », « Shits On The Radio », « Waiting For The Night »). Bouillonnant !

Catégories
Hard Rock Hard US

Riley’s L.A. Guns : l’ultime ruade

C’est déjà le deuxième album posthume depuis le début de l’année et c’est tout sauf un exercice agréable, surtout lorsque l’on voit la qualité proposée. Véritable guerrier du Rock et grande figure du Hard US, le batteur Steve Riley nous a quitté cet automne, non sans nous laisser un superbe témoignage de son talent avec « The Dark Horse », un concentré explosif de ce que RILEY’S L.A. GUNS peut offrir de mieux. Voyons maintenant ce que nous réservera l’avenir du quatuor…

RILEY’S L.A. GUNS

« The Dark Horse »

(Golden Robot Records)

Décédé le 24 octobre dernier des suites d’une grave pneumonie, Steve Riley aurait eu 68 ans aujourd’hui même. L’ultime clin d’œil et preuve du grand respect de sa maison de disques, Golden Robot Records, est donc un bel hommage de sa part à ce grand musicien. Depuis septembre, RILEY’S L.A. GUNS avait sorti trois singles, le morceau-titre « The Dark Horse », « Rewind » et « Overdrive », laissant présager d’une très belle réalisation. Et ce deuxième opus coche toutes les cases. La formation de Los Angeles livre un Hard Rock classieux.

Pour mémoire, Steve Riley a été batteur de W.A.S.P. sur les monumentaux « The Last Command » (1985) et « Inside The Electric » (1986), avant de connaître le succès avec L.A. Guns dont il a contribué aux meilleurs albums. On connait la suite. C’est en 2020 que le RILEY’S L.A. GUNS sort « Renegades », un premier opus qui met tout le monde d’accord et siffle pour beaucoup, dont je suis, la fin de la récréation entre les deux combos californiens. Inventif et pêchu, Riley surnage dans cette petite guéguerre d’égo.

Entouré de Kurt Frohlich (guitare, chant), Scott Griffin (guitare) et Kelly Nickels (basse), le cogneur américain a dirigé la réalisation de « The Dark Horse » pour un résultat plus que convaincant. L’icône du Hard US de la côte ouest possédait un sens incroyable du Rock et du Hard, et c’est ce que l’on retrouve fidèlement ici (« Somebody Save Me », « The Truth », « Changing Lights », « Down Day Drag »). RILEY’S L.A. GUNS va laisser un manque terrible et un grand vide, alors qu’il était la nouvelle locomotive tant attendue à la Cité des Anges.

Photo : Mark Weiss
Catégories
Hard Rock Hard US

Russell/Guns : l’osmose

Tous deux témoins et acteurs d’une époque où Los Angeles était le phare mondial du Hard Rock, JACK RUSSELL, la voix de Great White, et TRACII GUNS, maître riffeur et grand soliste de LA Guns, se retrouvent dans ce ‘partenariat artistique’, comme annoncé par leur label qui en a d’ailleurs l’habitude, pour un premier très bon album. Forcément, l’entente entre deux musiciens de ce calibre évoluant sensiblement dans le même registre, ne pouvait que déboucher sur des titres accrocheurs, enlevés et aussi véloces que mélodiques. « Medusa » se présente comme un modèle du genre.

RUSSELL/GUNS

« Medusa »

(Frontiers Music)

Cela faisait déjà sept ans que JACK RUSSELL n’avait plus posé la voix sur un disque, précisément depuis « He Saw it Comin’ » avec son groupe Jack Russell’s Great White. Et il faut reconnaître que cette légende du Hard Rock californien manquait cruellement dans le paysage musical actuel. C’est avec un autre éminent représentant de la scène de Los Angeles qu’il fait son retour, et non des moindres : TRACII GUNS. Fort de 14 albums avec son groupe LA Guns, le guitariste compte aussi parmi les mythes du genre.

Alors oui, à la vue de la pochette de « Medusa », on fait tous un pas de recul, comme médusé, et c’est légitime car ce n’est pas très heureux. Cependant, il ne faut pas se fier aux apparences, car la rencontre entre le frontman et le six-cordiste donne lieu à un disque de Hard Rock inspiré, dynamique et interprété de main de maître. Vocalement, JACK RUSSELL offre une prestation digne de sa grande époque au sein de Great White. Quant à TRACII GUNS, son jeu est toujours aussi Rock’n Roll, basé des riffs implacables et des solos tout en feeling.

Pour autant, il ne faut pas s’attendre à une sorte d’album hybride qui serait un mix de Great White et de LA Guns. Certes, les deux hommes font ce qu’ils savent faire de mieux, c’est-à-dire un Hard Rock US qui prend ses racines dans les années 80 et 90, mais qu’ils ont intelligemment su mettre au goût du jour (« Next In Time », « Coming Down », « Where I Belong »). JACK RUSSELL et TRACII GUNS ont élaboré un style qui leur est propre dans une entité très personnelle (« Give Me The Night », « Medusa », « I Want You »). Rafraîchissant !

Catégories
Heavy Rock International

Cassidy Paris : next generation [Interview]

Avec « New Sensation », la jeune Australienne se présente comme faisant partie de la nouvelle génération du Rock au féminin. Fraîchement signée sur le label italien Frontiers Music, CASSIDY PARIS a parfaitement su s’entourer pour passer le cap toujours délicat du premier effort. Avec un Heavy Rock personnel et solide, la chanteuse et guitariste laisse déjà une belle impression, grâce à une performance toute en maîtrise et des compos accrocheuses et dynamiques, et loin d’être mielleuses. Actuellement en Europe pour une tournée au Royaume-Uni, elle s’est livrée sur son album, les musiciens qui l’entourent et sa vision de la musique.

– Avant de parler de ton premier album, tu étais dernièrement en tournée au Royaume-Uni. Comment « New Sensation » a-t-il été accueilli, car tu as aussi de nombreux fans là-bas ?

J’ai vraiment été bouleversée et touchée par la réaction suscitée pour l’accueil de « New Sensation ». J’avais six cartons remplis de CD qui se sont tous vendus lors de la tournée. C’était une expérience tellement surréaliste. C’est vraiment un rêve devenu réalité d’avoir cette connexion avec les gens. Ce disque représente beaucoup de travail, toute ma sueur et mes larmes de ces six dernières années.

– Pour cette venue en Europe, tu étais entourée de ton groupe habituel, ou par les musiciens qui jouent sur ton album, comme Alessandro Del Vecchio que l’on connait bien chez Frontiers Music, ton label ?

De tous nouveaux membres ont rejoint le groupe. Deux frères, Alex et Tom Rogowski, qui sont des musiciens très talentueux et ils ont été incroyables en apprenant mes chansons. Ils sont maintenant permanents et ils sont impatients de continuer la tournée et de participer à l’écriture et à l’enregistrement de nouveaux morceaux avec moi. Nous avons une vision commune et je suis incroyablement reconnaissante d’avoir autour de moi des gens qui croient en moi comme mon père aussi, Steve Janevski, qui a toujours joué à mes côtés, et Dave Graham à la guitare. La chose la plus importante lorsque je travaille avec des musiciens, c’est qu’ils soient de bonnes personnes qu’ils me soutiennent dans mon parcours, même s’ils jouent aussi dans d’autres groupes. Et j’adorerais bien sûr jouer un jour avec un musicien aussi expérimenté et génial qu’Alessandro.

– D’ailleurs, comment as-tu choisi les musiciens qui t’accompagnent sur « New Sensation », car ce ne sont pas ceux avec lesquels tu joues habituellement. Pourquoi ces changements ? L’album n’a pas enregistré chez toi, en Australie ?

Comme je n’avais pas de membres permanents dans le groupe à l’époque, mon label a fait en sorte que des musiciens enregistrent la basse et la batterie. Alessandro, par exemple, fait partie de ces personnes. Il a produit et joué sur l’album et je suis vraiment contente du résultat final. J’ai été tellement honorée qu’il soit si impliqué. Mirko DeMaio joue également de la batterie sur l’album et il a fait un travail brillant. Pour être honnête, je n’aurais pas pu rêver d’un meilleur groupe avec qui travailler en studio et en live.

Alessandro Del Vecchio a été remarquable dans les différents rôles qu’il a assumé, c’est-à-dire comme producteur, bassiste, pour les chœurs et sur quelques parties de guitare. Ce fut un plaisir absolu de travailler avec lui. Je ne le remercierai jamais assez. Nous avons eu la même vision pour l’album. En fait, l’enregistrer a été un processus très simple, même si j’étais à l’autre bout du monde. J’ai suggéré à mon père et à Dave Graham d’enregistrer les guitares. Il était absolument ouvert à cela. Alessandro leur a fait confiance pour les jouer et je pense que le produit final témoigne véritablement de la musicalité exemplaire de l’album.

– A tout juste 21 ans et avec déjà deux EP à ton actif (« Broken Hearted » et « Flirt »), tu sors ton premier album, qui est d’ailleurs très réussi. Tu avais un peu plus de pression, ou c’était dans l’ordre naturel des choses ?

De la pression ? Pas vraiment, non. J’aime la musique et c’est dans mon ADN. Je joue du Rock’n’Roll, car c’est amusant et que c’est ma passion. Je me sens à l’aise dans ce que je fais et cela me permet de m’exprimer. J’ai évolué à mon rythme et je continue d’apprendre et de me développer dans toutes les facettes de la musique, que ce soit le chant, l’écriture, l’enregistrement et les tournées. J’ai un solide réseau de soutien autour de moi. Cela a été la clef pour devenir l’artiste que je suis aujourd’hui. C’est vrai que, parfois, cela peut être écrasant, surtout quand vous êtes en tournée. J’adore jouer en live, mais en tant que chanteuse, cela peut devenir très exigeant quand on est malade, par exemple. Du coup, la pression que l’on ressent en montant sur scène, si sa voix n’est pas à 100%, peut être forte. Mais c’est la même chose pour tous les artistes. Je suis une artiste Rock et j’adore ça ! Certains disent que je suis trop Pop, mais regardez des groupes comme Def Leppard, Bon Jovi, Poison, Warrant et Vixen. Tous avaient un côté Pop à l’époque. Alors, je fais ce que j’aime et si les gens aiment ça, tant mieux !

– Sur « New Sensation », on retrouve aussi ton mentor Paul Laine (ex-Danger Danger, The Defiants) qui est présent sur les chœurs et aussi comme compositeur. C’était important pour toi qu’il soit présent sur ton premier album ?

Oui et je lui suis très reconnaissante. Il a été une grande source d’inspiration pour moi en tant qu’artiste et aussi en tant que personne. J’ai toujours été fan de Danger Danger et maintenant de The Defiants. Paul fait partie de ces personnes qui sont phénoménales et si naturelles. Je me sens vraiment chanceuse de pouvoir l’avoir comme mentor et ami. Quand nous nous sommes rencontrés, j’avais 11 ou 12 ans. J’en ai maintenant 21 ans et il m’a vu grandir. Il m’a beaucoup appris au niveau du chant et de la composition, et il m’a aussi donné quelques leçons de vie. Paul a eu un impact énorme, non seulement sur ma croissance en tant qu’artiste, mais aussi sur ma vie en général.

– Tu t’es toujours présentée sous ton nom et en tant qu’artiste solo. Tu n’as jamais été tentée de faire partie d’un groupe et d’appartenir à un collectif sous une autre appellation ?

En fait, j’ai toujours eu l’impression que CASSIDY PARIS était un groupe. J’ai trouvé les bonnes personnes avec les frères Rogowski. Ils partagent ma vision et ma passion pour ce type de musique. Dans le même sens et à un moindre niveau, Ils font autant partie de mon groupe que Ritchie Sambora et Tico Torres faisaient partie de Bon Jovi. C’était le nom de Jon, mais ils faisaient tous partie intégrante du groupe. C’est ce que je cherchais aussi de mon côté. Je suis reconnaissante envers tous les musiciens qui ont fait partie de mon voyage. Parfois, il faut juste plus de temps pour les trouver.

– Par ailleurs, tu as déjà beaucoup voyagé et tu as constitué une solide fan-base aux quatre coins de la planète. Toi qui es née avec les réseaux sociaux, est-ce que tu penses que cette nouvelle donne aide beaucoup les artistes émergeants comme toi ?

Les réseaux sociaux ont leurs avantages et leurs inconvénients. Je pense que cela permet aux artistes de promouvoir très largement leur musique. Cela m’a permis d’atteindre un public beaucoup plus large que chez moi en Australie. Cependant, cela présente également des désagréments, comme par exemple les ‘haters’ qui prennent plaisir à s’asseoir derrière leur clavier et être négatifs. J’ai été élevée pour être toujours positive. Si vous n’avez rien de gentil à dire, ne dites rien. C’est juste une question de décence. Pourquoi essayer de démoraliser les gens qui ont des rêves et des aspirations ? Donc, personnellement, je trouve assez alarmant que les gens pensent qu’ils ont le droit de tout critiquer en permanence.

– « New Sensation » est très Rock avec des sonorités tirant aussi sur le Hard Rock avec toujours un côté très mélodique. Y compris dans certaines attitudes, on te sent très proche du monde du Metal. C’est le cas ?

J’ai grandi avec la musique Rock et avec l’aide de mon label, je suis plus qu’heureuse de hisser le drapeau du Rock’n’Roll de la prochaine génération. Je suis une artiste Rock et j’adore ça. J’ai été élevée dans le Classic Rock et le Heavy Metal. On m’a toujours appris à reconnaître une bonne chanson quel que soit le genre. Heureusement, il n’y a que quelques personnes bornées qui ne comprennent pas que ma musique est liée au Hard Rock. Dans le monde du Rock, il existe de nombreux sous-genres. Par exemple, regardez la liste des groupes présents dans un festival majeur comme le ‘Hellfest’. Cela va de Metallica à Foo Fighters, The Offspring et Simple Plan. Tous sont très différents, mais partagent la même scène lors d’un festival. Il y a de la place pour tous styles de groupes.

– Tu es aussi guitariste, et même ambassadrice de la marque Fender, et pourtant sur « New Sensation », Steve Janevski et Dave Graham jouent les guitares. Tu souhaitais te concentrer sur le chant, où est-ce que tu as aussi participé aux rythmiques et aux solos, car trois guitaristes sur un album, ça commence à compter…

Oui, chanter est mon premier amour. Je joue de la guitare en live et j’adore ça. Je suis surtout guitariste rythmique. Mais j’aime les gens brillants et impliqués et je voulais leur donner l’opportunité de montrer leur sens musical sur l’album.

– Pour conclure, nous n’avons pas parlé de composition. Est-ce que tu écris les paroles et la musique de tous tes morceaux, ou est-ce que tu apprécies aussi de collaborer avec d’autres musiciens ?

C’est un mix des deux. J’ai l’impression d’être encore en apprentissage en tant qu’auteure-compositrice. J’ai beaucoup appris, mais j’ai encore tellement à apprendre. Ensuite, certaines chansons sont des collaborations, d’autres sont celles que j’ai écrites moi-même et il y en a quelques-unes écrites par d’autres. Des gens m’envoient aussi parfois des chansons, donc si je peux me connecter à eux, et que je pense que c’est une bonne chanson, je vais l’essayer.

L’album de CASSIDY PARIS, « New Sensation », est disponible chez Frontiers Music.

Catégories
Alternative Rock Hard US International

DownShift : explosive sensations [Interview]

Fraîchement formé, le quintet de l’Indiana démarre sur les chapeaux de roue avec un premier album, « One In The Chamber », qui montre beaucoup de maturité dans le jeu et un enthousiasme et un dynamisme débordants. Très américain dans le style comme dans la démarche, et oscillant donc entre Hard Rock, Alternative et Hard Rock, DOWNSHIFT livre des morceaux très accrocheurs, porté par la voix d’un frontman qui en impose, une rythmique Heavy très solide et deux guitaristes qui donnent au groupe une assise assez monumentale. Encore indépendante, j’ai voulu en savoir un peu plus sur cette formation qui transpire totalement le Rock’n’Roll avec son chanteur et guitariste, Jordan Payne. Entretien.

– Je vous ai découvert il n’y a pas si longtemps avec votre premier album, « One In The Chamber », qui m’a vraiment bluffé. En dehors du fait que vous soyez originaires de l’Indiana, j’en sais finalement assez peu sur vous. Pourrais-tu nous faire une petite présentation de DOWNSHIFT ?

Le simple fait que nous soyons originaires de l’Indiana est peut-être la chose la plus intéressante chez nous ! (Rires) Nous sommes tous issus de la ‘middle-class’, et on aime la musique Rock et aussi se dépasser dans tout ce que nous faisons. Nous nous considérons comme des artistes, mais aussi comme des hommes d’affaires. Nous sommes toujours à la recherche de la prochaine chose que nous pourrions faire pour aller plus loin. Qu’il s’agisse d’un moyen de mieux promouvoir notre musique, ou simplement d’être plus professionnels dans la façon dont nous traitons avec les clubs et les salles, nous essayons toujours de progresser et de viser l’excellence.

– C’est assez rare de voir un groupe fondé par deux guitaristes, même quand l’un des deux est aussi chanteur. J’imagine qu’en ce qui concerne la composition, cela doit faciliter beaucoup de choses. Est-ce que vous effectuez un travail en commun, confrontez-vous vos idées ou est-ce que l’un d’entre-vous tient le lead ?

Eh bien, c’est définitivement les deux. Il y a certaines chansons sur lesquelles j’ai écrit la plupart des parties de guitare, et d’autres qui sont presqu’entièrement composées par Aaron (Parrett – NDR). Les autres sont en grande partie le fruit d’un effort commun. Il peut écrire le couplet et moi le refrain, ou alors il propose une idée générale et nous essayions, travaillions et peaufinons chaque petite note jusqu’à ce que nous soyons complètement satisfaits. Je dirais que cela a rendu les choses plus faciles, parce que nous nous entendons très bien et nous avons eu une vision très similaire du travail des guitares sur l’album. Cependant, être plusieurs à être compétents sur le même instrument peut souvent être un véritable obstacle, lorsque l’association ne se fait pas de manière créative. Heureusement, nous avons toujours su nous en tenir au plan et mettre de côté tout ego lors du processus d’écriture. Nous voulons vraiment le meilleur résultat pour une chanson. Peu importe de qui vient l’idée finalement.

– Vous avez sorti deux singles, « Lose It » et « Give It To You » avant l’album. Aujourd’hui, la plupart des groupes présente d’abord quelques morceaux, histoire de se faire connaître. Que pensez-vous du mode actuel de communication dicté par les réseaux sociaux, et est-ce qu’extraire ces chansons vous semblait une bonne idée ? Est-ce que cela aurait pu avoir d’autres conséquences sur la sortie du disque en cas de mauvais accueil, par exemple ?

Je ne pense pas que nous aurions beaucoup changé dans la façon dont nous avons publié quoi que ce soit, sauf peut-être une meilleure planification de la promotion. Nous faisons tout ça nous-mêmes et tout cela est encore une expérience d’apprentissage. Les réseaux sociaux et les plateformes de streaming ont créé un espace unique pour les artistes non-signés. C’est vrai que nous avons désormais la possibilité d’être entendus sur les mêmes supports que les plus grands artistes du monde. Cependant, cela signifie que tous les groupes et les musiciens du monde bénéficient de la même attention dans ce même espace. Les eaux sont très troubles. Pourtant, là où quand les musiciens non-signés rêvaient de passer à la radio, ils peuvent désormais figurer sur des playlists Spotify populaires.

– Vous évoluez, et c’est bien naturel, dans un style très américain entre un Hard Rock assez classique façon Testa notamment, et un Alternative Rock plus inspiré par Nickelback entre autres. Les riffs sont massifs et les mélodies accrocheuses et DOWNSHIFT dégage une énorme énergie. C’était l’objectif premier en créant le groupe ?

Tout d’abord, merci pour ces mots très agréables ! Aimant à la fois le Classic Rock et le nouvel Alternative Rock du style Nickelback, c’est plus un honneur qu’une surprise d’être comparé à ces artistes. Notre objectif avec cet album était de vraiment prêter attention à ce qu’il nous faisait ressentir, d’appuyer sur la pédale et de ne pas la relâcher tout au long du processus. Je m’attends à ce que le prochain album soit plus diversifié en termes de dynamique… à la fois émotionnellement et dans le son aussi.

– De plus, et sans remettre en cause la qualité des chansons, elles sont très formatées pour les radios américaines notamment avec aussi un petit côté ‘stadium‘. Est-ce par souci d’efficacité et de percussion, ou plus simplement est-ce votre façon de composer, votre idée de la musique de DOWNSHIFT ou une manière d’écrire avec une notion d’urgence dans les structures ?

Je dirais que c’est un peu des deux. Je suis fan de musique commerciale, c’est vrai. J’ai grandi dans un environnement où la radio représentait 90% de la musique que j’écoutais. Pas seulement du Rock d’ailleurs, mais aussi de la Pop, de la Country et tout ce qui est suffisamment accessible pour passer à la radio. Donc, même si je ne nierai pas notre ambition d’être le plus abordable possible au sens commercial du terme, c’est aussi une façon très importante de percevoir la musique.

– D’ailleurs, « One In The Chamber » est un album très mature pour un jeune groupe. Est-ce parce vous y travaillez depuis longtemps, ou parce que vous avez une expérience individuelle déjà conséquente avec de précédentes formations ?

Aaron et moi avons déjà joué ensemble dans des groupes et même s’ils n’étaient pas terribles, ils n’étaient pas à la hauteur de ce que j’ai l’impression que nous avons fait jusqu’à présent avec DOWNSHIFT. Nous avons beaucoup progressé au fil des années, et nous avons vraiment pris cet album au sérieux. Toutes les chansons que nous avons écrites ne figurent pas sur la tracklist du disque, mais nous avons travaillé très dur pour que celles-ci sonnent le mieux possible. Je mentirai aussi si je n’accordais pas également du crédit au producteur avec lequel nous avons travaillé. Il nous a vraiment aidés à tirer le meilleur parti de nos chansons et de nous-mêmes durant tout le processus d’enregistrement.

– Malgré un titre et quelques morceaux assez sombres, « One In The Chamber » est un album plutôt positif et moteur. On a l’impression que certains textes sont là pour réveiller l’auditeur et même le motiver. Et votre musique avec sa dynamique va aussi dans ce sens. C’est ce que vous avez voulu faire sur ce premier album : motiver les gens ?

Je ne dirais pas que l’album entier est destiné à ‘motiver’ tout le monde, mais nous voulions absolument que les gens prennent du plaisir à l’écouter. Nous ne voulions pas que ce soit émotionnellement éprouvant d’écouter notre musique. Honnêtement, nous espérions suivre l’expression ‘sexe, drogue et Rock’n’Roll’ et donner à notre musique ce même sentiment de légèreté et de liberté. Si quelques chansons sont marquées d’une empreinte plus sombre, c’est parce que c’est exactement ce que nous ressentions à l’époque. Nous n’avons pas voulu non plus diminuer l’honnêteté de la musique que nous écrivions. Cela dit, nous avons essayé de ne pas faire trop de morceaux dark ou trop chargés négativement.

– J’aimerais que l’on revienne un instant sur les guitares, sans oublier bien sûr la solide et irréprochable rythmique basse/batterie. Il y a beaucoup de densité dans les riffs avec un espace sonore bien remplis. Quant aux solos, ils sont très directs, percutants et explosifs sans jamais traîner en longueur. J’imagine que c’est une chose à laquelle vous portez une attention toute particulière ?

Oui, bien sur ! Nous sommes deux guitaristes ! (Rires) Nous avons, en effet, porté une attention toute particulière au travail des guitares et nous avons vraiment essayé de faire en sorte que le travail solo/lead trouve son équilibre. Bien qu’il s’agisse d’un effort commun, la plus grande partie du mérite revient à Aaron sur l’album. Il est assez bon guitariste pour pouvoir facilement jouer tous les solos. Mais nous avons surtout essayé de nous assurer que chaque note jouée était nécessaire à la chanson, plutôt que d’être trop démonstratif. Ce n’était pas si difficile, car il a une grande capacité à jouer ‘sur’ la chanson et aller vers plus de simplicité. Je suis heureux de voir que tu n’as pas eu l’impression qu’on s’éternise en en faisant trop. C’était le but !

– Enfin, que dirais-tu au public français qui souhaite découvrir DOWNSHIFT, car la culture européenne est assez éloignée de ce genre de Hard Rock et de l’Alternative Rock en général, qui peuvent chez nous passer pour assez, voire très commercial ?

Je décrirais DOWNSHIFT comme du Heavy Rock moderne avec des notes de Classic Rock et une voix mélodique. Nous avons essayé de trouver le bon mélange tout en restant suffisamment commercial pour être considéré comme ‘mainstream’. Je pense que nous pourrions plaire à des personnes d’âges et de styles différents. Il y a un petit quelque chose pour tout le monde sur cet album.

Toutes les infos sur le groupe sont disponibles sur son site, et l’album est présent sur toutes les plateformes :

www.downshiftmusic.com

Catégories
Hard Rock Hard US Heavy Rock

Larsen & Lies : fresh & true

LARSEN & LIES déboule sur la scène Hard’n Heavy hexagonale avec « Live A Good Lie », qui a plutôt fière allure. Musclé et mélodique, ce premier format court approche la demi-heure et ne manque pas de fraîcheur. Sur des morceaux accrocheurs, le combo parvient à capter l’attention grâce à des sonorités 90’s, c’est vrai, mais qui ont tout d’une savoureuse madeleine de Proust. Avec un premier six-titres de ce calibre, le groupe avance déjà de solides arguments.

LARSEN & LIES

« Live A Good Lie »

(Independant)

Après quelques années à se faire les dents avec des reprises sous le nom de Six Floors Under, les choses ont commencé à prendre une tournure plus personnelle et sérieuse, lorsque les Franciliens se sont mis à composer leurs propres chansons. Fortement imprégné de la scène Hard Rock américaine, et même californienne, des années 80 et 90, LARSEN & LIES reprend le flambeau pour entretenir la flamme de belle manière.

Surfant sur une vague revival à l’œuvre depuis un petit moment, le quintet se montre vivifiant et le niveau technique affiché y est pour beaucoup. Mené par un chanteur costaud et une très bonne rythmique, LARSEN & LIES possède aussi deux très bons guitaristes qui, entre riffs acérés et solos très techniques, se font vraiment plaisir et offrent beaucoup de respiration à ce « Live A God Lie » très équilibré.

Bien produit, l’EP est un brin old school dans son approche, mais le Heavy Rock proposé reste pourtant très actuel (« Too Many Guitars », « Damaged Goods », « Liar »). Même si LARSEN & LIES s’est forgé une identité, quelques gimmicks ont la dent dure et les noms de Skid Row (première époque, le vraie), Dokken, Extreme ou encore Mr Big sur la power-ballad « Now It Begins » ressortent… et c’est un vrai plaisir. Un premier essai très concluant.

Catégories
Hard FM Hard US

Michael Catton : taille patron

Dans la lignée des grosses locomotives américaines, et même californiennes, des années 90, le Hard Rock musclé et un brin FM de MICHAEL CATTON vient donner beaucoup de fraîcheur à une scène en plein renouveau. Grâce à un line-up expérimenté et des compositions entêtantes, le chanteur présente une copie exemplaire sur laquelle sa voix fait corps avec des rythmiques solides et des solos millimétrés. « Point Of No Return » est un modèle du genre plus que vivifiant.

MICHAEL CATTON

« Point Of No Return »

(Mighty Music)

C’est au moment du split de son groupe Tainted Lady avec qui il a sorti deux albums (« How The Mighty Have Fallen » – 2017 et « Sounds Like Freedom//Feels Like War » – 2019) et qui a connu une belle reconnaissance au Danemark que MICHAEL CATTON a décidé de prendre son envol avec beaucoup de détermination et surtout une idée bien précise du style dans lequel il souhaitait dorénavant évoluer. Après quelques singles à succès, le chanteur anglo-danois sort son premier album solo et il est très réussi.

Et pour réaliser et composer « Point Of No Return », il s’est entouré d’une équipe redoutable. Rapidement approché par le guitariste, compositeur et producteur Soren Andersen, la connexion n’a pas tardé à s’établir. Avec les membres du trio de ce dernier, Guilty Pleasures, à savoir Allan Tschicaja à la batterie (Pretty Maids) et le bassiste Michael Gersdorff (Superfuzz), le quintet est complété par son frère Chris Catton (claviers). MICHAEL CATTON dispose ainsi d’un combo à la hauteur de ses espérances et cela s’entend.

Produit par Andersen dans le temple du Rock danois, les Medley Studios à Copenhague, « Point Of No Return » s’inscrit dans une veine Hard Rock mélodique 90’s avec un son actuel et puissant sur des morceaux très accrocheurs (« Faith », « Livin’ Lovin’ », « Hearts In Danger », « Ready For The Takin’ », « Gas Of The Fire »). La prestation de son six-cordiste n’a d’égale que l’incroyable performance de MICHAEL CATTON et, à eux deux, ils donnent une âme à ce premier opus, qui en appelle déjà d’autres. Du Hard Rock efficace et pêchu !

Photo : Nikola Majkic
Catégories
Hard US Rock US

Dirty Honey : la relève

Bercés de Classic Rock, de Southern, de Blues et de Hard Rock, les membres de DIRTY HONEY sont parvenus à en garder l’essentiel pour poser les solides fondations d’un style devenu très personnel et qu’ils expriment avec classe et conviction. « Can’t Find The Brakes » est un modèle du genre et il s’inscrit hors du temps en s’imposant comme le renouveau du Rock US. Les quelques saveurs très 70’s montrent la voie, vite temporisées et accompagnées d’élans très funk et gravées dans un Rock que seuls les Etats-Unis produisent.

DIRTY HONEY

« Can’t Find The Brakes »

(Dirt Records)

Après un passage remarqué et savoureux lors de la dernière édition du festival breton ‘God Save The Kouign’ à Penmarc’h (29) cet été, les Californiens sont de retour avec leur deuxième album et celui-ci vient confirmer la dimension prise par le groupe depuis 2019. D’ailleurs, les spectateurs les plus attentifs avaient pu s’apercevoir que, le 24 juin dernier, DIRTY HONEY nous avait livré deux titres inédits que l’on retrouve sur ce très intense « Can’t Find The Brakes » (« Dirty Mind » et « Won’t Take Me Alive »). Il y a des rendez-vous à ne pas manquer, tant ils peuvent être révélateurs pour la suite…

Cette fois encore, le quatuor a fait le voyage jusqu’en Australie, au mois d’avril, dans le studio de Nick DiDia (Springsteen, Pearl Jam), une bonne habitude déjà prise pour son précédent et éponyme opus en 2021. C’est aussi l’occasion de découvrir sur disque la belle frappe de Jaydon Bean, qui a remplacé Corey Coverstone derrière les fûts en janvier. Pour le reste, pas de changement dans ce brillant line-up. Marc LaBelle et sa voix bluesy font des merveilles, John Notta livre des riffs de vieux briscard inspiré et Justin Smolian reste la machine à groover de DIRTY HONEY.

Considérés à juste titre comme l’un des groupes les plus prometteurs du Rock US, les Américains confirment avec la manière qu’ils en sont même l’avenir. Bouillonnant et accrocheur, « Can’t Find The Brakes » affiche de multiples facettes et l’ensemble est réjouissant et frais. Si les ombres de Led Zeppelin, Aerosmith et The Black Crowes planent toujours, c’est tout simplement une question de style, tant DIRTY HONEY montre de l’originalité dans son approche (« Get A Little High », « Ride On », « Rebel Son », « Satisfied », et les ballades « Roam », « Coming Home » et « You Make It Alright »). Déjà un classique !

Photo : Kat Benzova