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Atmospheric Post-Metal Sludge

Inner Landscape : crépusculaire

Très live dans l’approche, la formation rhodanienne balance un premier album déjà très mature sur des références américaines que l’on rencontre assez peu en France. Très robuste grâce un Sludge puissant et robuste, INNER LANDSCAPE ne joue pas forcément l’écrasement, puisque le combo s’appuie aussi sur un post-Metal atmosphérique, qui confère des instants très contemplatifs et assez cinématographiques à « 3h33 », une réalisation à la production irréprochable et aux arrangements très soignés.

INNER LANDSCAPE

« 3H33 »

(Klonosphere/Season Of Mist)

Exigeant et pointilleux, Klonosphere n’a pas son pareil pour dénicher les pépites Metal de l’hexagone et être techniquement à la hauteur est l’une des premières prérogatives. Et de ce côté-là, INNER LANDSCAPE coche toutes les cases dès son arrivée sur la scène française. Il faut aussi préciser que les Lyonnais œuvrent dans un registre qui est plutôt confidentiel par chez nous. En effet, sur de solides et épaisses fondations Sludge, un post-Metal atmosphériques vient offrir un peu de légèreté à « 3h33 ». 

La pochette en elle-même donne le ton quant au contenu. C’est à la fois brut et rugueux, tout en étant assez lumineux. INNER LANDSCAPE joue sur les contrastes et le pari est plus que réussi. D’entrée de jeu, le chant hurlé saute justement à la gorge entre growl et scream, ce qui confirme le parti-pris du quatuor, même si quelques nuances apporteraient très probablement un peu plus de relief aux morceaux. Et cela vient également poser le son très organique de ce « 3h33 », très abouti.

Si le Sludge domine l’ensemble par son épaisseur et son aspect massif, les parties instrumentales libèrent des ambiances toutes en finesse et en précision, notamment grâce à un batteur qui joue sur le décalage des structures (« The Order Of Things », « Old Ghosts », « Unexpressive Fall »). Puis, INNER LANDSCAPE s’offre un break chaotique avec le bien-nommé « Wreckage » pour enchaîner sur le monumental morceau-titre, long de huit minutes. Malgré un format un peu spécial, le quatuor séduit déjà.

Photo : Jean-Sébastien Mattant

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