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Horskh : une mécanique très futuriste

Dense et chaotique, « Body » joue sur des climats, dont la palette semble illimitée. Bardé de machines, mais aussi de riffs incandescents et d’un frontman polymorphe, ce nouvel opus de la formation de Besançon a de quoi vous remuer les tripes et vous fracasser les neurones. HORSKH avance dans une noirceur Indus et Metal, qui se fait de plus en plus personnelle et où se nichent des mélodies qui viennent se graver dans le crâne. Explosif !

HORSKH

« Body »

(Wire Control)

Le temps passe, HORSKH continue son bonhomme de chemin et, mine de rien, s’apprête déjà à célébrer ses 15 ans de carrière. Et le bilan est plus qu’honorable avec deux EP et un savoureux troisième album, histoire de démarrer l’année en trombe. Toujours solidement ancré dans son temps, une constante à chaque disque, le trio parvient encore à surprendre et surtout à peaufiner son identité sonore et musicale. Et si les ingrédients sont sensiblement les mêmes, leur mise à jour est pointilleuse et terriblement efficace.

Au confluent du Metal et du Rock, de l’Indus et de l’Electro, HORSKH impose un son massif et brutal et avec « Body », le groupe repousse un peu plus ses limites tout en allant à l’essentiel. Un  leitmotiv. Courts et compacts, les morceaux sont le reflet et le regard sur une époque où l’humain se prête à toutes sortes de connexions, laissant presque le champ libre aux machines. Avec un tel propos, les Français se montrent peut-être plus froids encore que sur « Wire », mais l’énergie déployée et propagée sème le même chaos.

Dans le contenu, ce nouvel opus affiche une belle diversité, tout en restant majoritairement très impactants. « Tension » nous saute à la gorge dès l’entame et c’est loin d’être terminé. De rythmes survitaminés en passant par de grosses guitares et des voix changeantes et sauvages, HORSKH passe en revue des paysages futuristes avec une fureur concentrée (« Interface », « Body Building », « XlungX », « Laying Down », « It Spreads »). Par ailleurs teinté d’ambiances Goth et New-Wave, le combo élargit toujours son spectre. Costaud !

Photo : Thomas Fournier

Retrouvez la chronique de « Wire » :