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Death Mélodique Heavy metal

Arch Enemy : frappe chirurgicale

Technique, massif et mélodique, « Deceivers » confirme la place prépondérante d’ARCH ENEMY sur la scène mondiale. Si la monumentale production de Jacob Hansen sublime l’ensemble, ce nouvel album brille surtout par la créativité de Michael Amott, grand architecte du quintet, et l’énorme présence de sa frontwoman Alyssa White-Gluz.

ARCH ENEMY

« Deceivers »

(Century Media Records)

Très attendu, ce nouvel album des Suédois et de leur chanteuse canadienne est probablement l’une des principales attractions de cet été. Et il faut bien l’avouer, ce douzième opus d’ARCH ENEMY tient toutes ses promesses. Chirurgical, « Deceivers » est très direct et frontal, et Michael Amott, maître à penser du quintet, y même inclus quelques ambiances épiques bien senties sur une production très organique.

Parfaitement structuré et affichant une assurance à toutes épreuves, le style d’ARCH ENEMY s’inscrit plus que jamais dans un Heavy Metal moderne et compact. En dehors des passages growlés d’Alyssa White-Gluz, qui a d’ailleurs la riche idée de chanter de plus en plus en clair, on s’éloigne du Death mélodique dont on les affuble systématiquement, et dont on est ici assez loin.

Vocalement toujours aussi impressionnante et puissante, la frontwoman d’ARCH ENEMY livre une prestation toute en variations sur des morceaux mélodiques et acérés (« House Of Mirrors », « Sunset Over The Empire »). Amott est impérial de créativité avec des riffs et des solos millimétrés, tandis que le batteur Daniel Erlandsson est monstrueux de justesse (« Deceiver, Deceiver », « The Watcher », « One Last Time »).  

Avec des aspects Death Metal qui tendent à disparaître malgré quelques fulgurances extrêmes, « Deceivers » est presque une ode au Heavy Metal classique des années 80. Très fédérateurs, les nouveaux titres d’ARCH ENEMY s’incrustent et restent en tête instantanément pour ne plus en sortir (« Spreading Black Wings », « In The Eye Of The Storm »). Du beau boulot : sérieux et appliqué.