Après une édition 2020 annulée en raison de la pandémie, le Festival 666 remet le couvert les 20, 21 et 22 août prochain à Cercoux en Charente. Cette année, ce sont trois jours de concerts qui attendent les spectateurs avec une affiche toujours essentiellement française dans laquelle l’ex-Motörhead Phil Campbell s’est glissé. Tous les styles de Metal sont représentés, de quoi ravir celles et ceux privés de décibels depuis de trop longs mois. Revue d’effectif avec Victor, organisateur du festival, qui revient aussi sur les conditions un peu particulières de cette nouvelle édition.
– Pour commencer, j’imagine qu’en ces temps de pandémie, cela doit être une joie et une grosse satisfaction que cette troisième édition ait lieu après le report de l’an dernier ?
Oui, on est vraiment super content de pouvoir enfin organiser notre troisième édition. Ca fait un an et demi qu’on attend ça. J’ai franchement hâte de retourner dans les pogos et d’accueillir vos festivaliers à Cercoux.
– Justement, est-ce que vous avez conservé l’essentiel de l’affiche de 2020, et dans quelles conditions cela a-t-il pu se faire ?
En fait, on a pu conserver tous les groupes. En 2020, nous devions faire ça sur deux jours et au moment du report, ils ont tous répondu présents pour 2021. Mais je n’avais pas simplement envie de dire qu’on reportait, de dire à chacun garder ses billets pour l’année prochaine, donc on a ajouté une troisième journée avec une programmation supplémentaire. Et les détenteurs du pass 2 jours rentreront gratuitement la troisième journée.
– Comment se sont passés ces derniers mois ? Vous avez continué à travailler presque normalement en espérant que le festival puisse quand même se maintenir ?
On était dans l’idée de faire le festival cet été quoiqu’il arrive. On ne voulait pas être encore dans le doute par rapport au lancement de la billetterie et à la programmation. On a continué à aller de l’avant. En ce qui concerne les contraintes sanitaires, nous nous sommes mis dans les pires conditions possibles. Dans le doute, on a limité la jauge à 1.000 personnes/jour et on demande le pass sanitaire. On a aussi agrandi la surface du festival en se mettant en open-air.
– Petite nouveauté, l’ancien Motörhead Phil Campbell sera de la partie. Pourquoi est-il le seul étranger et comment cela s’est-il passé pour le programmer ? Vous avez du mettre certaines choses en place spécialement pour l’accueillir ?
Son management s’occupe de tout ce qui est sanitaire. Au départ, il s’était abonné sur notre compte Instagram et comme j’avais été assez honoré, je lui avais envoyé un petit mot pour le remercier. Il nous a répondu en nous disant : « pourquoi ne pas venir jouer dans votre festival ? ». J’ai tout de suite contacté son agent et on a mis tout ça en place.
– Vous avez une affiche très variée en termes de styles avec Mass Hysteria, No One Is Innocent, Loudblast, Trepalium, Sidilarsen et d’autres. Etant donné la situation, vous n’avez pas été assailli de demandes, sachant en plus que les groupes français seraient prioritaires ? Il a fallu faire des choix difficiles, ou pas ?
Tous les ans, on reçoit beaucoup de demandes, mais c’est vrai que cette année, nous en avons reçu plus de d’habitude surtout quand les groupes ont appris qu’on programmait une journée supplémentaire. Dans ces cas-là, on privilégie toujours les groupes locaux, parce que c’est sympa aussi de faire jouer des formations de la région. D’ailleurs, Carbone sera là sur la troisième journée.
– Etant donné les difficultés rencontrées par les festivals, est-ce que les groupes ont fait un effort particulier financièrement, ou pas du tout ?
En fait, je n’ai pas été témoin d’une inflation, ou de l’inverse, concernant le cachet des artistes ou de leurs conditions. Lorsque j’ai reporté les groupes de 2020 à 2021, cela a été fait à l’identique. Du coup, par rapport à d’habitude, il n’y a pas de différence pour nous.
– Vous êtes l’un des rares festivals de Metal de cette envergure à avoir lieu cette année. J’imagine qu’il doit y avoir une certaine fierté et peut-être aussi un peu de pression, non ? Les projecteurs seront braqués sur le Festival 666…
C’est vrai qu’on va nous porté une attention plus importante que d’habitude. On est très content et fier d’être là, parce que cette année est aussi pour les petits festivals une belle occasion de montrer que nous valons. Tout le monde a l’opportunité de faire quelque chose de bien. On est sérieux et très motivés, et ça permet de montrer aussi qu’on est vivant !
– Actuellement, vous en êtes où des réservations ? Reste-t-il encore des pass 3 jours ou des billets à la journée ? Et comment peut-on encore se les procurer ? (Interview réalisée le 12/07 – NDR)
Nous avons lancé la billetterie il y a un mois et demi. 20% des billets sont partis en deux heures, ce qui nous a vraiment ravi. On n’imaginait pas qu’il y aurait autant de demandes. Actuellement, nous en sommes à 70%. Nous allons aussi lancer des pass à la journée, ce qui est une première pour le festival.
– Pour conclure, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour cette troisième édition et quelle serait votre plus grande satisfaction à l’issue de ces trois jours ?
Déjà qu’il fasse beau ! Jusqu’à présent, on a été très chanceux de ce côté-là. Les préventes sont aussi très bonnes. Les gens ont aussi hâte de revoir des concerts et on espère que ce sera une belle fête !
Infos et réservations sur le site du festival : https://www.festival666.com/