Avec « Karma », MYRATH semble ouvrir un nouveau chapitre et donne même de l’élan à une carrière déjà bien remplie. Sans renier ce qui constitue son ADN, à savoir un Metal Oriental à la fois Heavy, symphonique et progressif, il met en exergue ce savoureux mélange, et même si les envolées ne manquent pas, l’efficacité paraît être la priorité de ces nouveaux titres qui, pourtant dotés d’arrangements très soignés, évitent toute fioriture. Guidé par son frontman Zaher Zorgati, le combo se montre lumineux, positif et énergique.
MYRATH
« Karma »
(earMUSIC)
Cinq ans après le très bon « Shehili » et le double DVD live au Sweden Rock et à Carthage, les Franco-Tunisiens font un retour exceptionnel. Très bien écrit, « Karma » doit cette petite métamorphose, du moins cette évolution, a une méthode de composition imposée par les circonstances, mais qui aura permis aux musiciens de se recentrer sur leurs fondamentaux et d’expérimenter aussi beaucoup. Direct, fluide et dynamique, MYRATH revient dans une forme éblouissante et cela s’entend sur les onze titres de ce sixième opus qui devraient prendre toute leur dimension sur scène.
Et le groupe commence aussi, d’une certaine manière, à s’émanciper très légèrement du Metal Oriental, dont ils sont bien sûr les fervents représentants. Musicalement, pas de bouleversements majeurs mais, en revanche, « Karma » est entièrement chanté en anglais, une première, ce qui montre à l’évidence que MYRATH se projette de plus en plus à l’international. Et ce n’est pas tout, puisque l’on retrouve le grand Jacob Hansen au mix et à la production. Le son est clair, puissant, équilibré et surtout il conserve et met en lumière les particularités du quintet.
Pied au plancher, c’est « To The Stars » qui ouvre les festivités sur un groove d’enfer et un petit air vintage niché au creux de ce Metal plutôt costaud. Techniquement, MYRATH hausse le ton sans tomber dans une technicité exacerbée pour autant. Incisive et mélodique, cette nouvelle réalisation mise aussi sur les changements d’atmosphères et de tempos. On n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer, tant « Karma » ne manque pas d’éclat (« Into The Night », « Candles Cry », « Words Are Falling », « Child Of Prophecy », « The Empire », « Carry On »). Les étoiles sont alignées…
2 réponses sur « Myrath : prophétique »
J’ai adoré Shehili, petit joyau qui sera difficile d’égaler, et ce Karma est plutôt de très bonne tenue… cependant, toutes les parties “orientales” jouées avec des instruments traditionnels me manquent un peu, une partie de la “poésie” qui faisait le sel de Myrath s’est un peu évaporé dans le désert, de même le mélange des langues arabes et anglaise a bien disparu, à mon grand regret… effectivement, ça ressemble à une orientation vers l’international, ce qui rend “le métal du désert” un peu moins flamboyant…
Oui, c’est clair que les parties “orientales” se font plus discrètes et il n’y a même plus ce mélange des langues, ce qui est une erreur, selon moi. Vouloir toucher un plus large public est très honorable évidemment, mais ça se fait ici au détriment des fans de la première heure. Après, quand tu prends un gars comme Jacob Hansen à la prod’, il n’est pas là pour faire du folklore… Ce n’est pas vraiment son genre. Myrath fait des choix, à voir s’ils seront payants ! 😉