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Roots Rock

Duff McKagan : une radieuse parenthèse

Quasi-métamorphosé depuis son retour dans son groupe Guns N’Roses en 2016, l’emblématique bassiste à la crinière blonde semble presque démarrer une deuxième vie. Il écrit, est devenu un musicien de session très demandé et surtout il sort des albums solos dans des territoires musicaux où on ne l’attend pas forcément. Entre Rock et Folk, légèrement Southern et bluesy, DUFF McKAGAN rayonne littéralement sur ce très bon « Lighthouse ».

DUFF McKAGAN

« Lighthouse »

(The World Is Flat)

C’est avec toute la sobriété qu’on lui connait désormais que DUFF McKAGAN se présente avec son troisième effort solo (quatrième même si l’on inclue « Beautiful Disease » qui n’est jamais sorti, mais dont on peut apprécier trois morceaux sur l’album « Dark Days » de son groupe Loaded). Assagi et apaisé, on le retrouve cependant dans un registre plus électrique que ne l’était « Tenderness » (2019), essentiellement acoustique. Avec « Lighthouse », le songwriter, bassiste, guitariste et chanteur affiche un visage authentique comme toujours, ainsi que plus réfléchi et dépouillé musicalement.

Le membre fondateur de G N’R reprend les choses là où il les avait laissées il y a quatre ans. Toujours aussi introspectif et intimiste, il passe en revue avec une évidente sincérité les étapes et les épreuves traversées ces dernières années, non sans humour. Et il en ressort des titres Rock, globalement mid-tempo à travers lesquels DUFF McKAGAN se dévoile comme étant un très bon narrateur (« Lighthouse », le truculent « I Saw God On The 10th Street », « Holy Water », « Longfeather »). Au fil du disque, l’Américain se fond dans des atmosphères très roots avec quelques clins d’œil Country et un brin bluesy.

Comme sur ses précédentes réalisations, le natif de Seattle revient à ses premières amours tres ancrées dans le Rock américain, si l’on excepte la forte influence des Rolling Stones du siècle dernier, bien sûr. Malgré tout, et notamment depuis « Tenderness », on sent une vrai touche et une patte très distinctive chez DUFF McKAGAN. Et « Lighthouse » affiche également une belle homogénéité. On notera aussi la présence de Jerry Cantrell d’Alice In Chains sur « I Just Don’t Know », la discrète et très classe participation de Slash sur « Hope » et celle, non-essentielle, d’Iggy Pop pour clore l’album. Beaucoup de justesse et de finesse.

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