Pas encore totalement ancré dans la culture européenne, l’Alternative Metal fait partie de ces styles que l’on aime détester, avant même d’y avoir jeté une oreille. Alors quand l’un des plus gros vendeurs du genre réapparaît après de longues années d’absence, les critiques sont faciles. Sauf que STAIND n’est pas du genre à s’endormir sur ses lauriers et « Confessions Of The Fallen » se montre d’une explosivité sans faille.
STAIND
« Confessions Of The Fallen »
(Alchemy Recordings/BMG)
Quand le pendant musclé de Nickelback fait son retour, il y a de quoi se réjouir. Même si je préfère les Canadiens et même si les concerts de STAIND, en Floride au début de ce siècle, font toujours partie de mes souvenirs les plus incroyables, j’attends de voir… et surtout d’écouter. Douze ans de silence, c’est long ! Alors, comment vont-ils revenir ? Certains changements et quelques évolutions font réagir. Par exemple, quand on a un frontman de la trempe d’Aaron Lewis, a-t-on vraiment besoin de s’essayer au growl, qui est déjà la navre en terme de chant ? Pas certain pour ma part…
Par chance, ces grognements sont assez épars et on retrouve avec plaisir le STAIND si vibratoire et émotionnel de ses débuts. Et c’est une très bonne chose que, plus d’une décennie plus tard, il soit de retour et dans une version très actuelle et moderne. « Confessions Of The Fallen » est finalement exactement ce que l’on pouvait attendre du combo. Puissance, efficacité, mélodies accrocheuses, tout y est et surtout, il n’y a rien de nostalgique dans ce retour presqu’inespéré. Ce huitième album répond pleinement aux attentes, grâce à un registre vigoureux et solide.
Le savoureux mix entre Nu Metal, post-Grunge et Hard US de STAIND fait toujours des ravages et avec ses riffs acérés et ses rythmiques massives, « Confessions Of The Fallen » ne s’éloigne pas du champ d’action du quatuor du Massachussetts, qui déroule avec la même force qu’il y a plus de 30 ans déjà (« Lowest In Me », « In This Condition », « Was Any Of It Real ? », « The Fray » et le morceau-titre). Plus personnel que ces prédécesseurs, selon son guitariste Mike Mushok, ce nouvel opus s’appuie sur une grosse production signée Erik Ron et offre un visage très contemporain. Costaud !