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Heavy metal Progressif Rock

Chevelle : de la Terre au cosmos

Sorte d’OVNI musical oscillant entre un Metal Alternatif US très accessible et des parties progressives plus complexes, les Frères Loeffler, qui ne sont d’ailleurs plus que deux, ont bâti en 27 ans de carrière un style inimitable et particulièrement créatif. Pour son neuvième album, CHEVELLE nous invite à quitter la planète Terre pour l’espace à travers des morceaux saisissants et fascinants. 

CHEVELLE

« Niratias »

(Epic/Sony Music)

Aujourd’hui composé de deux des frères Loeffler, Pete (guitare et chant) et  Sam (batterie), CHEVELLE donne un successeur au très bon « The North Corridor » sorti il y a presque cinq ans. Le duo de l’Illinois nous propose cette fois un voyage dans le cosmos avec  « Niratias (Nothing Is Real And This Is A Simulation) » aussi planant qu’incisif, avec toujours ce mélange de Metal Alternatif US et de Progressif.

D’entrée de jeu, l’instrumental « Verruckt » donne le ton de cette nouvelle réalisation, qui s’annonce aussi musclé que mélodique et sur lequel on retrouve la technicité chirurgicale de CHEVELLE. Sur des arrangements très soignés, « Niratias » se rapproche d’un album-concept, puisque tous les morceaux sont axés sur l’espace et la place de l’homme dans l’univers (« So Long, Mother Earth », « Mars Simula »).

Agressifs, intriguants et terriblement puissants, ce neuvième enregistrement plonge le duo dans des ambiances très variées et parfaitement mises en valeur par la belle production de Joe Barresi (Kyuss, QOTSA, Tool). CHEVELLE a composé ces treize nouveaux titres en 2019 et 2020, leur donnant un recul qui leur a permis de les rendre encore plus pertinents et directs (« Self Destructor », « Peach », « Ghost And Razor »). 

La voix de Pete fait des merveilles en passant d’un registre tout en émotion (« Endlessly ») à des morceaux plus puissants appuyés par de gros riffs et une rythmique massive (« Self Destructor »). CHEVELLE effectue un retour fracassant dans un registre toujours aussi bien structuré et dans lequel on ne se perd jamais. Inspiré par la science-fiction des années 70 et avec des morceaux originaux et très différents, le duo fascine (« Lost In Digital Woods »).