Si sur le papier, il est réduit à deux, « Ticking Twelve » vient démontrer haut la main et point par point que THE WEALTHY HOBOS n’a rien perdu de son mordant. Qu’il soit Hard, Dirty, Heavy ou Rock, le Blues des Parisiens est à la fois tranchant, incisif et palpitant. Une nouvelle ère commence pour les ‘rockin’ bluesmen’ et elle démarre sur les chapeaux de roue.
THE WEALTHY HOBOS
« Ticking Twelve »
(Independant)
Du quatuor de ses débuts, il ne reste chez THE WEALTHY HOBOS que son chanteur et guitariste Sacha Burtin, fermement soutenu par Antoine Gomila, cogneur en chef du power duo. Et s’il a réduit la voilure, le tandem n’a pas pour autant lever le pied et il affiche un Hard Blues très Boogie intense et percutant. Mais pas seulement. Car en s’engouffrant dans un registre façon The Black Crowes ou des ambiances à la Santana, l’éventail proposé est large, et toujours créatif, enjoué et dynamique.
Après un premier album en 2014 (« Everybody Needs Some Change ») et un EP trois ans plus tard (« Piece Of Chic »), THE WEALTHY HOBOS a donc pris la décision d’évoluer à deux, s’ouvrant ainsi un nouveau départ. Et c’est plutôt une bonne chose compte tenu de la qualité de « Ticking Twelve », tant au niveau de l’interprétation, de la diversité des ambiances et de la production, qui est aussi roots dans l’approche que soignée dans les arrangements et qui manquent donc pas de couleur.
En alternant guitare et cigar box, THE WEALTHY HOBOS apporte un aspect rugueux et presque Stoner à son jeu et ce n’est pas sa seule particularité. Il a en effet eu la bonne idée d’inviter quelques amis, dont la contribution offre beaucoup de relief et de chaleur aux morceaux. La basse, les cuivres, l’orgue, les chœurs, le saxophone et la flûte (« Mantra Dystopia ») enrobent magnifiquement les titres (« Do I Look Like I Give A Funk », « Turn It (All Around) », « Stuck Behind Open Doors », « Misery Song », « Burn Baby Burn »). Savoureux.