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Phil Campbell And The Bastard Sons : family rock

L’héritage paternel de l’ancien compagnon de route de Lemmy parait avoir été parfaitement assimilé par ses trois bambins. En effet, PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS livre un deuxième album aussi énergique que vivifiant. Des riffs à la pelle et un groove exemplaire font de « We’re the Bastards » un bien bel album.

PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS

(Nuclear Blast)

« We’re the Bastards »

Réunion de famille ! Après une petite excursion en solo l’an dernier (« Old Lions Still Roar »), l’ancien guitariste de Motörhead a rappelé ses rejetons pour ce nouvel album avec ses BASTARD SONS. Entouré de Todd (guitare), Tyla (basse), Dane (batterie) et l’ami de la famille Neil Starr (chant), PHIL CAMPBELL renoue avec un Hard Rock moins brut de décoffrage qu’avec son ancien groupe, mais tout aussi percutant.

Moins rugueux mais toujours aussi énergique, le faiseur de riffs ne ralentit pas la cadence et se montre toujours aussi costaud (« Son of a Gun », « Riding Straight to Hell », « Hate Machine »). Très Hard Rock dans l’ensemble, PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS ne manque pas de groove et la petite famille envoie du bois.

Grâce à la polyvalence de son chanteur, « We’re The Bastards » multiplie les ambiances passant d’un Stoner Blues bien huilé (« Desert Song ») à un Punk Rock endiablé (« Destroyed ») et au Heavy Metal (« Lie to Me »). PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS régale et semble décidé à ne pas s’endormir sur ses lauriers. Et le titre de l’album résume à lui seul l’état d’esprit du combo.

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Hard Rock

Les doigts dans la prise !

2020 est une drôle d’année. Pas de concerts, peu de sorties de disques mais un retour massif des grosses locomotives Rock, Hard et autres. Et s’il y a bien un album que le monde entier (ou presque) attend de pied ferme, c’est le « Power Up » d’AC/DC. Effet d’annonce ou retour en grâce… Les deux, mon colonel !

AC/DC

« Power Up »

(Columbia/Sony)

C’est l’événement musical le plus attendu de cette fin d’année : le retour des mythiques AC/DC après six ans d’absence et un « Rock or Bust » assez moyen. Les Australiens vont-ils relever la tête et retrouver l’inspiration ? C’est toute la question de ce « Power Up », 17ème album du quintet. Les deux premiers singles, « Shot in the Dark » et « Realize », ont déjà tenus toutes leurs promesses, alors gageons qu’Angus Young et ses acolytes aient continué leur effort sur les 12 titres.

Avant toute chose, « Power Up » marque des retours très importants après le décès de Malcolm Young il y a trois ans. Tout d’abord, Brian Johnson a retrouvé toutes ses capacités vocales et ses sensations, et surtout la vraie rythmique d’AC/DC menée par Phil Rudd (batterie) et Cliff Williams (basse) rugit plus que jamais et cela s’entend ! Les morceaux sont hyper-groove et Brendan O’Brien récupère la production de ce nouvel opus. Méticuleux, il a su restaurer et respecter le son des Australiens en préservant leur héritage sonore.

Musicalement, n’ayons pas peur de le dire : « Power Up » est certainement le meilleur album d’AC/DC depuis… très longtemps ! Rock, bluesy et dynamique, Angus distille toujours autant de riffs qui tranchent dans le vif sur des morceaux taillés pour la scène (« Through the Mits of Time », « Kick You When You’ve Down », « Witch’s Spell »). Ces mêmes riffs dont il a le secret sont la force du combo depuis des décennies et on se plait à les retrouver (« Demon Fire », « System Down »).

Avec un Brian Johnson qui nous avait laissé dans l’incertitude d’un retour à son meilleur niveau, on sent presqu’un nouvel élan chez les Australiens. Pas un esprit de revanche mais plutôt un petit sourire en coin, histoire de rappeler qu’ils sont toujours là. Et grâce à des solos plein de feeling et assez peu expansifs, AC/DC use de ces vieilles recettes toujours aussi efficaces (« Money Shot », « Code Red »). Oui : le quintet retrouve son âme et son rang et avec le panache qu’on lui connait !