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King Kobra : non venimeux

Warriors un jour, Warriors toujours ? Sur le papier, c’est une évidence et à en jauger par le pédigrée des musiciens ici présents, menés par la légende Carmine Appice, dont les baguettes virevoltent toujours autant qu’elles assomment, on ne devrait pas être déçu par la la sixième livration de KING KOBRA. Et pourtant, les morceaux restent assez convenus et la production est un sabotage en  règle. Mais les bons souvenirs ont la dent dure…

KING KOBRA

« We Are Warriors »

(Cleopatra Records)

C’est toujours sympa de voir KING KOBRA refaire surface avec un nouvel album. Il faut aussi préciser que Carmine Appice et ses camarades de jeu ont des emplois du temps assez chargés, ce que explique les sorties très épisodiques de leurs disques. La première salve a eu lieu dans les années 80, puis de 2011 à 2013, alors attendons de voir de ce va donner cet énième retour après « Kobra II » il y a dix ans, car celui-ci est marqué par quelques changements de personnel.

Derrière les fûts, pas de surprises bien sûr, ni au chant où l’on retrouve Paul Shortino, ni à la basse que tient toujours Johnny Rod. En revanche, KING KOBRA accueille en son sein les guitaristes Carlos Cavazo (Quiet Riot) et Rowan Robertson (ex-Dio). Du beau monde, qui n‘est malheureusement pas mis en lumière par le mix de « We Are Warriors ». Produit par Appice et Shortino, ils se sont faits un plaisir en mettent en avant, très en avant la batterie et le chant. Dommage et un vrai gâchis !

En dehors de ce problème de surmixage qui nous contraint à tendre l’oreille ; KING KOBRA tient son rage en interprétant le Hard Rock classique qu’il distille depuis des années. Avançant à l’occasion sur un groove bluesy (« Music Is A Piece Of Art »), les Américains savent toujours accélérer le tempo tout en mettant les mélodies à l’honneur (« Secret And Lies », « Drownin’ », « On More Night »). Et le quintet s’offre même une belle reprise de « Love Hunts » de Nazareth. Agréable sans être transcendant.