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Scarred : une ouverture musicale très pertinente

Ces trois ans d’absence semblent avoir été plus que bénéfiques à SCARRED qui revient avec un album éponyme brillant. Reflétant sa nouvelle identité musicale, on observe avec joie la métamorphose du quintet luxembourgeois qui élargit son champ d’action passant du Death Metal à des atmosphères très post-Metal et techniques.

SCARRED

« Scarred »

(Klonosphere/Season Of Mist)

SCARRED fait trembler le Grand-duché du Luxembourg depuis 2003 maintenant, et ce n’est pas ce très bon troisième album éponyme qui va rétablir le calme dans le pays. Toujours rattaché au Death Metal de ses débuts, le quintet semble prendre un virage nettement plus mélodique et atmosphérique, tout en restant très technique. « Scarred » penche très franchement vers un post-Metal qui ne dit pas son nom, et un chant qui présente aussi des surprises, tout en conservant une énergie et une force très présentes.  

La première vue d’ensemble montre un album très structuré avec un intro, une outro et deux interludes, qui posent une ambiance particulière, presque psychédélique et moins brutale qu’un simple album de Death Metal. Artistiquement, SCARRED semble avoir mûri. Les mélodies, tant vocales que dans les guitares et le samples, ont pris le dessus sur l’ensemble des 13 plages de l’album. Naviguant entre growl et scream, le chant a lui aussi évolué pour se faire même carrément clair sur « Petrichor ».

Dès « Mirage », les Luxembourgeois affichent une belle puissance, qui ne faiblit pas par la suite (« Chupacabra »). SCARRED créé la surprise sur le très accessible et mélodique « Merry-Go-Round », où le quintet s’exprime sur un refrain entêtant et des riffs très accrocheurs. Tout en maîtrise, « In Silent Darkness » confirme l’aspect post-Metal et chamanique sur « A.H.A.I.A. », tandis que « Dance Of The Giants » évolue dans un registre proche du Technical Thrash. La belle variété de « Scarred » le rend déjà indispensable.