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Dark Gothic Death Mélodique Doom

Tethra : positive darkness

Sombre et élégant, « Withered Heart Standing » est certainement l’album le plus élaboré et abouti des Italiens. A la fois très soutenu et aérien, ce quatrième opus s’inscrit dans une lignée Death Doom classique que TETHRA a enrichi d’une voix féminine plus lumineuse, d’un saxo captivant et de touches de piano bien senties. Sous des traits légèrement gothiques, l’ensemble est introspectif et questionne sur la solitude et la perte dans un élan pourtant positif. Rappelant subtilement Katatonia ou Paradise lost, il est difficile de ne pas succomber.

TETHRA

« Withered Heart Standing »

(Meuse Music Records)

Entre mélancolie et colère, Doom et Death, le combo transalpin poursuit son chemin entrepris avec « Drown Into The Sea Of Life » en 2013. Plus de dix ans après son premier effort, TETHRA a considérablement enrichi son univers en accentuant l’aspect gothique dans un registre mélodique et narratif. Et c’est loin d’être la seule dualité à l’œuvre sur « Withered Heart Standing », par ailleurs remarquablement produit et à l’artwork soigné. Et le travail sur les arrangements le rend également très délicat à de nombreux égards.

La force de la formation milanaise est de ne pas rester emprisonnée dans une même atmosphère, mais au contraire d’y développer des variations multiples, passant d’un registre à un autre avec facilité. Pour preuve, les guests venus prêter main forte, ou plutôt même embellir ce nouvel opus de TETHRA. Mais c’est avant tout le frontman qui donne l’exemple avec une partition où il alterne un growl menaçant avec un chant clair de baryton, qui laisse entrevoir la lumière. Car « Withered Heart Standing » n’est pas si ténébreux qu’il n’y parait.

Pour offrir encore plus de relief à un propos très intime et personnel, TETHRA accueille la chanteuse Elisabetta Marchetti sur l’excellent « Days Of Cold Sleep » et « Nighttime Surrender ». Le saxophone de Corrado Bosco élève encore un peu plus « Like Water », tout comme le piano de Davide Brambilla sur « Commiato » et le violon d’Adriano Ancarani sur le flamboyant « Liminal » notamment, paré aussi de guitare acoustique. Maîtrisant parfaitement son sujet, le groupe reste très Heavy dans les guitares et impose sa signature.

Photo : Mat Stancioiu