Volcaniques malgré une certaine mélancolie qui plane sur de ce nouvel opus, les Parisiens renouent avec l’efficacité du live. Percutant, « Cold Lava » frappe sans détour avec conviction, tout en conservant un sens de la mélodie intense. Car c’est bel et bien d’intensité dont il s’agit ici, et le quatuor en affichant un son dense et épais a fait le choix de présenter des compositions presque épurées de prime abord. BUKOWSKI cultive une énergie communicative amplifiée par la proximité du chant et un mur de guitare infranchissable.

BUKOWSKI
« Cold Lava »
(At(h)ome)
Après l’album éponyme sorti il y a trois ans, qui marquait le premier effort du combo après la tragique disparition de son bassiste et principal parolier Julien Bottel, « Cold Lava » s’impose avec force dans un concentré de puissance brute. Une septième réalisation qui voit aussi BUKOWSKI revenir à l’essence-même de son registre à travers des fondations Metal et Rock, naviguant entre l’Alternative et le Stoner. Une recette parfaitement maîtrisée, originale et identifiable aussi, qui libère avec vigueur de belles sensations sismiques.
Très organique dans sa production, « Cold Lava » entérine donc un nouveau cycle et pour leur quatrième collaboration, Francis Castre a encore fait un beau travail derrière la console. Durant deux mois, BUKOWSKI s’est attelé à l’enregistrement de onze titres aux riffs racés, au groove enivrant et avec la fraîcheur qu’on lui connait. Un bloc uni, massif et renversant, qui avance sans faillir sur des textes sans concession entre colère et émotion. Très accrocheurs, les refrains emportent l’ensemble et viennent facilement se graver en tête.
En pleine confiance, BUKOWSKI ouvre les hostilités avec « Headlight », un premier titre qui en dit déjà long sur ses intentions, autant que sur l’atmosphère qui règne sur « Cold Lava ». Très fluides, les titres s’enchaînent avec beaucoup de nuances et de relief (« Criminals », « Isolation », « Neverending Fall », « Over The Vines »). Sur le morceau-titre, le break a lieu, mais ce n’est que pour mieux repartir jusqu’à atteindre « Communication In Silence » avec la participation de Reuno de Lofofora. Compact et sauvage, le magma se diffuse.

Photo : François Duffour
Retrouvez l’interview du groupe à l’occasion de la sortie du précédent album :
