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Hebi Katana : samouraï Doom

Si avec un titre comme celui-ci, HEBI KATANA semble jouer la carte de la modestie, le contenu de cette nouvelle réalisation n’a franchement rien de timide ou d’emprunté. Au contraire, « Imperfection », qui marque par ailleurs l’arrivée de la formation nipponne chez Ripple Music, est audacieux, parfois complexe, occulte aussi et d’une intensité brute et organique. Heavy et sombre, la musique des Tokyoïtes prend une forme saisissante.

HEBI KATANA

« Imperfection »

(Ripple Music)

Avec cette pochette qui en rappelle une autre très célèbre, les Japonais donnent quelques indices quant au contenu de leur quatrième album. Mais si l’univers de HEBI KATANA s’inscrit clairement dans un proto-Metal puissant et véloce, il faut aussi y ajouter des notes Doom, Punk et Hard Rock dans une épaisse atmosphère Stoner. Et cette fusion opérée par le power trio révèle encore d’autres surprises qui mènent à des élans très Heavy avec un groove sauvage directement ancré dans les années 70 et 80.

Sur ce nouvel opus, HEBI KATANA conjugue la philosophie traditionnelle wabi-sabi basée sur l’acceptation de l’imperfection et celle de la fugacité avec son ‘samouraï Doom’ aussi riche que varié. En mélangeant ainsi les genres, le groupe s’évertue surtout à rassembler les courants touchant de près ou de loin au Heavy Metal au sens large du terme. On pourrait même imaginer qu’il est en quête d’un style absolu qui touche à l’intemporel. Et c’est vrai qu’en ce sens, « Imperfection » est un modèle du genre, aussi humble que féroce.

Malgré les lourdeurs inhérentes au Doom, HEBI KATANA sait aussi se montrer plus léger et épuré, laissant ainsi apparaître des mélodies soignées. Assez classique dans l’ensemble, la tension est palpable sur des titres comme « Dead Horse Requiem », « Praise The Shadows » ou encore « Echoes From The Old Tree ». Très Fuzz notamment sur les basses, le combo affiche à l’occasion un aspect épique et plus sensible (« Blood Spirit Rising »), démontrant sa faculté à se jouer des étiquettes. « Imperfection » traduit une évidente maturité artistique.

Retrouvez la chronique de leur premier album éponyme :

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