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Psykup : groovissime HxC

Plus brut que du Rock, plus groove et mélodique que du Hard-Core, PSYKUP revient avec un cinquième album tout en distorsion, alambiqué et très fédérateur. « Hello Karma ! » vrombit autant qu’il bouscule. Les Toulousains ont toujours la rage… et le sourire qui va avec.

PSYKUP

« Hello Karma ! »

(Les Amis de l’Autruche/Regarts)

Vouloir réduire PSYKUP à un registre Hard-Core alternatif devient de plus en plus réducteur. Si les Toulousains gardent leur ADN intact, ils ont su élargir leur champ d’action. Même si le groupe reste profondément agressif et sauvage, le groove domine agréablement ce « Hello Karma ! », qui ne manque pas d’ardeur et dévoile une rage très optimiste.

Est-ce le mix de Fred Duquesne (Mass Hysteria, No One, …) ou le mastering de Thibault Chaumont (Trepalium, Klone, …) qui donnent cette belle rondeur à ce cinquième album ? Une chose est sûre, PSYKUP a fluidifié son jeu tout en cultivant l’originalité et la désinvolture qui ont bonifié son statut. Et non sans humour, le quintet déboule pleine balle. 

S’il faut bien une seconde écoute avant de réellement entrer dans « Hello Karma ! », véritable complexe métallique, on apprécie d’autant plus la diversité dont a fait preuve le combo. Enragé sur « Nice To The Bone » (feat. Julien Truchan de Benighted) ou « Lucifer Is Sleeping », très groove sur « Nothing To Sell » ou « Catch Me If You Can » ou décalé sur « Chaos Why Not ? » et « Sun Is The Limit », PSYKUP expérimente et ça lui va bien.  

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Horskh : une énergie synthétique

Dans un univers très électronique arborant un chant brutal et des sonorités dans la veine des premiers Junkie XL ou de Prodigy, HORSKH présente un deuxième album peut-être plus adapté aux dance-floors qu’aux fosses des concerts (qui nous manquent tant !). Entre Metal Indus et Electro-Rock, le trio brouille un peu les pistes.

HORSKH

« Wire »

(Independant/Blood Blast Distribution)

Après deux EP et un premier album (« Gate » en 2017), le trio français fait son retour avec un deuxième opus en forme de coup de poing. Les 12 morceaux de « Wire » qui s’étalent sur une grosse demi-heure sont autant de beignes en pleine face. Fort d’une énergie omniprésente et directe, HORSKH assène ses titres dans une urgence presque épileptique rassemblant un grand nombre d’influences dans un maelstrom très compact.

Présenté comme un album de Metal Indus, j’avoue être un peu perplexe. En effet, il faut attendre « Trying More » pour distinguer les premiers sons de guitares, alors que le groupe compte deux six-cordistes. Certes, au niveau de la puissance affichée par HORSKH, ainsi que sur le chant, on est bel est bien dans le Metal et le côté Indus est lui aussi incontestable. Cependant, la mainmise des machines sur l’ensemble de « Wire » domine largement.

Du coup, on pense beaucoup à KMFDM, Treponem Pal, Ministry et d’autres, mais manque ce côté organique qui enflamme et libère. Très Electro de bout en bout, l’album pèche sans doute par un son très froid et synthétique… assez loin du Metal donc. Très produit, « Wire » révèle cependant des moments forts (« Mud In My Wheels », « Common Crimes », « Pull The Wire »). Alors, HORSKH : Metal Indus ou Electro-Rock ?