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Acoustic Rock

Seraina Telli : une simplicité passionnée

Depuis qu’elle mène sa carrière comme bon lui semble, l’artiste helvète va de surprise en surprise. Ayant délaissé le Metal pour un Rock plus mélodique, mais efficace et dynamique, SERAINA TELLI peaufine et approfondi son style. Avec « Black’n’White Sessions », ce sont d’autres nuances de ses deux productions, « Simple Talk » et « Addicted To Color », qu’elle parcourt plus sobrement, mais avec beaucoup de sincérité. Produit avec Rico Horber, ce double-album, où les invités se succèdent, est peut-être le plus abouti depuis ses débuts en solo.

SERAINA TELLI

« Black’n’White Sessions »

(Metalville Records)

Cinq ans plus tard, on en aurait presqu’oublié que SERAINA TELLI fut la frontwoman de Burning Witches, tant elle a réussi à imposer un style très personnel dans un registre plus Rock, mais toujours aussi solide. Resplendissante sur « Addicted To Color » l’année dernière, elle réapparait cette fois avec un troisième album assez spécial et très acoustique où l’on découvre une autre facette de la chanteuse et guitariste. En effet, elle a décidé d’offrir des versions épurées, et pleines d’énergie, de ses chansons.

« Black’n’White Sessions » est constitué des meilleurs morceaux de ses deux premières réalisations, 15 titres au total auxquels SERAINA TELLI a réservé un traitement plus intime. Et la Suissesse ne donne pas pour autant dans une ambiance feu-de-camp. S’accompagnant à la guitare et au piano avec quelques percussions sur certains titres, elle se montre d’une puissance étonnante et confirme, pour ceux qui en douteraient encore, qu’elle est une grande chanteuse. Et le deuxième CD en est d’ailleurs la preuve éclatante.

Car la seconde partie de « Black’n’White Sessions » présente plusieurs duos de haut vol, l’occasion à nouveau pour la multi-instrumentiste de laisser parler sa puissance vocale. Captivante avec Clementine Delaunay de Visions Of Atlantis, Anna Murphy (ex-Eluveitie, Cellar Darling) ou Lee Aaron, SERAINA TELLI joue aussi sur les contrastes avec Chris Boltendahl de Grave Digger, Britta Görtz et John Diva notamment. Très polyvalente, elle s’impose avec force et passion. Un très beau et très positif double-album.

Retrouvez le chronique de « Addicted To Color » :

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Heavy metal

Grave Digger : nouvelle croisade

Après plus de 40 ans de Heavy Metal, les Allemands de GRAVE DIGGER ne sont pas rassasiés et c’est avec « Symbol Of Eternity », leur 22ème album studio, qu’ils ouvrent un nouveau chapitre de leur longue histoire en revenant sur un thème qui leur est cher, celui des Templiers. Pouvant compter sur son infatigable frontman, le quatuor rend une belle copie.   

GRAVE DIGGER

« Symbol Of Eternity »

(Rock Of Angels Records)

Après une escapade écossaise il y a deux ans avec « Fields Of Blood », GRAVE DIGGER repasse à l’offensive sur un autre terrain de jeu. Si « Symbol Of Eternity » marque un retour sur des terres plus connues des Allemands, ceux-ci ont également changé de crémerie pour intégrer le catalogue de Rock Of Angel Records. Et cela ne semble pas perturber outre mesure la volonté et la hargne des pionniers du Heavy Metal germanique.

Le quatuor, toujours guidé par son leader et emblématique chanteur Chris Boltendahl, évolue sur la même dynamique que son précédent opus avec un registre toujours efficace, rentre-dedans et faisant la part belle aux mélodies entêtantes et aux refrains fédérateurs.  GRAVE DIGGER est un groupe de scène, et cela s’entend une fois encore sur ce « Symbol Of Eternity » à même de renverser les foules.  

C’est dans le monde secret des templiers que les vétérans posent une nouvelle fois leurs valises de décibels, comme sur « Knights Of The Cross » sorti en 1998. Tranchant et acéré, GRAVE DIGGER enchaîne les riffs affûtés et se lance dans une nouvelle croisade très Heavy, souvent Speed et flirtant avec le Power. A noter la reprise de « Hellas Hellas », titre du chanteur de Rock Vasilis Papakonstantinou et chanté en grec. Une première !