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Doom Rock Occult Rock Rock 70's

Lucifer : a dark smile

Tout en cultivant un univers occulte, la formation germano-suédoise va un peu à contre-sens d’une certaine tradition qui exigerait de la dureté et un peu de brutalité même, dans le propos comme dans la forme. Or, LUCIFER semble plutôt destiné à s’extraire de cette niche musicale souvent peu accessible pour qui se tiendrait en dehors du monde du Metal. Définitivement Rock et flirtant aussi avec la Pop, la chanteuse guide main de maître(sse) un combo de plus en plus lumineux. 

LUCIFER

« Lucifer V »

(Nuclear Blast)

Depuis quelques années maintenant, c’est en Suède que LUCIFER conçoit ses albums et, comme son nom l’indique, voici le cinquième d’une discographie qui commence à avoir fière allure. Puisant désormais son inspiration dans les flammes de l’enfer scandinave, ses racines sont toujours très présentes. Très revival, le Rock à l’œuvre ici fleure bon l’occultisme, le Heavy et le Doom, façon seventies et sur fond de Pop assez décomplexée. Un mix accrocheur et explosif finalement.

La production de « Lucifer V » est toujours aussi soignée et brute. Quant à la faculté d’envoûtement de Johanna Sadonis Anderson, elle est à son sommet. Concoctés avec Nick Anderson, guitariste et batteur, ces nouveaux morceaux ont aussi la particularité de montrer autant d’authenticité que d’aspects très mainstream dans leur composition. LUCIFER semble avoir trouvé le juste milieu, nous rappelant au bon souvenir de Black Sabbath, Blue Öyster Cult et même Heart dans les harmonies.

C’est forcément avec beaucoup d’humour noir que le groupe se livre dans un Heavy Rock enflammé. Grosses guitares, lourde rythmique et des chœurs omniprésents, « Lucifer V » se montre très aussi mélodique que rugueux, faisant un bel amalgame entre des titres massifs et des refrains entêtants (« Fallen Angel », « At The Mortuary », « Riding Reaper », « A Coffin Has No Silver Lining », « Strange Sister », « Nothing Left To Lose But My Life »). Et avec ce petit côté Kim Wilde dans la voix, la frontwoman de LUCIFER est irrésistible. 

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Heavy metal Proto-Metal

Lucifer : une profonde dévotion

Sur de solides fondations, LUCIFER continue d’élaborer et de peaufiner son Heavy Occult aux contours proto-Metal très 70’s. Toujours mené par sa diablesse de chanteuse, la frontwoman Johanna Sadonis, le quintet propose un « Lucifer IV » encore plus ténébreux et ensorceleur. Pourtant très actuel, le groupe nous plonge dans l’âge d’or d’un registre intemporel et grisant.

LUCIFER

« Lucifer IV »

(Century Media Records/Sony Music)

Depuis 2014, LUCIFER construit sa discographie façon encyclopédique et un an tout juste après son dernier effort, le groupe livre « Lucifer IV » dans une ambiance tout aussi Heavy et occulte. Fondé par sa frontwoman à la personnalité très affirmée, Johanna Sadonis, le quintet est désormais basé à Stockhölm en Suède, ce qui semble presque avoir décuplé sa créativité.

Alors que jusqu’à présent, la chanteuse composait avec Nicke Andersson (guitare, basse, batterie), « Lucifer IV » a pu compter sur la contribution active de ses deux guitaristes, Martin Nordin et Linus Björklund, tous deux très inspirés. D’ailleurs, que ce soit au niveau des riffs comme des solos, LUCIFER a élargi sa palette sans renier ses influences puisées dans les années 70.

Langoureux, toujours sensuel et martelant un Heavy aux saveurs proto-Metal, les Germano-scandinaves nous plonge dans des profondeurs sombres sur un groove de chaque instant où viennent se poser des riffs tranchants et acérés : « Wild Hearses », « Crucifix (I Burn For You) », « Cold As A Tombstone » et le captivant « Phobos ». Ce quatrième album est probablement le plus complet et le plus abouti de LUCIFER.