Tout en assumant d’évidentes affinités avec certaines figures emblématiques du genre, le bluesman s’est bâti un style bien à lui, mariant le Blues et le Rock avec beaucoup de fougue, tout en se présentant avec des titres d’une grande délicatesse, qui dégagent une sorte de force tranquille. « Living On The Wild Side » confirme toute la créativité, le potentiel et le savoir-faire de KID COLLING CARTEL, parfaitement soutenu par une production limpide et soignée.
KID COLLING CARTEL
« Living On The Wild Side »
(Rock & Hall/Dixiefrog)
Cela fait maintenant un moment que KID COLLING collectionne les récompenses et on le connait aussi pour le très bon « In The Devil’s Court », son premier album qui faisait suite à un EP, « Tomorrow’s Far Away », sorti il y a déjà dix ans. Après plusieurs collaborations dont l’une avec l’excellente Ilene Barnes, le Colombien, désormais Luxembourgeois, revient avec son CARTEL pour ce « Living On The Wild Side », qui arbore un Blues Rock contemporain et classique d’où émane beaucoup de chaleur et de sérénité.
Brillamment accompagné par Markus Lauer à l’orgue Hammond, David Franco à la basse et Florian Pons à la batterie, KID COLLING montre une personnalité artistique très variée et intègre des influences Soul, Funky et Rock bien sûr à un Blues qu’il s’est forgé à l’écoute de grands noms comme Stevie Ray Vaughan ou BB King, au même titre que des artistes tels que Kenny Wayne Shepherd, Larkin Poe et Gary Clark JR pour ce qui est de l’explosivité. Et le musicien et son CARTEL n’en manquent d’ailleurs pas. Loin de là !
Vocalement irréprochable et habille dans de multiples registres, KID COLLING est également redoutable à la guitare, grâce à une belle technique au service d’un feeling que l’on retrouve tout au long de « Living On The Wild Side ». Et la grande qualité des morceaux doit aussi beaucoup à son CARTEL, dont l’interprétation est magistrale (« Ain’t Nobody », « Step Out Of Live », « All Night Long », « Long Way To Go »). A noter le très bon duo en espagnol avec Daniel Restrepo et le superbe « I’ll Carry You » avec Johanna Red. De toute beauté !