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Alternative Rock

Nickelback : keep rockin’

Toujours aussi ‘feel good’, NICKELBACK vient poser une dizième pierre à son édifice discographique avec la même volonté, la même ambition et cette même production survitaminée qui a porté les Canadiens au panthéon des groupes de Rock très présentables. Et s’ils n’ont pas inventé la poudre, ils savent toujours y mettre le feu. Ainsi, « Get Rollin’ », emprunt d’une certaine nostalgie, ne déroge pas à la règle.

NICKELBACK

« Get Rollin’ »

(BMG)

Il vous reste bien quelques gouttes de bile, quelques crachats d’un venin malfaisant ou quelques adjectifs hautement lettrés, non ? Parce que ce dixième album de NICKELBACK se doit d’être accueilli comme les autres. Rarement sur la brèche et toujours à l’équilibre, le quatuor canadien ne dévie pas d’un iota sa route et reste d’une incroyable fidélité à son Alternative Rock très formaté, entêtant et terriblement efficace. Car oui, et n’en déplaise aux pointilleux métalleux, on parle bien ici de Rock et pas d’autre chose.

Evoluant sous le même line-up depuis près de 18 ans, NICKELBACK a soigneusement élaboré un style et un son immédiatement identifiables et c’est d’ailleurs sûrement ce qui fait sa particularité. Et lorsque, comme moi, on apprécie la musique du groupe, on a la chance d’être rarement déçu. En effet, « Get Rollin’ » s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs, même s’il donne un peu plus dans la facilité que « Feed The Machine ». Les mêmes ingrédients, mais en moins épicé, en somme. 

Une fois encore, Mike Kroeger (basse) et Daniel Adair (batterie) bétonnent la rythmique de manière méthodique, tandis que les riffs et les rares solos de Ryan Peake délivrent des mélodies que la guitare et la voix rocailleuse de Chad Kroeger enveloppent avec chaleur et précision. Fougueux et percutants (« Saint Quentin », le sudiste « High Time », « Vegas Bomb », « Skinny Little Missy ») ou carrément sirupeux (« Tidal Wave », « Horizon »), NICKELBACK n’a pas son pareil pour fédérer les masses… et ça fait du bien !