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Heavy metal Speed Metal

Scanner : excursion galactique

Même s’ils se sont nettement plus penchés qu’à l’habitude sur les arrangements, les Allemands continuent de verser dans un Heavy Metal bien Speed, et peut-être un peu moins brut. Toujours guidé par l’inamovible Axel Julius, SCANNER se détache de belle manière de l’ombre d’Helloween, grâce à des titres plus personnels, gorgés de riffs tendus et de solos bien sentis. « The Cosmic Race » est plutôt une bonne surprise.

SCANNER

« The Cosmic Race »

(ROAR! Rock OF Angels Records)

Depuis quelques semaines, SCANNER met les bouchées doubles, bien décidé à marquer son retour en replongeant aussi dans les débuts de sa carrière. En décembre dernier, le groupe a réédité ses albums les plus emblématiques, à savoir « Hypertrace » (1988) avec une tracklist renouvelée, « Mental Reservation » (1995) qui inclue cette fois sa première démo, « Conception Of A Cure » (1994) et « Ball Of The Damned » (1996). Il faut dire qu’après neuf ans d’absence, une petite piqûre de rappel ne fait jamais de mal.

A l’arrêt depuis « The Judgement » (2015), SCANNER livre un album-concept basé sur une histoire peu joyeuse, où la survie sur Terre serait devenue difficile en raison de problèmes nucléaires notamment. Mais un nouveau monde s’offre à quelques élus qui reprennent espoir dans l’espace, mais la menace ressurgit sur cette autre planète. Bon, voilà pour le pitch. En l’occurrence, il vaut peut-être mieux s’intéresser et se pencher sur le Heavy Metal teinté de Speed, et d’un peu de Power, à l’œuvre sur « The Cosmic Race ».

Du line-up originel, seul Axel A.J. Julius reste en poste à la guitare et s’est même chargé de toute la composition, de l’enregistrement, du mix et de la production de ce septième opus. A noter aussi que Dominik Rothe (guitare) et Sascha Kurpanek (batterie) ont rejoint SCANNER et apportent un souffle assez vivifiant. Toujours aussi épique et ancré dans une tradition toute teutonne, le quintet ne bouleverse pas grand-chose, mais fait très bien le job. Les fans de Heavy classique peuvent donc se réjouir du come-back des Allemands.