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The Wildhearts : devil’s touch

On n’est pas prêt de déloger le toujours aussi prolifique Ginger Wildheart et c’est une très bonne chose ! Malgré les années qui passent et les modes qui défilent, le frontman britannique fait face aux vents et aux marées, solidement amarré à un Hard Rock à propulsion Punk, tout en affichant le visage exalté d’une âme intacte. THE WILDHEARTS livre donc son dernier brûlot, une réalisation pointilleuse, accrocheuse et explosive. Avec « Satanic Rites Of The Wildhearts », la modernité côtoie un savoir-faire inaltérable avec brio et sans la moindre hésitation.    

THE WILDHEARTS

« Satanic Rites Of The Wildhearts »

(Snakefarm Records)

Plus de 35 ans après sa formation à Newcastle, THE WILDHEARTS tient toujours debout, malgré des splits incessants et, sans doute, une discographie qui aurait largement due être plus fournie qu’elle ne l’est. « Satanic Rites OF The Wildhearts » est le onzième album du groupe et il présente derrière l’inamovible et irréductible Ginger Wildheart au chant et à la guitare, Ben Marsden (guitare), Jon Poole (basse) et Charles Evans (batterie). Bien sûr, on n’y voit que du feu, tant l’identité musicale du groupe survole les membres qui le composent. Et il faut reconnaître que « Satanic Rites OF The Wildhearts » est un très grand cru. Les Anglais semblent avoir trouvé un nouvel élan, franchement réjouissant.

Avec un tel titre, on est en droit de s’attendre à un album musclé et irrévérencieux comme il sait le faire. Et THE WILDHEARTS ne déçoit pas, bien au contraire. Ce nouvel opus est l’un de ses meilleurs depuis très, très longtemps. Remarquablement produit par Jim Pinder qui l’a également mixé avec Carl Bown, il y a presque un air de revanche qui plane sur les nouveaux morceaux. Très actuel et percutant, mais aussi bénéficiant d’un travail minutieux sur les mélodies qui gardent leur côté so british avec cette petite touche punkisante sur les refrains, l’ensemble est hyper-fédérateur, à l’esprit très live et conçu à m’en pas douter pour offrir sur scène un débordement monumental d’énergie.

Surtout, THE WILDHEARTS s’amuse et cela se sent vraiment ! Malgré un titre et une pochette qui pourraient laisser penser le contraire, le quatuor s’éclate et la maîtrise est telle qu’elle lui permet de s’aventurer à peu près dans toutes les ambiances sans sourciller. Toujours aussi créatif, Ginger Wildheart amène tout son monde dans une débauche de riffs, de rythmiques claquantes et harangue presque l’auditeur. (« Eventually », « Troubadour Moon », « Maintain Radio Silence », « I’ll Be Your Monster » feat. Jørgen Munkeby). Le combo se présente comme une véritable confrérie d’un Hard Rock décomplexé, insouciant et imprévisible, qui manque singulièrement dans le paysage musical actuel.