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Hard'n Heavy

AnimS : intemporel

Elegant et accrocheur, ce nouvel opus d’ANIMS devrait ravir les fans de la scène Hard Rock et Heavy Metal des 90’s à laquelle les Italiens sont insufflé une belle énergie et un son très actuel. Mélodique et véloce, « Good’n’Evil » ne donne pas dans la nostalgie, mais propose au contraire un élan volontaire dans un style très convaincant. Et le chant féminin offre également beaucoup de couleurs à des titres bien ciselés.

ANIMS

« Good’n’Evil »

(Sneakout Records/Burning Minds Music Group)

En formation power trio depuis ses débuts, ANIMS donne une suite à « God Is A Witness » sorti il y a deux ans maintenant. Toujours dans un registre Hard’n Heavy inspiré des années 90, le groupe affiche des compos et une production très actuelles. Il faut aussi préciser que ses membres ne sont pas les premiers venus sur la scène Rock et Metal italienne. On retrouve, en effet, Francesco Di Nicola (Danger Zone, Crying Steel, Krell) à la guitare et à la basse, Paolo Caridi (Ellefson-Soto, Geoff Tate) derrière les fûts et la chanteuse Elle Noir qui évolue aussi en solo.

Aguerris et plus que chevronnés, les trois musiciens sont dans une totale maîtrise et le travail sur le son donne un relief complet à « Good’n’Evil ». L’une des principales richesses de l’album réside aussi dans les guitares, car ANIMS a en quelque sorte dédoublé son guitariste, multipliant les rythmiques et offrant une belle liberté aux solos. Le jeu de son batteur est lui aussi irréprochable et costaud. Les Italiens peuvent donc compter sur leur talent, ainsi que sur une expérience perceptible sur l’ensemble des morceaux, où la frontwoman tient aussi un rôle majeur avec beaucoup d’assurance.  

Si l’on détecte des références comme celles de Doro et de Lita Ford dans le chant très Rock d’Elle Noir, tout comme celle de Dokken à ses plus belles heures dans le jeu de Francesco Di Nicola, ANIMS parvient cependant à imposer une touche bien à lui sur « Good’n’Evil ». Que ce soit sur « Fear Of The Night », « Satellite », « Dry Bones », « Lena », « Victim Of Time » ou le morceau-titre, les Transalpins font preuve de diversité, de fluidité et réussissent sans mal à captiver grâce à des titres solides et distinctifs. Avec un album de ce calibre, le combo met toutes les chances de son côté.  

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Hard Rock Hard US Heavy metal Sleaze

Reckless : incendiaire et farouche

Chez RECKLESS, on a l’art et la manière de cultiver le souvenir et même de le faire briller. Sans nostalgie, le quintet italien revisite et alimente le Hard Rock des années 80 avec un enthousiasme communicatif et une envie que l’on retrouve dans un troisième album blindé de riffs sauvages, de mélodies entêtantes et de brushings impeccables.

RECKLESS

« T.M.T.T.80 »

(Sneakout Records / Burning Minds Music Group)

Lors de sa formation en 2005 en Italie, RECKLESS n’avait comme seul objectif de rendre hommage à la scène Hard, Heavy, Sleaze et Glam des années 80. Créé par A.T. Rooster, son chanteur, le groupe sort aujourd’hui son troisième album et, pour un peu, on croirait à s’y méprendre qu’il est d’époque… bien aidé tout de même par une production très actuelle et pêchue.

Avec « T.M.T.T. 80 », l’acronyme de « Take Me To The 80’s », RECKLESS nous replonge dans une époque bénie, faite de riffs hyper-Rock, de refrains accrocheurs et fédérateurs et surtout d’une gigantesque dose de fun et de bonne humeur. Ce nouvel opus est un véritable remède à la morosité et il s’écoute en boucle (« Countach », « Chic & Destroy », « Rock Hard (In My Party !) »).  

Forcément, les Transalpins nous rappellent Cinderella, Twisted Sister, WASP, Mötley Crüe et tant d’autres et on ne leur en voudra pas ! La fougue du frontman, des deux guitaristes et de la rythmique basse-batterie fait vraiment plaisir à entendre et RECKLESS utilise cette énergie débordante au service d’un style vraiment addictif (« We Are The Rock », « Raise Your Fist », « Red Lips », « Scandalo ! »). Réjouissant !