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Heavy metal

Todd La Torre : première escapade en solo

Privé de tournée avec son groupe Queensrÿche, TODD LA TORRE s’est pas resté les bras croisés et surgit avec son premier album solo, « Rejoice In The Suffering ». Sans surprise, l’Américain navigue entre Heavy Metal, passages progressifs et Thrash avec la fougue qu’on lui connait. Et l’ensemble, bien réalisé, est une belle réussite.

TODD LA TORRE

« Rejoice In The Suffering »

(Rat Pak Records)

Depuis 2013, TODD LA TORRE est le frontman de Queensrÿche, avec qui il a déjà enregistré trois albums, suite au très mouvementé départ de Geoff Tate,. Faute de tournée avec son groupe, l’Américain a mis au profit la situation sanitaire pour mettre les dernières touches à son album, le premier du chanteur en solo. « Rejoice In The Suffering » sort donc dans cette drôle de période et la surprise est plutôt bonne.

Ecrit en collaboration avec son ami Craig Blackwell, qui s’est chargé des guitares, de la basse et des claviers, on retrouve TODD LA TORRE au chant, bien sûr, mais aussi à la batterie. Et le résultat est largement à la hauteur des attentes. Et bien aidé à la production et au mix par Chris ‘Zeuss’ Harris (Hatebreed, Crowbar, Heathen, …), ce premier album a plutôt fière allure entre un Heavy Metal assez classique et des touches progressives, bien sûr.

Dans un Metal très actuel, le frontman livre des titres très percutants et presque Thrash (« Vanguards Of The Dawn Wall », Hellbound And Down »), tout en prenant soin de distiller de belles mélodies (« Crossroads To Insanity »). Mais il ne serait question pour TODD LA TORRE de négliger le registre Progressif dans lequel il excelle (« Darkened Majesty », « Vexed »). Polyvalent et réjouissant, « Rejoice In The Suffering » est une belle surprise.  

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Extrême

Angelus Apatria : 20 ans de thrasherie

Pour son vingtième anniversaire, ANGELUS APATRIA n’a pas fait les choses à moitié et livre un septième album qui s’annonce déjà comme le point culminant de sa carrière. Le quatuor espagnol présente un Thrash Metal aiguisé, racé et particulièrement percutant. Ça claque et ça tabasse !

ANGELUS APATRIA

« Angelus Apatria »

(Century Media Records)

C’est avec un très bon album éponyme que les leaders de la scène Thrash Metal espagnole font leur retour… et il est carrément fracassant. Après deux décennies entre fureur et déferlement de décibels, le combo semble plus aguerri que jamais et la férocité de ces dix nouveaux titres montre la belle détermination d’ANGELUS APATRIA, qui se démarque de plus en plus de l’influence notable de la Bay Area.

Produit par le groupe lui-même et mixé et masterisé par Zeuss (Rob Zombie, Overkill, Hatebreed, Municipal Waste), « Angelus Apatria » est probablement l’un des meilleurs albums de Thrash européen depuis un moment. Dès les premiers riffs et la virulente rythmique de « Indoctrinate », ANGELUS APATRIA donne le ton et les Espagnols ne font pas de quartier (« Rise Or Fall »).

Guillermo Izquierdo (guitare, chant) et sa bande s’affichent unis, font corps et l’aspect très compact et tranchant de ce septième album ne fait aucun doute sur les intentions d’ANGELUS APATRIA. Depuis « Cabaret De La Guillotine » (2018), la progression du quatuor a encore franchi un palier et cela s’entend (« The Age Of Disinformation », « Disposable Liberty », « Through The Glass »). Renversant et virulent !