Une telle ascension force le respect. Alors que beaucoup mettent des années à s’imposer, THE GEORGIA THUNDERBOLTS est parvenu à se faire une place dans la belle famille du Southern Rock en l’espace d’un EP et d’une première et impressionnante réalisation studio. Trois ans plus tard, et après avoir partagé la scène avec leurs aînés du Marshall Tucker Band, Black Stone Cherry et Blackberry Smoke entre autres, le combo franchit la deuxième étape de son parcours sur un groove toujours aussi puissant. « Rise Above It All » confirme un héritage parfaitement assimilé et une inspiration croissante.
THE GEORGIA THUNDERBOLTS
« Rise Above It All »
(Mascot Records)
Dernier arrivé dans cette nouvelle génération de Southern Rock, le quintet avait frappé fort et affiché ses ambitions en 2021 avec « Can We Get A Witness », un premier album tellement efficace que son contenu était d’une rare évidence, tout comme son précédent EP éponyme d’ailleurs. Alors, renforcé par des prestations scéniques redoutables, THE GEORGIA THUNDERBOLTS est attendu au tournant et c’est justement en pleine tournée européenne qu’il sort « Rise Above It All », dont on attend beaucoup.
Avec une touche très moderne dans le jeu comme dans la production, les Américains ont soigneusement évité la redite et, même s’il est toujours bardé d’Americana et de Blues, ce nouvel effort studio a autant de résonnances Classic Rock que purement sudistes. En effet, THE GEORGIA THUNDERBOLTS se montre ici plus direct avec des riffs musclés et tenaces, et sait aussi verser dans une sensibilité plus Soul et délicate (« Wait » avec le musicien de Nashville Kurt Ozan, « Crawling My Way Back To You »).
Très proche de ses racines, le groupe entretient la flamme avec intensité et s’épanouit dans un Rock’n’Roll attachant et chaleureux (« Gonna Shine », « Stand Up », « Whiskey Talkin’ », « Pricetag »). Quelques années seulement après sa création, THE GEORGIA THUNDERBOLTS grandit sereinement, affine son style pour être dorénavant identifiable entre tous. Et avec un frontman de la trempe de TJ Lyle, deux guitaristes redoutables et une rythmique implacablement groovy, il dispose d’atouts imparables.
Retrouvez l’interview du groupe à la sortie de son premier album :
4 réponses sur « The Georgia Thunderbolts : groovy roots »
Cher François,
N’étant qu’un modeste auditeur et par définition plus “libre” de donner une opinion sur une oeuvre,fusse-t-elle un peu trop abrupte, je le dis direct :pour moi ce nouvel opus des Georgia Thunderbolts fait partie des plus mauvais albums que j’ai pu entendre cette année… beaucoup de raisons expliquent ma position : en premier, le choix du mid-tempo sur quasiment tous les titres, excepté le dernier “Pricetag”( seul morceau qui m’a empêché de sombrer dans le sommeil !), ensuite l’absence des guitares, bien sûr elles sont toujours là mais tellement effacées, c’est à se demander si on est toujours dans le southern rock, les solis au minimum syndical, bref dès le premier morceau l’ennui pointe le bout de son nez.
Enfin les lignes mélodiques ne sont pas mémorables,( en ce qui me concerne, aucune ne m’a emballé , à part le titre-album!) quand à l’inopportunite de breaks au milieu des morceaux déjà très lents c’est le comble !
Voilà ce n’est que mon avis, à la hauteur de ma déception, là où tu vois une envolée, je vois un ratage… j’avais pourtant bien aimé leur premier ( selon tes conseils d’ailleurs !) mais là c’est pas possible…. c’est sûr quand on a grandi avec Molly Hatchet et Blackfoot , c’est beaucoup trop mou du genou..
Je
Salut Patrick,
Je ne suis pas l’avocat du diable, mais un peu quand même… 😉 Je comprends bien ton point de vue et j’ai aussi tendance à idéaliser pas mal de groupes. Tu cites Molly Hatchet et Blackfoot, alors que dire du Allman Brothers Band et surtout de Lynyrd ? On peut très légitimement y voir une certaine apogée, un modèle du genre. Moi, le premier !
Après, je pense aussi que la musique se perçoit différemment suivant les moments. Je m’explique. Selon ton humeur, tu vas être plutôt en recherche de choses plus rapides ou plus lentes, car c’est ce que tu attends à un moment précis de la musique. Donc, je ne pense pas du tout que la vitesse d’un morceau, ou de tout un album, soit un critère objectif de sa qualité artistique. Loin de là même, sinon j’écouterai du Black Metal au petit déj’… et je n’en ai carrément pas envie ! 😉
C’est donc encore et toujours une question de perception et d’humeur surtout, je pense. Et puis, pourquoi découvrir un album avec d’autres en tête ? C’est un peu curieux comme idée, non ? 😉
Je le trouve plutôt bon ce nouveau Georgia Thunderbolts, peut-être moins “efficace” que le précédent dans les mélodies, mais le tempo n’est sûrement la raison pour laquelle il serait moins bon. On pourrait parler de disques entièrement acoustiques qui sont de vrais merveilles aussi, non ? 😉
De mon côté, j’essaie de livrer les infos, de donner aussi un peu mon avis en étant le plus objectif possible par rapport à un contexte précis et sans jouer les attachés-de-presse ou les disquaires (même si j’y ai de bons amis !).
On en revient encore et toujours à la perception, aux émotions, aux sensations et évidemment à nos propres goûts, nos références et notre caractère aussi. Cela dit, je passe mon temps à juger les albums que je reçois et je ne suis pas souvent tendre ! Mais si je devais démonter toutes les merdes que je reçois en cascade tous les jours, Rock’n Force n’aurait aucun intérêt… Ma poubelle est bien pleine et je n’ai pas envie d’en parler ! 🙂
Pour conclure, c’est toujours un plaisir d’échanger avec toi. C’est l’une des rares occasions que j’ai de dire un peu ce que je pense, en dehors de l’édito bien sûr. Alors, merci, Patrick ! 🙂
Passe une bonne journée !
Merci pour ta réponse et comme tu le soulignes, c’est sans doute une question “d’émotion”…je suis en train d’écouter le nouveau Brave Rival et pour l’instant, je ne trouve pas encore de bonnes “sensations” mais je vais aller au bout pour me faire un avis correct…donc à très bientôt et bonne journée à toi aussi…👍
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