Catégories
Death Metal Doom Extrême

Hundred Headless Horsemen : immersion pathologique

Avec son Psychedelic Death Metal, HUNDRED HEADLESS HORSEMEN part explorer des contrées musicales aussi profondes que prenantes. A travers « Apokalepsia », le quatuor finlandais propose un concept-album étonnant et riche, qui nous pousse au bord de l’asphyxie, grâce à une interprétation irréprochable et captivante.

HUNDRED HEADLESS HORSEMEN

« Apokalepsia »

(Inverse records)

Préservant son anonymat, on sait seulement de HUNDRED HEADLESS HORSEMEN qu’il s’agit d’un quatuor originaire d’Helsinki en Finlande. Le combo sort son premier opus, un concept-album autour de l’apoplexie, une maladie regroupant de multiples symptômes caractérisés par de nombreuses crises. Au programme, arrêts des fonctions cérébrales, pertes de connaissance, paralysie, suspension de la circulation du sang et de la respiration… Ambiance !  

Et l’album des Scandinaves plonge dans les méandres et les ténèbres engendrés pour s’engouffrer dans un Death Metal Psychédélique, empruntant aussi des sonorités Doom et atmosphériques. Dire que la musique de HUNDRED HEADLESS HORSEMEN est très dark est doux euphémisme. Grâce à une production très soignée dont le mastering a été confié au grand Magnus Lindberg, « Apokalepsia » fait ressortir des ambiances étouffantes et oppressantes.

Dès les premières onze minutes de « The Road » qui ouvre l’album, les Finlandais font preuve de beaucoup de finesse. Les guitares pesantes et la lourde rythmique offrent un contraste assez saisissant avec le chant. Contrairement à la plupart des groupes du genre, celui de HUNDRED HEADLESS HORSEMEN est presque chuchoté et vient se fondre dans les morceaux avec un rare souci du détail (« Breath To Death », « Echoes », « Spleen »). Original et très bien ficelé, « Apokalepsia » ouvre de nouvelles voies.

Catégories
Death Metal Thrash Metal

Loudblast : forte magnitude

Le gros coup de latte de cette fin d’année est signé des vétérans de la scène Death/Thrash française LOUDBLAST. Après plus de 30 ans de service, le quatuor assène avec constance et sur un rythme effréné son savoir-faire sur ce « Manifesto » puisant et déchainé. Le combo provoque de nouveau un séisme de forte magnitude.

LOUDBLAST

« Manifesto »

(Listenable Records)

C’est avec un line-up de choc et des musiciens au CV long comme le bras que LOUDBLAST vient se manifester pour la huitième fois. Toujours mené par l’inamovible Stéphane Buriez, le quatuor compte dorénavant dans ses rangs le bassiste Frédéric Leclercq, le guitariste Jérôme Point-Canovas et le batteur Kevin Foley en lieu et place de Hervé Coquerel, blessé au moment de l’enregistrement de « Manifesto », mais qui conserve bien sûr sa place. 

Sur une énorme production signée de son leader et de HK, ce nouvel opus rentre dans le lard de façon brutale avec une multitude riffs assassins et de breaks en tout genre (« Todestrieb », « Erasing Reality »). En patron du Thrash/Death hexagonal, LOUDBLAST tient son rang entre noirceur et grosses secousses (« The Promethean Fire », « Invoking To Justify »). Agressif et violent, « Manifesto » sent la poudre.

Enregistré dans l’urgence, même si les compos étaient prêtes depuis un moment, ce huitième album n’est pas sans rappeler « Sublime Dementia » et « Cross The Threshold » pour son côté mélodique, ainsi que « Disincarnate » pour la part sombre et déchaînée. LOUDBLAST a rassemblé sur « Manifesto » ce qu’il a de meilleur et ce qui fait sa force depuis trois décennies (« Festering Pyre », « Unit 731 »). Une déferlante pleine de fureur !