Avec son deuxième opus, GRETA VAN FLEET avait confirmé tout le bien qu’on pensait de lui avec des titres où l’on distinguait enfin son style et sa personnalité. Mais s’il faut toujours garder un œil dans le rétro, regarder la route reste indispensable. Et c’est malheureusement cet élément pourtant fondamental qui fait aujourd’hui défaut aux jeunes musiciens. Cela dit, « Starcatcher » est un bon album si l’on parvient à faire vraiment abstraction de cette nostalgie finalement très encombrante.
GRETA VAN FLEET
« Starcatcher »
(Lava Records/Republic)
Quand quatre gars du Michigan tombent sous le charme du Rock et des pionniers du Hard Rock anglais, cela donne GRETA VAN FLEET. Si depuis quelques années, on assiste à un grand revival du genre, certains poussent le bouchon toujours un peu plus loin. C’est le cas avec le quatuor dont le troisième album vient taper et puiser très largement dans le style et le son de ses aînés. Pourtant, « The Battle At Garden’s Gate », sorti en 2021, avait participé habillement à les différencier d’un certain groupe londonien devenu presque obsédant pour les Américains, et de fait, un peu lassant pour nous.
La fratrie Kiszka (Josh, Jack et Sam), accompagnée de Danny Wagner à la batterie, avait enfin trouvé sa patte précédemment, et « Starcatcher » continue de jouer habillement sur les émotions, grâce notamment à son chanteur encore très solaire. Seulement, on a beau prendre ce nouvel opus dans tous les sens, l’ombre du grand Led Zeppelin vient tellement obscurcir les compositions que GRETA VAN FLEET ne trouve finalement jamais la lumière. La justesse des morceaux ne se suffit pas à elle-même, la créativité reste l’essentiel d’un disque.
Produit par Dave Cobb à Nashville, « Starcatcher » montre une formation en pleine évolution depuis son premier EP, « Black Smoke Rising », c’est indéniable et on ne remettra pas en cause non plus sa qualité d’interprétation et même d’écriture. Cela dit, je suis sûrement trop exigeant, mais j’aurais tellement aimé écouter autre chose que du Led Zep en conserve. Cependant, il subsiste des instants de grâce comme sur « Fate Of The Faithful », « The Falling Sky », « Sacred The Thread », « The Archer » et « Meeting The Master». GRETA VAN FLEET pourra-t-il surprendre à nouveau un jour ?
6 réponses sur « Greta Van Fleet : near death experience »
Décidément, je n’y arrive pas : si ce n’était pas la voix horripilante et omniprésente du chanteur et le mixage brut de décoffrage des 70’s, j’aurais pu apprécier mais là c’en est trop…je déclare forfait et je retourne à mon Led Zep et au morceau de Warning “Tel que tu l’imaginais”…ah ça nous rajeunit pas…!
On est tellement d’accord ! 😉
C’est vrai que le chanteur est particulièrement agaçant. Il suffirait de peu de choses.
Vous êtes un peu sévère je trouve même si c’est pas parfait ça change de toute la daube musicale d’aujourd’hui et que des jeunes essaye de sauver le rock ça me plaît personnellement je déteste rap hip hip et Cie.
Moi non plus je n’aime pas le pseudo rap et toute la soupe dont les médias nous inondent mais pour GVF, y’a encore du boulot pour arriver à un résultat satisfaisant et “original”, par ailleurs des jeunes groupes qui “sauvent” le Rock,y’en a beaucoup,plus inspirés et plus talentueux que GVF…
Difficile de comparer GVF et Led Zeppelin..
C’est vrai que le chanteur en fait bcp trop mais leur qualité scénique est indeniable