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Heavy Stoner Psych Stoner Doom

Starmonger : occulte et sinueux

Si les pointilleux trouveront toujours quelques références, parfois évidentes, dans cette nouvelle réalisation des Français, il faut reconnaître une chose, c’est qu’ils ont franchi un cap et que le Stoner aux teintes multiples proposé ici est original et très personnel. Compact et tranchant, « Occultation » change d’ambiance au fil des titres, tout en conservant une ligne directrice claire. STARMONGER avance sur un groove épais et affirmé, et laisse de la place pour des solos de guitare bien menés et convaincants.     

STARMONGER

« Occultation »

(Interstellar Smoke Records)

STARMONGER fêtera ses dix ans d’existence l’an prochain et « Occultation » sera une belle occasion de les célébrer sur scène. Sur une pente ascendante depuis ses débuts avec la sortie de quatre EPs consécutifs et d’un premier album autoproduit en 2020, « Revelation », le trio se présente avec de bonnes intentions sur ce deuxième opus solide et massif. S’il taquine toujours autant quelques registres comme le Classic et le Space Rock, l’ensemble trouve son identité dans un Heavy Stoner Psych plus assumé, semble-t-il, et surtout de plus en plus probant.

Les Parisiens gardent aussi cette couleur très Doom et un élan épique, notamment dans le chant (« Conjuction »). Composé dorénavant d’Arthur Desbois (chant, guitare), Mathias Friedman (basse) et Seb Antoine (batterie), ces deux derniers assurant aussi les chœurs, STARMONGER s’appuie sur une rythmique bétonnée, qui donne du corps à des plages instrumentales conséquentes. Avec des titres dépassant les formats standards d’autres styles, le power trio prend son temps pour installer des atmosphères tortueuses et captivantes.

Assez progressif dans la structure de ses morceaux, le groupe nous guide dans un univers sombre et souvent pesant, d’où surgissent de puissantes déflagrations. Grâce à un sens du riff aiguisé et soigné, « Occultation » se fait aussi lancinant avant de nous rattraper avec des attaques frontales flirtant avec le Metal. Et STARMONGER a également pris soin de ne pas boucher l’espace sonore et laisse intelligemment respirer ses compositions, grâce aussi à des lignes de basse irréprochables (« Black Lodge », « Serpent », « Page Of Swords », « Phobos »). L’ensemble est vif et bien ciselé !     

Photo : Cécile Corbois

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