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Avenged Sevenfold : teenage frustration

Ayant émergé au début des années 2000 dans une espèce de no man’s land artistique qui a contribué à inonder la planète d’une multitude de trucs Nu Metal et MetalCore, AVENGED SEVENFOLD fait partie de ceux qui ont survécu et qui sont, par conséquent, l’un des plus surcotés de sa génération. Sans saveur, ni folie ou imagination, les Américains sortent un huitième opus non-essentiel et insipide.

AVENGED SEVENFOLD

« Life Is but A Dream… »

(Warner Records)

Et dire que cela faisait sept ans qu’on était peinard. Après « The Stage » et avec ce vaste temps de réflexion, on aurait pu imaginer qu’AVENGED SEVENFOLD fasse enfin sa mue, d’autant qu’après plus de 20 ans d’existence, il n’y a aucun mal à devenir mature et surtout à trouver son style, sa patte et un élan créatif digne de ce nom. Car le quintet possède bien des atouts malgré tout… sauf qu’on les cherche encore !

C’est vrai que le combo a toujours tourné autour du pot sans véritablement trouver sa voie. Empêtré dans un MetalCore confus et fadasse avec cependant quelques éclairs occasionnels, AVENGED SEVENFOLD s’est pourtant forgé un solide background et a vendu quelques millions de disques. De là à dire que les Américains jouent encore ici la déstabilisation, il ne faut pas exagérer non plus, la stabilité n’étant déjà pas acquise.

Alors que renferme cette huitième réalisation de la formation californienne ? En dehors de quelques trop rares passages dans de trop rares morceaux corrects (« Mattel », « We Love You »), l’ensemble passe pour une sorte de fourre-tout de choses qui n’ont rien à faire ensemble. Le peu de riffs intéressants peinent très sincèrement à se faire une place dans ce déluge brouillon, où chacun semble faire son petit truc dans son coin.

Ce que l’on retient surtout de « Life Is But A Dream… », et c’est sûrement ce qui met le plus mal à l’aise, c’est la posture de M. Shadows, le frontman, qui essaie tant bien que mal (et carrément mal) d’endosser le costume d’un Mike Patton. C’en est même gênant (« Easier »). Pour le reste, AVENGED SEVENFOLD donne dans le dissonant à grand renfort de R’n B à la con, d’auto-tune et de sons de batterie en plastique. Navrant et finalement pénible.  

Photo : Brian Catelle
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Hard Rock Rock

American dream

Musclé et délicat à la fois, ce premier album d’OCEAN HILLS sent la Californie à plein poumons. Sous l’impulsion de son emblématique chanteur, le quintet livre des morceaux qui restent gravés et « Santa Monica » marque la très belle entrée en matière des Américains.

OCEAN HILLS

« Santa Monica »

(AFM Records)

Voici un album pêchu et positif qui fait du bien en ces temps moroses ! Après avoir passé 25 ans au service du Hard-Core mélodique d’Ignite, des passages chez Pennywise et les Misfits, Zoltán Téglás a tourné la page et entre deux prestations cinématographiques se range sous la bannière d’un Rock US efficace et avec tout l’art de la mélodie qu’on lui connait. OCEAN HILLS est une vraie respiration, qui donne la banane.

C’est vrai qu’on n’attendait pas le chanteur dans ce registre pas si éloigné de Nickelback, Sevendust ou Avenged Sevenfold, mais il faut reconnaître que vocalement, il fait bien plus que de s’en sortir (« Santa Monica », « Angel Wings », « A Separate Death »). Le Rock Alternatif des californiens est carrément addictif et le quintet se fait aussi fougueux qu’accrocheur. OCEAN HILLS en a sous le pied.

Composé par l’ensemble du groupe, il dégage de ce premier album une réelle joie et un esprit de corps qui débouchent sur des compos solides, entraînantes et très fédératrices. Le guitariste soliste, Peter Lukacs s’en donne à cœur joie, distillant des solos millimétrés et tout en feeling (« Bound », « Like A Lady »). Et l’énorme prestation vocale de Zoltán Téglás vient confirmer qu’il faudra dorénavant compter sur OCEAN HILLS.