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Hard Rock Heavy metal

Ron Coolen + Keith St John : l’union sacrée

Etant donné le pédigrée de RON COOLEN et de KEITH ST JOHN et vu la saisissante brochette d’artistes venus se joindre à eux, on aurait pu imaginer « Here To Stay » très démonstratif, chacun jouant sa partition avec le plus de virtuosité possible, histoire d’impressionner le voisin. Pourtant, c’est porté par des morceaux très accrocheurs et pêchus que les deux musiciens s’expriment sur une réalisation tout en feeling, et qui surtout annonce déjà une suite.

RON COOLEN + KEITH ST JOHN

« Here To Stay »

(RC Music/Suburban Distribution)

A l’écoute de « Here To Stay », on ne peut que se rendre à l’évidence : ces deux-là sont faits pour s’entendre et musicalement, ça fait des étincelles entre le Hollandais et l’Américain. Cela fait déjà quelques années que les deux artistes travaillent ensemble et l’addition des talents a réellement porté ses fruits. Compositeurs, producteurs et multi-instrumentistes, RON COOLEN et KEITH ST JOHN présentent un disque parfaitement équilibré, entre Hard Rock et Heavy Metal.   

« Here To Stay » est le deuxième album solo du Néerlandais et le premier avec le célèbre frontman. Réputé pour ses performances avec Burning Rain, Kingdom Come, Montrose et Lynch Mob, KEITH ST JOHN illumine littéralement ces morceaux composés avec RON COOLEN qui, non-content de jouer les parties de guitares, s’est également chargé de jouer la batterie, la basse et les claviers. Et pour couronner le tout, une brillante liste de guests jalonne ce bel opus.

Si les compos du duo se suffisent à elles-mêmes, les invités apportent un vrai plus de par leurs différents parcours, ainsi qu’à travers des styles distincts et très personnels. Gus G (Firewind) se déchaînent sur « Saints And Sinners » et « Firebird », Timo Somers (Ayreon) sur « Jaded Eyes », « Mr. Jones » et « Bust Me Out », avant de laisser la place à George Lynch  sur « Sin City 23 » et Per Nilsson (Meshuggah) sur « 90 Shades Of Hell ». Enfin, Joey Conception (Dark Tranquillity) et Satchel de Steel Panther complètent ce casting de rêve. Magnifique !  

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Heavy metal Speed Metal

Raven : rétro-hyperactif

Petite remise en jambe et belle révision des 15 dernières bouillonnantes années de RAVEN, trio pionnier du Speed/Thrash, et fidèle représentant des belles épopées Metal et Heavy britanniques. Fondé par les frères Gallagher, John et Mark, le combo est loin d’être rassasié et demeure toujours débridé et exalté à deux ans de son cinquantième anniversaire, comme le souligne ce « Leave ’Em Bleeding », sorte de piqûre de rappel.

RAVEN

« Leave Em Bleeding »

(SPV/Steamhammer)

Trop souvent relayé au second plan de la fameuse NWOBHM, RAVEN est pourtant l’un des trios les plus explosifs des quatre (presque cinq !) dernières décennies. Il est même fort à penser que sans la contribution plus qu’active des frères Gallagher, le Speed Metal et même la scène Thrash actuelle seraient bien différents. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le combo anglais est l’un de ceux qui a le plus tourné aux Etats-Unis, trop peu considéré chez lui.

Bref, passé ce rapide condensé historique, RAVEN est déjà de retour deux petites années après le très bon « Metal City ». Cependant, « Leave ’Em Bleeding » tient plutôt d’une sorte de compilation que d’une nouveauté studio. Concentré sur ces sept dernières années, on retrouve trois titres du dernier opus, deux autres du précédent « ExtermiNation » et six inédits dont deux très bonnes reprises de Thin Lizzy, « Bad Reputation », et de Montrose avec « Space Station #5 ».

RAVEN est un modèle du genre de régularité en termes de créativité, d’envie et d’énergie déployée. Le Metal très athlétique du gang de Newcastle continue sa croisade Metal comme viennent le rappeler « Necessary Evil », « Top Of The Mountain », « Rock This Town » et les versions live de « Crash Bang Wallop » et « Stay Hard ». Si vous êtes passés à côté de ce monument de Heavy Speed britannique, il est grand-temps de s’y mettre !