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Oblivion Protocol : le gratin du Prog

Membre fondateur de Threshold il y a plus de quatre décennies,  Richard West a souhaité offrir un second volet à l’un des opus de sa formation. Faute d’accord avec le reste du groupe, il mène son projet en solo sous la bannière d’OBLIVION PROTOCOL et entouré de musiciens aussi chevronnés qu’inspirés. « The Fall Of The Shires » présente la crème de la crème sur un Prog Metal et Rock brillant et d’une fluidité singulière.

OBLIVION PROTOCOL

« The Fall Of The Shires »

(Atomic Fire Records)

Dès la sortie de « Legends Of The Shires » en septembre 2017 avec Threshold, Richard West avait déjà dans un coin de la tête l’idée et l’envie de lui donner une suite. Pas convaincus, ses camarades de jeu n’ont pas souhaité tenter l’aventure. Alors, le compositeur et virtuose des claviers s’est mis à l’ouvrage et n’a pas été long à rassembler un casting de choix pour interpréter ce « The Fall Of The Shires » de grande classe et de haute volée sous le nom d’OBLIVION PROTOCOL et sur un Metal/Rock Progressif éblouissant.

Et à l’évidence, le Britannique peut compter sur quelques amis tout aussi brillants et dont la réputation n’est plus à faire depuis très longtemps. Ainsi, on retrouve avec un grand plaisir le guitariste Rudd Jolie (Within Temptation), le bassiste Simon Andersson (Darkwater), le batteur Darby Todd (Devin Townsend) et Karl Groom de Threshold venu faire quelques apparitions. Les membres d’OBLIVION PROTOCOL sont d’une incroyable complicité et « The Fall Of The Shires » s’inscrit en digne successeur du premier effort.

Il va sans dire que la magie opère naturellement chez OBLIVION PROTOCOL. Sur la base de quelques idées datant du premier album, Richard West a poursuivi l’écriture de ce concept-album et il en ressort des titres fascinants. D’ailleurs, écouter l’album de Threshold et enchainer avec celui-ci est assez édifiant, sachant qu’en plus six ans les séparent. Scindé en deux parties, « The Fall » ouvre et clôt cette petite merveille, qui envoûte véritablement (« Tormented », « This Is Not A Test », « Vertigo », « Public Safety Broadcast »). Eblouissant !

Photo : Patric Ullaeus
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Rock Progressif

Arena : la force des mélodies

Les années ne semblent pas avoir d’emprise sur ARENA, dont le Rock néo-Progressif est aussi moderne qu’emprunt d’une tradition musicale éprouvée. Avec « The Theory Of Molecular Inheritance », le quintet britannique accueille aussi un nouveau frontman d’expérience et de grand talent, Damian Wilson.

ARENA

« The Theory of Molecular Inheritance»

(Verglas Music)

Fondé il y a plus de 25 ans par le claviériste Clive Nolan et le batteur Mike Pointer, ARENA livre le dixième album de sa belle discographie avec un nouvel atout… et il est de taille. Damian Wilson (ex-Threshold) fait en effet son arrivée au micro, ce qui fait de lui le cinquième chanteur du quintet anglais. Et il faut bien reconnaître que le poste lui va comme un gant, tant il rayonne sur ce « The Theory Of Molecular Inheritance ».

Alliant puissance et émotion, le nouveau frontman se fond parfaitement dans le collectif au point que tous les membres d’ARENA ont participé à l’écriture des nouveaux titres. Pour autant, l’identité musicale est intacte et les Britanniques sont identifiables dès les premières notes de « Time Capsule ». Caractérisé par son élégance, le style du groupe continue son évolution, tout en restant ancré dans un Rock Progressif très actuel.

La finesse des parties de guitares de John Mitchell et le groove de Kylan Amos restent un maillon essentiel, tout comme les claviers qui apportent beaucoup de vélocité et des atmosphères prenantes (« Integration », « The Heiligenstadt Legacy », « Under The Microscope », « Part Of You »). Sans se réinventer, ARENA continue d’oxygéner son Rock néo-Progressif avec talent et une technicité incontestable depuis ses débuts.

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Metal Progressif

Threshold : une confiance impressionnante

Toujours audacieux et musclé, le Metal Progressif de THRESHOLD prend de l’âge, mais ne vieillit pas. Avec des musiciens au sommet de leur art, le quintet montre une force hors du commun où la puissance côtoie l’émotion dans une symbiose mélodique et technique imparables. Les Anglais frappent fort avec ce très bon « Dividing Lines ».

THRESHOLD

« Dividing Lines »

(Nuclear Blast Records)

Malgré quatre décennies d’efforts et de très bons albums, THRESHOLD n’a jamais atteint une plus grande notoriété, alors qu’il a toujours bénéficié d’un important succès d’estime. Talentueux et créatifs, les Britanniques ne baissent pourtant pas les bras et « Dividing Lines » vient confirmer sa grande capacité à se renouveler, sans jamais tomber dans la facilité.

L’un des atouts incontestables du quintet est sans aucun doute le retour de son ancien chanteur, Glynn Morgan, présent depuis le précédent opus « Legends Of The Shires » (2017). Mieux, THRESHOLD semble avoir repris du poil de la bête, tant cette douzième réalisation est d’une vigueur et d’une vivacité présentes sur dix titres aussi puissants que mélodiques.

Dès « Haunted », le groupe se montre solide et plus sombre, la faute sans doute à une époque et un monde en plein doute. Mais THRESHOLD en tire le meilleur et met parfaitement en avant des solos de guitares lumineux et des parties de claviers très inspirées (« Let It Burn », « The Domino Effect », « Run », « Defence Condition »). Très costaud !