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Heavy metal

KK’s Priest : les fantômes du passé

Grand artisan du Heavy Metal et incontournable acteur de la NWOBHM, le guitariste et compositeur KK Downing remet le couvert avec un nouveau combo, dix ans après son départ de Judas Priest. Même si l’effort est louable, KK’S PRIEST et « Sermons Of The Sinner » ne rivalisent pas avec l’ancienne formation du Britannique, dont elle est une bien pâle copie. Il y a toujours des départs que l’on regrette…

KK’S PRIEST

« Sermons of the Sinner »

(Explorer1 Music Group)

Inutile de présenter KK Downing, fondateur et guitariste de Judas Priest pendant des décennies. Parti en 2011 avec pertes et fracas de son groupe, le voici de retour sous le nom de KK’S PRIEST entouré de musiciens qu’il connait bien. Au chant, Tim ‘Ripper’ Owens, qui a œuvré de 1996 à 2003 chez la légende anglaise en remplacement du grand Rob Halford, tient le micro entouré de A.J. Mills (Hostile) à la guitare, Tony Newton (Voodoo Six) à la basse et Sean Elg (Deathriders, Cage) à la batterie. Autrement dit, du beau monde.

Si les trois premiers singles (« Hellfire Thunderbolt », « Sermons Of The Sinner » et « Brothers Of The Road ») laissaient entrevoir un Heavy Metal, certes classiques mais vigoureux, l’album en lui-même peut laisser perplexe. En effet, la nouvelle formation du six-cordiste renoue surtout avec les débuts de NWOBHM, ce qui en soit n’est pas une mauvaise chose. Ainsi, deux lectures de KK’S PRIEST s’offrent à l’auditeur. Soit on y voit un témoignage nostalgique et la transmission d’une époque, soit un coup d’épée dans l’eau.

A commencer par «  The Return Of The Sentinel » qui n’est autre que la suite de « The Sentinel », sorti par Judas en 1984. Le sentiment qui prédomine sur « Sermons Of The Sinner » est cette impression de déjà-vu à travers des morceaux très consensuels et peu originaux. KK’S PRIEST aurait pu sortir cet album dans les 80’s, tant la production est également vintage. On croirait même écouter un vieux Maiden par moment, c’est dire ! Le disque en lui-même n’est pas mauvais, on peut juste s’interroger sur son apport artistique.