Catégories
Heavy metal

U.D.O. : énergivore

Sur une production massive signée Martin Pfeiffer, Udo Dirkschneider et ses hommes se livrent à leur sport favori avec une fougue toujours aussi étonnante. En quaterback énergique, le leader de la formation allemande n’a rien perdu de son allant et de sa détermination. Avec « Touchdown », U.D.O. frappe fort, une habitude, armé d’un Heavy Metal inter-générationnel et rassembleur.

U.D.O.

« Touchdown »

(Atomic Fire Records)

Ce qui est toujours agréable avec U.D.O., c’est qu’à chaque sortie d’album, j’ai l’impression qu’Accept n’est pas totalement mort. Blague à part, si l’on compare le parcours des deux entités et surtout si l’on aime le Heavy Metal, l’évidence saute aux yeux. C’est même limpide, d’autant que depuis quelques années et avec l’arrivée du fiston derrière les fûts, le groupe semble régénéré et plus vivace que jamais. Et sur ce 18ème opus (si j’ai bien compté !), c’est carrément incontestable. 

Incontournable depuis 50 ans, l’Allemand a encore du jus et se montre même surprenant au chant, tant il a conservé l’incroyable puissance que nécessite son timbre de voix si particulier. Et les autres membres ne sont pas en reste. Le frontman retrouve son vieil ami et cofondateur d’Accept, Peter Baltes, venu tenir la basse suite au soudain départ de Tilen Hudrap. Enfin, U.D.O. peut toujours compter sur ses deux très bons guitaristes : Andrey Smirnov et Dee Damnets. Le compte est bon !

« Touchdown » reste bien sûr dans une veine Heavy Metal classique et racée. Très véloces et compacts, les morceaux de cette nouvelle cuvée sont d’une redoutable efficacité (« The Betrayer », « Isolation Man » et le morceau-titre). U.D.O. maîtrise toujours les fulgurances qui ont fait sa réputation, même s’il s’égare parfois comme sur « Fight For The Right », où le quintet reprend « La Marche Turque » de Mozart. On est plus dans un esprit ‘Fête de la bière’, et loin de la cover de Malmsteen. Mais peu importe, l’essai est encore transformé !

Photo : Martin Häusler
Catégories
Hard Rock Heavy metal

Elegant Weapons : l’artillerie lourde

Il y a des castings qui sont d’une évidence absolue et dont il est difficile de contester l’harmonie et la complémentarité. Et pourtant ELEGANT WEAPONS vient tordre cette idée reçue en se présentant avec une toute nouvelle rythmique, alors que la première laissait rêveur… Cependant, ce quatuor de luxe reste formé de fines gâchettes du Heavy. Avec « Horns For A halo », le groupe affiche une belle ambition et semblerait même déjà à songer à l’avenir.

ELEGANT WEAPONS

« Horns For A Halo »

(Nuclear Blast Records)

Avec un tel line-up, on n’attendait pas moins qu’un album explosif et soigné. Et c’est très précisément ce qu’offre ELEGANT WEAPONS avec « Horns For A Halo ». Autour du guitariste de Judas Priest, Richie Faulkner, on retrouve son camarade de jeu, Scott Travis, derrière les fûts (remplacé depuis par Christopher Williams d’Accept) et ils sont accompagné de Rex Brown (Pantera, Down) à la basse (remplacé depuis par Dave Rimmer d’Uriah Heep) et du brillant et toujours en place Ronnie Romero au chant.

Produit par le Britannique Andy Sneap (Judas, Accept, Exodus, Megadeth, …), ce premier album tient toutes ses promesses en arborant un Heavy Metal bien trempé, qui vient aussi flirté avec le Hard Rock et quelques sonorités bluesy (« Ghost Of You »). Alors qu’on aurait pu s’attendre à quelques similitudes avec le groupe de Monsieur Halford de la part du successeur de KK Downing, ELEGANT WEAPONS montre un tout autre visage, et on ne peut que s’en réjouir.

Omniprésent sur la scène Metal depuis quelques années (Lords Of Black, The Ferrymen, Sunstorm, …), Ronnie Romero ne faillit pas à sa réputation d’exceptionnel frontman et fait encore une grosse impression (« White Horse », « Dirty Pig »). De leur côté, Richie Faulkner et sa Flying V font des merveilles entre riffs acérés et mélodies accrocheuses (« Do Or Die », « Downfall Rising », « Dead Man Walking »). ELEGANT WEAPONS est chaud bouillant et il faut espérer que son line-up se fixe pour de bon.

Catégories
Hard Rock Heavy metal

U.D.O. : façon rouleau compresseur

Imperturbable et inoxydable, Udo Dirkschneider reste un roc du Metal allemand depuis les années Accept, dont il demeure toujours la marque de fabrique et la véritable identité vocale. Avec U.D.O., le frontman poursuit l’aventure et sa carrière solo commence aussi à compter quelques classiques. Puissant et très actuel, « Game Over » s’inscrit dans la solide lignée Hard et Heavy teutonne.

U.D.O.

« Game Over »

(AFM Records)

Depuis qu’Accept n’est plus que l’ombre de lui-même, ça s’active sévèrement du côté de ses anciens membres. A commencer par son emblématique ex-leader et chanteur UDO. Et il faut croire que le Heavy Metal et le Hard Rock qu’il distille depuis des décennies lui vont plutôt bien car, à 69 ans, il reste vocalement irréprochable et ce n’est pas « Game Over », 17ème album du frontman, qui le démentira.

En plus de son fiston Sven derrière les fûts, l’Allemand peut compter plus que jamais sur ses deux guitaristes, Fabian Dee Dammers et Andrey Smirnov, dont la complémentarité est évidente et le colossal Tilen Hudrap à la basse. U.D.O. a fière allure et « Game Over », s’il fait une place de choix à son leader, se révèle être un très bon album de Heavy et de Hard Rock.

Toujours aussi robuste et dans la grande tradition germanique, le vétéran enchaine les morceaux comme autant de rounds (« Holy Invaders », « Prophecy », « Metal Never Dies »). Sur une grosse production, les riffs déferlent avec ardeur en parfait soutien et les solos ne sont pas en reste (« Midnight Stranger », « Speed Seeker », « Time Control »). Avec ténacité, U.D.O. trace sa route… pied au plancher.

Catégories
Heavy metal

U.D.O. : Metal vs Covid

Le frontman allemand est l’un des rares à avoir pu fouler une scène en 2020 et ce sont les Bulgares qui ont eu ce privilège en septembre dernier. L’ancien chanteur d’Accept (dont je ne comprends toujours l’actuelle légitimité) en a d’ailleurs eu des frissons tellement ce concert est exceptionnel dans l’énergie et la communion. Une soirée magique qu’on espère tous aussi revivre le plus vite possible.

U.D.O.

« Live in Bulgaria 2020 – Pandemic Survival Show »

(AFM Records)

Qu’est-ce qu’il fait du bien ce double-album live d’UDO ! Enregistré dans le majestueux amphithéâtre romain de Plovdiv en Bulgarie le 18 septembre 2020, il est l’un des rares concerts ayant pu se dérouler (presque) normalement durant cette année silencieuse. Tout en respectant les restrictions sanitaires, les 2.500 personnes présentes ont du passer une soirée mémorable, car l’Allemand a passé en revue son répertoire avec classe.

D’ailleurs, si vous n’avez pas encore fait vos achats de mars, oubliez vite le dernier album de son ancien groupe Accept qui ne présente que très peu d’intérêt, et reprenez une dose de Heavy Metal teuton, délivré par l’un des maîtres du genre. Accompagné d’Andrey Smirnov (guitare), Fabian Dee Dammers (guitare), Tilen Hudrap (basse) et Sven Dirkschneider (batterie), UDO montre une forme éblouissante face à un public qui le lui rend bien.

Composé de 25 morceaux parmi les classiques de la carrière solo du frontman, on retrouve avec plaisir des versions dynamitées de ses morceaux avec Accept (« Midnight Mover », « Balls To Wall », « Metal Heart », « Princess Of The Dawn », « Fast As A Shark »). Mais c’est encore dans ses propres compos qu’il est le plus à son aise (« Vendetta », « Make The Move », « Man And Machine », « Animal House », « In The Darkness »). UDO est royal et régale !

Catégories
Heavy metal

ACCEPTer l’inéluctable…

Rare institution du Heavy Metal allemand encore debout, ACCEPT fait son retour et affiche une volonté farouche et très animale d’en découdre. Cependant, « Too Mean To Die », son seizième album, est assez inégal et peu convaincant. Cela dit, les fans y trouveront sans doute leur compte.

ACCEPT

« Too Mean To Die »

(Nuclear Blast Records)

En dehors de son inamovible guitariste Wolf Hoffmann, que reste-t-il de la légende allemande ACCEPT ? C’est le seizième album pour la formation qui a vécu tant de changements de line-up et autant d’années d’incertitude. « Too Mean To Die » a été enregistré à Nashville avec le fidèle Andy Sneap (Judas Priest, Megadeth) aux manettes, et se maintient dans la lignée des derniers albums du groupe.

Pas de surprise donc sur cette cuvée 2021 des piliers du Heavy Metal allemand, qui reste axé sur des riffs efficaces et directs. Et comme depuis quelques années maintenant, on retrouve quelques touches de musique classique chère à Hoffmann (l’orientalisant « Samson And Delilah »). Pour le reste, ACCEPT offre un Heavy incisif et racé (« Zombie Apocalypse », « The Undertaker », « Too Mean Too Die »).

Sans son emblématique bassiste Peter Baltes, le sextet teuton semble ne pas avoir perdu le cap, et il faut reconnaître que ce nouvel album ne vient ni révolutionner le genre, ni bouleverser la discographie du combo. Pourtant à trois guitaristes, on pouvait s’attendre à un ACCEPT remonté et à des solos plein de fougue. Mais « Too Mean Too Die » ne remplit pas ces conditions et espérances.