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Heavy metal

KK’s Priest : entre culte et nostalgie

On ne peut évidemment pas reprocher à KK Downing de s’être lancé dans une nouvelle aventure après cinq décennies très actives et marquantes au service du Heavy Metal. Très bien entouré, le riffman britannique n’est pas prêt de raccrocher et livre le deuxième album de KK’S PRIEST. Si la performance du quintet est très honorable, on ne peut s’empêcher de penser à son ancien et glorieux groupe, Judas Priest, avec qui la comparaison n’a même pas lieu d’être. Mais « The Sinner Rides Again » perpétue la tradition d’un Heavy Metal intemporel.

KK’S PRIEST

« The Sinner Rides Again » 

(Napalm Records)

Battre le fer tant qu’il est encore chaud semble être le leitmotiv de KK Downing et de sa nouvelle formation une décennie après son départ de Judas. Deux ans presque jour pour jour après la sortie de « Sermons Of The Sinner », le guitariste parait avoir tiré quelques enseignements d’un premier opus assez Old School, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, mais qui était surtout trop prévisible et assez peu inspiré. Cette fois, KK’S PRIEST sort les crocs et se montre beaucoup plus acéré.

Peut-être que la nouvelle signature chez Napalm Records a  revigoré les troupes. En tout cas, le line-up, quant à lui, reste inchangé et s’affiche aussi plus entreprenant. La légende anglaise, le frontman Tim ‘Ripper’ Owens, A.J. Mills (Hostile) à la guitare, Tony Newton (Voodoo Six) à la basse et Sean Elg (Deathriders, Cage) derrière les fûts sont nettement plus impliqués sur « The Sinner Rides Again », où KK’S PRIEST offre un visage racé et des morceaux plus incisifs que sur son prédécesseur.

Bien sûr, le septuagénaire n’a pas perdu ses réflexes, mais il peine parfois à se renouveler. Cela dit, il peut compter sur le reste de l’équipe qui garde le pied sur l’accélérateur et c’est heureux (« Sons Of The Sentinel », « One More Shot At Glory », « Hymn 66 », « Pledge Your Souls »). Bien produit, « The Sinner Rides Again » tient malgré tout la route. Le plus gros problème de KK’S PRIEST réside encore et toujours dans son nom, car on garde à l’esprit son épopée passée. Sauf qu’ici, on est bien loin du compte.

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Heavy metal Progressif

Pyramid : une structure inébranlable

Le casting réuni sur « Rage » fait encore des merveilles sur ce cinquième album du groupe new-yorkais. Grâce à un trio vocal de haut vol accompagné de musiciens à la technicité et au feeling imparables, PYRAMID réussit le tour de force de livrer une réalisation très aboutie, inspirée et remarquablement bien produite. Un modèle de Fusion progressive et Heavy.

PYRAMID

« Rage »

(Sleaszy Rider Records)

Fondé à New-York en 2017 par le bassiste Lance Sawyer, PYRAMID fait partie de ces supergroupes, ou plutôt projets car les lines-up sont changeants, qui fascinent et régalent les amateurs de virtuoses du Metal. Dans un registre assez progressif, l’identité du groupe est très Heavy et n’est pas sans rappeler Savatage ou même Dream Theater. Et l’ensemble sur « Rage » atteint encore des sommets.

Autour de son bassiste se tient le noyau dur de PYRAMID, à l’œuvre depuis les débuts, et constitué de Chris Quirarte (batterie), Adam Bentley (guitare) et Joey Izzo (claviers). Redoutables et expérimentés, ces quatre-là reçoivent leurs invités comme il se doit et « Rage » est déjà la cinquième réalisation du collectif. Un rythme d’enfer mené avec habileté, talent et fermeté de bien belle manière.

Au chant, ce nouvel opus présente Tim ‘Ripper’ Owens (ex-Judas Priest), Andry Lagiou (The Harps) et Harry Conklin (Jag Panzer), et accueille aussi le guitariste de Fates Warning Mike Abdon. Sur 85 minutes, PYRAMID livre de très bons titres (« Greed », « Empty Roads », « Control », « Beast », « Slayer »), mais on retiendra surtout le morceau final, « Dungeons And Dragons »… et ses 20 minutes. Eclatant et épique, il clôt « Rage » brillamment.