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Hard US

Steve Vai : in memory

En exhumant des morceaux vieux de 32 ans enregistrés avec son ami biker Johnny Gash au micro, STEVE VAI nous rappelle aux belles heures du Hard US dans un style étincelant, insouciant, positif et dont les refrains comme les mélodies viennent se graver dans le cerveau pour ne plus en sortir. « Vai/Gash » surgit finalement au bon moment, gorgé de joie et de riffs jouissifs.

STEVE VAI

« Vai/Gash »

(Favored Nations/Mascot Label Group)

Si, comme moi, vous éprouvez une certaine nostalgie à l’écoute de « Eat’Em And Smile » et de « Skyscraper » où David Lee Roth et STEVE VAI œuvraient à l’unisson pour donner ses plus belles lettres de noblesse au Hard US, alors ce nouvel opus du virtuose américain va raviver beaucoup de souvenirs et vous coller une bonne humeur version longue durée… malgré ses (seulement) trente petites minutes.

Pris de passion pour les chevauchées en Harley Davidson au début des années 90, STEVE VAI croise alors la route de Johnny ‘Gash’ Sombretto avec qui il se lie d’amitié. Le guitariste a alors la conviction qu’il peut devenir un bon chanteur et lui concocte huit morceaux taillés sur mesure. D’ailleurs, la gémellité vocale avec Diamond Dave n’échappera à personne. Seulement, le motard/frontman meurt brutalement d’un accident de vélo et l’album finit dans les archives du six-cordiste.

Enregistré en 1991, c’est sous le titre « Vai/Gash » que renaissent ces huit pépites pleines de vie finalement et de beaucoup d’envie. Etonnamment, STEVE VAI, dont on connait les extravagances guitaristiques, se met vraiment au service des morceaux et surtout de Johnny Gash en l’accompagnant superbement et sobrement (« In The Wind », « Busted », « She Saved My Life Tonight », « Danger Zone »). Cet album est une pure gourmandise !

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Blues Rock

Gary Moore : éternel

Guitariste emblématique aussi incontesté et qu’incontestable du Blues moderne, GARY MOORE a marqué les esprits grâce à un son unique, un jeu éblouissant et un incroyable toucher. Dix ans après sa tragique disparition, on découvre huit morceaux inédits (quatre originaux et autant de reprises) à travers ce « How Blue Can You Get », qui vient se poser aux côtés des classiques du musicien.

GARY MOORE

« How Blue Can You Get »

(Provogue/Mascot)

La majeure partie des albums posthumes ennuient, agacent et n’apportent rien mais, par chance, il n’en est rien de ce (presque) nouveau disque de GARY MOORE. Reconnu comme l’un des meilleurs guitaristes et songwriters de sa génération, le nord-Irlandais a marqué d’une empreinte indélébile le monde du Blues, et même au-delà. Avec quatre chansons originales et autant de reprises, « How Blue Can You Get » fait revivre la légende.

Cet album provient tout droit des archives familiales du musicien, qui semblent regorger de versions alternatives et de prises inédites, qui restent hors du commun. Dès les premières notes de « I’m Tore Down » signé Freddie King, on retrouve le son et le toucher incroyable de GARY MOORE, qui se fait aussi plaisir sur « Steppin’ Out » de Memphis Slim et « Done Somebody Wrong » d’Elmore James.

Parmi les titres originaux, le guitariste régale d’émotion sur « In My Dreams », superbe ballade dans la lignée des derniers albums du maître. « Looking At Your Picture » reste dans la même veine, tout comme le déchirant et stratosphérique « Living With The Blues ». GARY MOORE rend aussi un hommage touchant à BB King avec le superbe « How Blue Can You Get ». En plus de nous régaler, la légende fait toujours autant de bien.