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Dans le même sens… encore et toujours ! [Edito]

Après une pause contrainte pour des causes diverses, Rock’n Force va reprendre du service, plus passionné et déterminé que jamais. Il n’y a aucune raison d’arrêter, puisque le site a su s’imposer grâce à une ligne éditoriale sans compromission et des choix artistiques assumés et que vous semblez apprécier, si j’en crois les ‘statistiques’. Cela dit, quelques mises au point et quelques explications sont nécessaires pour continuer d’aller de l’avant et de mettre les choses au clair. Car la coupe est pleine… et elle commence même à bien se fissurer.

Depuis un peu plus de deux ans maintenant, Rock’n Force essaie de se distinguer de ses amis confrères avec l’intention de ne justement pas faire la même chose. Peu de webzines (terme que je déteste d’ailleurs !) osent proposer du Metal et du Blues, du Stoner et du Progressif ou du Rock et du Hard/Heavy. Et cet éclectisme est une preuve d’ouverture d’esprit, selon moi. C’est ce qui me guide, car seule la qualité musicale importe à mes yeux… et ce depuis le tout début. On ne va pas manger le même plat tous les jours, si ?

Par ailleurs, vous n’êtes pas sans savoir que j’ai fait un appel au don il y a quelques semaines. Devant un succès dû à un flux de plus en plus conséquent, Rock’n Force doit changer de structure technique et grossir. En plus des 1.200 articles et interviews, le nombre croissant de visites a saturé la base de données. Si j’ai reçu quelques soutiens de votre part, amis lecteurs, et de quelques groupes indépendants qui ont de la mémoire, le compte n’y est toujours pas. Et je me refuse toujours à inonder le site de publicités comme le font les autres.

Alors, j’ai ensuite sollicité les attachés-de-presse avec qui je travaille au quotidien. Là aussi, deux indépendants ont répondu présents. Je vais donc procéder à un ménage en règle. Comme on dit : ‘crevard un jour, crevard toujours !’. Certaines sociétés, et anciennement partenaires, sont donc bannis de Rock’n Force. Le plus désolant est bien sûr pour les groupes qui sont si mal représentés et qui paient même pour ça. Je vais donc procéder comme souvent, directement par les artistes. Et ça évite de passer par d’inutiles intermédiaires.

Enfin, pour pouvoir éditer de nouveau sur le site, j’ai dû supprimer certaines publications. Elles étaient bien sûr le fruit de collaborations avec ces mêmes attachés-de-presse. Ce qui me met en rage, c’est leur manque de solidarité et leur quasi-mépris, alors que je travaille gratuitement pour eux ! Mais c’est terminé ! Il n’y a rien à attendre d’eux, donc je vais en faire de même. Voilà les amis, il manque encore quelques dizaines d’Euro pour pérenniser Rock’n Force une bonne fois pour toutes, car cette donation est ponctuelle, pour rappel.

Si vous souhaitez m’aider à faire vivre le site pour qu’il ne dépende plus d’un système qui ne voit que son propre intérêt et son nombril, un onglet se situe à droite en haut de la page d’accueil (« Devenez mécène »). J’espère ainsi retrouver une tranquillité d’esprit et mon habituelle sérénité le plus rapidement possible. Ma démarche sera de plus en plus axée sur les productions indépendantes, qui n’ont rien à envier aux catalogues fadasses des gros labels. La ‘mission’ de Rock’n Force a été toujours été de soutenir la musique de qualité.

Un grand merci à vous et surtout n’hésitez pas à en parler autour de vous et à partager le lien destiné aux dons. Rock on and fuck the marketing !

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Singles, streaming, réseaux sociaux… peaufine ton quart d’heure de gloire ! [Edito]

A l’heure où l’industrie musicale a presque complètement muté et où les habitudes de ‘consommation’ ont elles aussi pris un nouveau virage, il y a de quoi s’interroger sur l’état des forces en présence et surtout sur leur avenir. Aujourd’hui, presque tout le monde peut faire de la musique en pyjama dans son salon et on croule sous le poids de l’effervescence de ces nouveaux ‘artistes’. La démocratisation de l’art a du bon, c’est vrai, mais qu’en est-il de cette offre outrancière et de sa diffusion ?

Même si le vinyle émet quelques soubresauts et que le CD garde un impact fort, l’écoute de musique en streaming se répand à vitesse grand V. Peut-être que l’exigence sonore, c’est-à-dire le travail de la prise de son jusqu’au mastering, a très nettement chuté chez l’auditeur ? C’est sûr, car le seul côté pratique n’explique pas tout… et ne peut pas l’expliquer d’ailleurs. On se contente donc de près peu, mais en abondance. Sacrifié sur l’autel de la production et de la productivité à tout prix.

Pour faire une rapide analogie avec le cinéma, la musique paraît perdre en qualité également. A l’instar des plateformes de streaming, la créativité artistique prend chaque jour de grosses claques. Il y a quelques décennies, on attendait les albums avec impatience… et parfois même longtemps. Le single et les EP ont pris le relais et c’est aussi dommage qu’étrange. J’ai aujourd’hui tendance à percevoir un morceau comme une bande-annonce marketée, alors que je préfèrerai voir le film ! De même, un EP est un court-métrage qui reste crédible, mais il y a un goût de trop peu et d’inachevé systématique.

Là où cela devient problématique, c’est que l’éphémère prend le dessus. Ca tombe sur le coup de 18h sur les réseaux sociaux pour disparaître le lendemain matin des mémoires. En sortant deux, trois ou quatre singles par album, que reste-t-il à découvrir ? Et par conséquent, quelle est la durée de vie effective d’un disque complet ? Trois jours ? Une semaine ? Et pourquoi certains albums sortis il y a des années, voire des décennies, figurent toujours dans les charts de nombreux pays ? Peu importe, il faut occuper la place !

Il ne reste plus grand monde à pouvoir vivre des seules productions et le nombre de sorties exubérant n’explique pas tout. Le manque de créativité et de qualité reste bien sûr la cause du problème, et la société du zapping a aussi sa part de responsabilité. Il est devenu indispensable d’être très présent sur les réseaux sociaux… au risque de remplir le vide par du vide. Si le nombre de vues et de likes régale l’ego, il ne remplit pas le frigo. Ce n’est pas un modèle économique fiable, sauf pour quelques uns. Tout ce qui est rare n’est-il pas cher ?

Par ailleurs, les groupes ont de plus en plus de mal à boucler leurs tournées et personne ne semble épargner, sauf quelques stars en place depuis des lustres. Là aussi, on peut s’interroger sur le nombre croissant de festivals. Pour un gros billet, tu as tous tes groupes préférés sur deux ou trois jours. A quoi bon aller les voir seuls le reste de l’année finalement ? Sauf qu’un set dans un festival n’a pas non plus la même saveur qu’un concert unique. Mais il faut croire que tout le monde a besoin de tout, tout de suite… et à pas cher !

Sans être trop nostalgique du ‘c’était mieux avant’, il est temps de repenser le système actuel dans lequel l’argent va toujours chez les mêmes et où il est uniquement question de productivité et d’occupation permanente des réseaux sociaux. Le secteur artistique est aujourd’hui porté par le bénévolat… à tous les niveaux ! C’est d’autant plus triste qu’on y perd énormément en termes de professionnalisme et donc de compétence. Les fans occupent désormais le terrain, tout heureux de côtoyer leurs stars préférées. Mais ce n’est pas leur boulot, bordel ! Alors, peaufine bien ton quart de gloire… la 16ème minute sera fatale ! Arrêtons donc de méditer : réfléchissons !

NB : Il va sans dire qu’il n’est pas, et ne sera jamais, question que Rock’n Force traite les singles et relaie les clips pour engraisser encore un peu plus YouTube. Quant aux EP, il faudra vraiment frapper très fort ! Voilà, c’est juste une piste de réflexion… 

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Le compte n’y est toujours pas ! [Edito]

Voilà trois semaines, j’ai fait appel à toutes celles et ceux qui collaborent de près ou de loin à Rock’n Force avec pour but de réunir suffisamment de fonds pour assurer l’avenir du site. Il ne s’agit pas d’une somme faramineuse, loin de là. Ensuite c’est à vous, lectrices et lecteurs, que je me suis adressé. Et malgré les près de 300.000 visites uniques en deux ans d’existence et de nombreuses collaborations, l’objectif n’est pas atteint.  

Soyons clair : je travaille bénévolement et c’est un choix ! Un peu guidé par la contrainte quand même, mais c’est un choix que j’assume. Seulement, Rock’n Force doit aujourd’hui changer de structure d’hébergement, car l’actuelle base de données est saturée. Le site engrangeant une grande quantité de statistiques en tout genre et proposant 1.000 articles au total et en seulement deux ans, il semble ironiquement victime de son succès.  

Or, ce changement a un coût plus important que je le pensais et je ne peux endosser cette charge. Car en marge de Rock’n Force, mes activités de journaliste ne sont pas rémunérées, elles non plus. Le reflet d’une époque et d’une société. Et c’est encore un choix. Je pourrais mettre de la publicité et/ou faire payer mes articles aux groupes autoproduits comme certains sites. Seulement, il n’en est pas question et c’est définitif.

Voilà, ce n’est pas, non plus, à l’ordre du jour de partir en vacances sur le dos de celles et ceux qui m’apporteront leur soutien, mais juste de pérenniser le site, car son impact et bel et bien réel et non-négligeable, a priori. La décision est entre vos mains et elle vous appartient, car à l’heure actuelle, je ne peux y parvenir seul. J’espère pouvoir tout simplement offrir un nouvel élan à Rock’n Force en 2023 ! Merci à vous.

Pour faire un don, même minime, un petit clic suffit :

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Mainstream or not ? [Edito]

Directement issu du milieu underground depuis 1989 (avec une grosse coupure !), Rock’n Force a toujours eu pour objectif et comme priorité de faire connaître et de mettre un peu en lumière, avec les moyens du bord, les groupes et les style de musiques qui ne bénéficient pas forcément, voire pas du tout, de l’impact des grands médias. Et ce qui est assez rigolo, c’est de constater qu’aujourd’hui, il existe aussi une hiérarchie dans ce tout petit monde. V’là la blague ! 

Le milieu du ‘Metal’ est tout petit et tout le monde connait tout le monde. Et ce n’est pas forcément un problème, même si… Etant donné que nous sommes assez peu à traiter des mêmes sujets, il convient d’être ‘bien’ avec les attachés-de-presse, étant donné qu’il n’y a plus ou peu de contact direct avec les labels. Ça, c’était avant et c’était le bon temps. C’était mieux avant, c’est clair ! Sans nostalgie aucune, on pouvait interviewer presque tous les groupes, loin du parcours du combattant actuel, d’autant que ces mêmes artistes le réclament !

Le système a beaucoup changé en quelques décennies, même si le boulot et l’envie, eux, n’ont pas bougé du tout. L’envie et le plaisir sont les mêmes. Il faut aussi savoir que personne, ou très peu, n’est payé pour faire ce que l’on fait. Selon moi, la question ne se pose pas pour les fans devenus « journalistes » par hasard, mais pour les autres… Car mon métier est devenu accessible à tous ceux qui ont plus de 1.000 disques chez eux (ou dans un  disque dur), ou ceux qui écoutent du Metal depuis 40 ans et se sentent donc légitime. Ça fait un peu mal, quand même !

Or, ce n’est pas parce qu’on mange des frites depuis 40 ans qu’on connait tout sur les frites. Et c’est un peu ce qui se passe dans le tout petit monde de notre presse très ‘spécialisée’, auquel je suis fier d’appartenir. Actuellement, je ne peux plus interviewer des artistes auxquels j’aurais pourtant des questions à poser. D’autres le peuvent et n’ont pourtant rien à leur demander. Ces interviews viennent juste gonfler l’ego, mal dégrossi, de ces nouveaux interlocuteurs. Et là, on ne parle pas de journalisme… Mais juste de pouvoir dire ‘t’as vu, je l’ai fait !’ et donc de se vanter auprès des copains… et surtout des copines !

Pour faire une bonne interview, il faut avoir des choses à demander, être un peu curieux finalement. Donc, je n’ai pas grand-chose à demander à Scorpions ou Iron Maiden, même si j’aime beaucoup leurs albums. Et, de toute façon, ces gens-là me sont interdits d’accès. Et ce que la majorité des gens ignore, c’est qu’aujourd’hui, il fait être très visible. Il faut comprendre par là qu’il faut faire des ‘vues’, cumuler un nombre de ‘visites’ minimum pour avoir un impact auprès des groupes et des attachés-de-presse, alors que pour vous, lecteurs, ça ne change rien !

J’ai beau avoir interviewé le grand Joey Ramone et beaucoup d’autres alors que je n’avais que 16 ans, la grande majorité des ‘grands’ groupes me sont aujourd’hui refusés. Pourtant, Rock’n Force a été ‘visité’ par plus de 150.000 personnes l’an dernier, année de son lancement, et 90.000 à l’heure actuelle, à trois mois de la fin de l’année. Avant de vous remercier, j’aimerais saluer tous les groupes ‘mainstream’ qui ont répondu à mes questions avec plaisir, car ils ne l’ont dit ! Voilà, c’est juste mon taff et je prends le même plaisir à le faire avec tous les autres groupes, sans aucune exception.

Pour conclure, je suis ravi pour mes camarades-confères qui ont la chance de croiser les grands de ce monde et de pouvoir se faire plaisir en se caressant d’abord et leur ego ensuite. Rock’n Force, ce n’est pas ça, même si je ne m’interdirai jamais de chroniquer les albums d’Ozzy, de Megadeth et d’autres… dans la mesure où ils sont bons ! D’autres sites et les magazines sont là pour vous combler, je prends des chemins de traverse. Plus que jamais, soyez curieuses et curieux et n’oubliez jamais que les grandes choses ne sont qu’une accumulation de détails ! Et j’espère être l’un de ces détails encore longtemps… ! Alors, je vous souhaite une bonne lecture à tous. Et comme on dit chez moi : des ‘bizh’ !

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Bonne rentrée ! [Edito]

Après un été caniculaire rythmé par un nombre impressionnant de concerts et de festivals, septembre sonne la fin des vacances pour beaucoup et le retour au quotidien. Cela dit, ne boudons pas notre plaisir car, après deux ans d’arrêt forcé, les groupes ont enfin pu garnir à nouveau les affiches et proposer de bien belles choses. Si le Hellfest a dominé les débats, les autres ont aussi tiré leur épingle du jeu, montrant la bonne santé musicale de l’hexagone. Mais malheureusement, il n’y a pas eu que de bonnes nouvelles…

En quelques lignes, j’aimerais rendre modestement hommage à Eric Bouillette, grand musicien, qui nous a quittés le 21 août dernier. Toutes mes pensées vont aussi bien sûr à sa compagne Anne-Claire Rallo, écrivaine, musicienne et communicante. J’ai eu la chance et le bonheur de me lier d’amitié avec eux deux de manière assez instinctive et très naturelle. Pour un journaliste, malgré ce que l’on peut penser, cela reste une chose très rare. Mais Eric portait en lui une grande simplicité, un immense talent et une formidable ouverture d’esprit.

Cette relation amicale a commencé le 16 juillet 2019 avec la première chronique de l’album « Return Home » de son groupe Nine Skies. La suite a été une évidence. The Room, Solace Supplice et aujourd’hui Imaginaerium, dont l’album sort le 30 septembre, ont rythmé les pages de Rock’n Force, tant la créativité qui l’animait était incroyable. Malgré sa discrétion, une grande classe et une élégance rares guidaient sa musique. Avec nos agréables et constructives discussions, c’est ce que je garderai précieusement d’Eric.

Enfin, et pour faire court, le site va reprendre son allure de croisière avec le retour d’interviews régulières après cette petite pause estivale. Nous ne sommes pas non plus à l’abri de quelques surprises et nouveautés à venir au fil des semaines. D’ailleurs, Rock’n Force se porte de mieux en mieux et c’est grâce à vous. Alors, un grand merci et soyez rassurés, je n’ai toujours pas l’intention de mettre de streaming en ligne ! Je vous souhaite une bonne lecture et restez curieuses et curieux. Rock on !

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Hellfest : le médiator qui cache la forêt [Edito]

Comme tout le monde le sait, à moins de vivre dans une grotte, le Hellfest 2022 s’annonce grandiose, féerique et fort en décibels. Et pour fêter les 15 ans du rassemblement désormais devenu une institution, l’organisation a carrément prévu de jouer les prolongations sur deux week-ends. Tout d’abord du 17 au 19 juin, puis du 23 au 26, Clisson va accueillir le gratin du Metal mondial. Youpi !

350 groupes sur sept jours de festivités, il va falloir prendre des forces et être en forme ! 420.000 fans de Metal en tout genre vont pouvoir profiter de cette affiche hallucinante, il faut bien l’avouer. Et pour celles et ceux qui ne se rendent pas régulièrement aux concerts, l’occasion est belle de voir ses artistes préférés presque d’un seul coup. Le Hellfest est un vrai menu best-of, version live et gros barnum.

Pourtant depuis l’annonce de cette quinzième édition, on peut lire et entendre un peu partout les gens se plaindre. On ne peut pas se procurer de places, certains les achètent par lots pour les revendre à un prix exorbitant, etc… C’est vrai. En revanche, savoir qu’il y a près d’un demi-million de fans de Metal en France a quelque chose de réjouissant, non ? Et cela pose même des questions.

Ce sont donc des hordes de métalleuses et de métalleux qui vont converger vers Clisson. Bien sûr, les 350 groupes présents ne jouent pas régulièrement en France, ce qui fait de ce rendez-vous un moment exceptionnel. Cela dit, pourquoi les autres artistes à l’affiche ne remplissent-ils pas systématiquement les salles de concerts durant l’année, s’il y a autant de fans ? Les plaisirs simples ne valent-ils pas mieux qu’une orgie ?

Mais ne boudons pas notre joie et notre plaisir, car un demi-million de fans de Metal dans notre beau pays est assez singulier pour un style dont on ne parle que très peu dans les grands médias traditionnels et grand public. Cela dit, le monde de l’underground est très vivant et créatif, on le sait. Par conséquent, c’est vrai que la surprise n’en est finalement pas vraiment une pour nous autres acteurs de ce petit milieu. Et pourtant…

Pour ma part, j’en fais partie depuis suffisamment longtemps pour en connaître les rouages, même si beaucoup de choses ont changé. Tout le monde, promoteurs, festivals et artistes, n’ont pas la chance de savourer le même succès que le Hellfest. Il en va de même pour la presse spécialisée, où la majeure partie des journalistes (enfin ceux qui le sont) ne sont pas payés. Pourtant, des fans, il y en a ! A priori et paraît-il…

J’aurais beaucoup de plaisir à croiser, échanger, boire une bière et partager des souvenirs de concerts avec celles et ceux que je croiserai au Hellfest. J’espère surtout que je verrai ce demi-million de fans et de passionnés et que nous communierons dans une belle liesse. Et j’aurais aussi un petit sourire et un clin d’œil pour les autres venus voir « Still Loving You », « Nothing Else Matters » et « November Rain » pour de vrai… et pour une fois !

Alors, restez curieuses et curieux, soutenez aussi les festivals plus modestes, les concerts tout au long de l’année et les artistes en général… et pas seulement une fois par an ! Keep on rockin’ !

NB : si vous souhaitez avoir quelques infos sur les groupes présents au Hellfest, n’hésitez pas à utiliser l’onglet ‘Recherche’ du site (en haut, à droite), histoire de se remettre quelques infos en mémoire… car il n’y a toujours aucun streaming chez Rock’n Force ! Et une grande majorité d’entre-eux sont ici…

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Le Top 10 annuel, un marronnier qui va bien ! [Edito]

Depuis ces trois dernières semaines, tout le monde y va de son Top 10 des albums de l’année. Médias en tout genre, artistes ou fans, chacun livre sa petite liste, façon lettre au Père Noël. Mais même sous couvert d’une objectivité irréprochable, c’est très difficile d’être impartial car on ne peut, et c’est heureux, échapper à sa propre subjectivité. Et puis, on se base sur quels critères finalement ? Créativité ? Technique ? Emotion ? Nombre d’albums vendus ? Artistes sympathiques et amis ? Mérite ? La liste peut s’avérer très longue…

Comme vous le savez, la maxime, et même la devise, de Rock’n Force est inscrite en haut et à gauche du site : sans œillères, ni notes. Alors dresser un Top 10 de 2021 va un peu à l’encontre de la démarche que j’ai entreprise ici. Tout d’abord, pour avoir publié un peu plus de 500 chroniques d’albums durant cette première année d’existence, il va m’être très difficile d’en choisir une dizaine. C’est toujours possible dans la mesure où j’effectue déjà une sélection drastique, mais est-ce vraiment pertinent ?

Pour ceux qui reviennent de manière récurrente dans tous les classements que j’ai pu voir, il n’y a finalement que des artistes incontournables, des têtes d’affiche. On les retrouve donc, et non sans une certaine logique, car ces disques sont très attendus : Iron Maiden, Alice Cooper, Mastodon, Black Label Society, Exodus, Helloween, Gojira, Dream Theater (Oups !) et j’en passe… Finalement, des artistes reconnus qui sont tous dans le Top 10 des plus grosses ventes d’albums de l’année. Il faut aussi préciser que ce sont les groupes qui bénéficient de la meilleure exposition médiatique… et ça aide !  

Quid des autres ? Sur Rock’n Force, je traite de (presque !) tous les styles de musiques et leurs dérivés qu’ils soient Rock, Metal et Blues. Alors, il faudrait peut-être établir un Top 10 par style et aussi par sous-genres. Des nombreux registres extrêmes au Stoner et ses variants (c’est à la mode !), en passant par le Progressif au sens large et le Psych, ou encore les multiples nuances de Heavy Metal et de Hard Rock, ainsi que les innombrables styles de Blues, il faudrait en fait commencer par élaborer un Top 10 des Top 10. Ensuite, en parcourant les centaines (et même plus !) d’albums sortis, il faudra choisir.

Et si on va encore un peu plus loin, pourquoi ne pas établir un Top 10 des réalisations françaises ? Celui qui nous concerne directement. Sans faire preuve d’un chauvinisme exacerbé, les groupes hexagonaux ont encore livré une moisson éblouissante l’an passé ! Quant aux éternels oubliés, ceux qui s’autoproduisent, pas un mot nulle part, non plus. Pourtant si vous tapez ‘autoproduction’ dans le moteur de recherche de Rock’n Force, vous constaterez que la liste est longue, en plus d’être belle ! A croire que tous ces artistes non-signés ne valent pas la peine qu’on s’y attardent. En plus d’être navrant, c’est triste. Mais sauf contre-ordre, c’est marche à l’ombre !

Alors, plus que jamais, ce sera définitivement sans œillères, ni notes… et par conséquent sans Top 10. Ah si ! Il y en a un qui serait faisable sans trop de difficultés : celui des imposteurs maîtres d’un marketing institutionnel. Encore faut-il avoir du temps à perdre. La musique reste un domaine où la subjectivité est reine et seuls les goûts de chacun comptent au final. Et ici, on n’est pas à ‘L’Ecole des Fans’, mais chez Rock’n Force. Mon objectif reste de mettre en lumière autant que possible des artistes qui ne le sont pas souvent, qui proposent une musique de qualité, et il reste inchangé !

Pour conclure, et par curiosité, quel est votre Top 10 à vous ? Et si vous me le laissiez en commentaire en m’expliquant brièvement comment vous l’avez constitué ? Merci à vous, j’aimerais beaucoup ! Je vous adresse tous mes vœux pour cette nouvelle année, et restez curieuses et curieux… c’est le plus important !

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Une belle (première) année ! [Edito]

Après avoir commencé à publier des chroniques et des interviews sur la page Facebook de Rock’n Force durant un temps, tout en passant d’un magazine à l’autre, la décision de créer un vrai site s’est imposée d’elle-même. Quelques tentatives de dissuasion de certains et beaucoup d’encouragements plus tard, le webzine a vu le jour en janvier dernier, il y a un an, et s’est fait sa place petit à petit, tout en gardant quelques relais sur les réseaux.

De débuts assez discrets, Rock’n Force est aujourd’hui un site qui a pris une certaine ampleur avec plusieurs dizaines de milliers de visites, et c’est grâce à vous lecteurs, aux groupes ainsi qu’aux labels et aux sociétés de relations presse avec qui la confiance s’est instaurée et dorénavant perdure. Ce milieu est assez confidentiel et je suis ravi de l’harmonie dans laquelle nous travaillons. Il faut toujours un peu de temps, et cette année aura été nécessaire.

Contrairement aux autres sites, Rock’n Force se distingue par l’absence de publicité, en dehors de la bannière qui servira prochainement aux groupes surtout. En plus d’une évidente volonté de rester libre et indépendant dans le contenu, je souhaite aussi éviter toute pollution visuelle et sonore. Il y en a suffisamment un peu partout qu’il ne me semble pas nécessaire d’en rajouter. Et puis, il faut bien avouer que ce sont aussi toujours les mêmes. 

Enfin, et comme on me pose encore la question, il n’y a pas de news à proprement parler. Je ne suis pas adepte du copier-coller, d’autres le font beaucoup mieux. Ainsi, il n’y a pas non plus de vidéos en streaming et il n’y en aura jamais. Rock’n Force est un webzine à lire et entend bien le rester. L’objectif est toujours de vous faire découvrir des artistes grâce à un contenu informatif qui, je l’espère, piquera votre curiosité !

Je vous remercie d’être de plus en plus nombreuses et nombreux à vous rendre sur le site. C’est la preuve qu’on peut faire les choses différemment en sortant un peu des sentiers battus et en naviguant entre les groupes reconnus et le monde underground. Gardez les yeux et les oreilles grandes ouvertes, et je vous souhaite une belle année 2022… Elle sera, je j’espère, riche en émotion ! Rock’n Force sera là ! Encore une fois : merci à vous !!!

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1989 : Rock’n Force, un fanzine… [Edito]

Si certains d’entre vous le savent pour me connaître, vous ignorez majoritairement qu’avant de devenir le webzine, comme on dit aujourd’hui, qu’il est devenu, j’ai créé Rock’n Force en 1989 au cœur de mon adolescence. Toutes les histoires ont une origine, alors laissez-moi vous dire quelques mots sur celle-ci et la manière dont ma passion pour la musique et l’envie de la partager sont nées… ainsi que sur la façon de travailler et l’état d’esprit d’alors, au temps jadis. Loin de toute nostalgie, il s’agit ici d’un simple témoignage…

La musique, comme toutes les formes d’art, peut être un loisir et un passe-temps, ou devenir quelque chose de beaucoup plus fort. Pour ma part, cela m’est tombé dessus comme une chape de plomb, dont on ne se débarrasse pas. Avec un père journaliste, c’est assez naturellement que le désir de partager ce plaisir m’a semblé évident presqu’immédiatement. A cette époque, à l’aube des années 90, les fanzines vivaient leurs glorieuses années, alors créer Rock’n Force est apparu comme une évidence.  

Loin de l’ère numérique dans laquelle nous vivons, les choses se faisaient beaucoup plus simplement. Entre les groupes et les autres fanzines, l’échange de contacts était naturel. Tous passionnés, il n’était pas non plus question d’argent. Le leitmotiv de chacun se résumait en un mot : l’entraide. Cette notion a depuis disparu et le Rock, le Metal et les autres styles sont aujourd’hui réduits à des parts de marché. Triste époque ? Pas complètement, car la passion, chez beaucoup, reste intacte. Seuls la manière, le contexte et la vision des choses ont changé.    

Pour réaliser Rock’n Force, il fallait juste s’armer de beaucoup de patience (merci La Poste !) et de quelques outils. Pour commencer, une machine à écrire était l’élément indispensable et central, puis des ramettes de papier, une bonne paire de ciseaux, des tubes de colle et enfin de bonnes platines vinyle et K7. Travailler avec les labels et les maisons de disques était également très simple, puisque la confiance régnait. Ensuite, sans faire dans l’anecdote, il fallait être un peu malin, user de quelques astuces et surtout et encore… être patient !

Ces années-là, la grande majorité des groupes était accessible et plutôt heureuse de soutenir et de participer à ce monde underground, dont le support leur était essentiel et nécessaire. Les problèmes d’ego actuels n’avaient pas lieu d’être non plus (à quelques très rares exceptions). Avec l’aide matérielle (les fameuses photocopies !) d’un ami, les collaborations de quelques copains dessinateurs et un solide réseau de disquaires, Rock’n Force et les autres fanzines faisaient leur vie et passaient de main en main avec beaucoup de respect.

Voilà, j’avais juste envie de vous raconter brièvement ce temps que les moins de 30 ans (déjà !) n’ont pas connu à travers la naissance de Rock’n Force. Aujourd’hui, les magazines ont pris le relais avec, pour certains, les mêmes intentions. La société a beaucoup évolué avec l’arrivée du numérique notamment, mais surtout avec celle de la publicité. Et il faut bien admettre qu’elle a changé la donne, brouillé les pistes, abîmé les mentalités aussi et relayé la musique au rang, presqu’exclusif, de produit… comme les pâtes, quoi ! Mais pas encore partout !

Plus de trois décennies après sa création, Rock’n Force entame donc un nouveau cycle avec la même démarche, la même indépendance, la même envie et surtout la même passion. Il y aurait encore tant à dire, tellement ce monde me parait aujourd’hui si lointain… peut-être qu’un jour… D’ici là, l’aventure continue, même si les règles ont un peu changé. En effet, il est de plus en plus difficile pour beaucoup d’être libres et indépendants, alors même que cela doit rester l’objectif premier de chacun. Bref, continuez à être curieux, ouverts d’esprit et surtout faites-vous plaisir en musique ! Et bonne lecture aussi, bien sûr !   

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Je t’aime aussi !

Coucou !

Bon, on va remettre l’église au centre du village… même si je n’y suis vraiment jamais allé beaucoup… au village !

Ma chronique du dernier album de DREAM THEATER m’a valu un flot d’insultes que je n’imaginais même pas. Toute la journée et jusqu’à ce matin… alors que mon chat me regardait avec tendresse.

Certes, je savais qu’il ne fallait toucher aux dieux du Prog, surtout en raison de leurs adeptes, car ils ne sont pas méchants (les musiciens), mais tout de même : c’est chargé ! Alors, non après 30 ans de métier, je ne vais en changer comme on me l’a suggéré. Cela dit, j’ai pensé à faire paysan, tellement il y a de veaux dans le coin. Donc et alors : meuh !

Et oui, je pense que je sais un petit peu de quoi je parle quand je traite d’un album, messieurs (car il n’y a pas eu de dames !), sinon j’irai ramasser des cailloux pour en faire des bracelets. Et ce ne sont pas les galets qui manquent par chez moi.

Je suis désolé, enfin, pour ceux (et celles aussi !) qui aiment le dernier album de DREAM THEATER. Toute la peine est pour vous. Il n’est pas question ici de « goûts et de couleurs », mais juste d’une appréciation musicale et de son contenu. Et force est de constater qu’il n’est pas bon…. Ce serait même indécent de le vendre ! Les joies du métier : ne pas payer pour ça, même si on subit !

Enfin, merci à tout le monde ! Vous vous êtes enfin réveillés et Rock’n Force n’a jamais eu autant de vues ! Je songe à écrire uniquement des chroniques à charge et faire des interviews au ras du sol pour contenter tout le monde ! Et puis, ce sera aussi plus vite fait.

Encore bravo, continuez d’aimer « votre » musique (je m’occupe du reste !) et bon week-end aussi tant qu’on y est !

Des bisous et des pokoù plein, plein !!!  

PS : et quand je pense qu’un certain Denis me trouve trop gentil… ça laisse de la marge !

L’objet du marasme : https://rocknforce.com/dream-theater-au-dela-du-supportable/